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E-Press du 19 aout 2021

David Schmitz, alors sergent-chef, pose en 2014 à Joint Base Lewis-McChord, Washington, U.S. Air Force. (stripes.com)

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Un chasseur F-16 de l'US Air Force a été abattu par un missile amical aux États-Unis.

 

Au sommaire :

1- Le cours du gaz flambe en Europe, en raison d’une baisse technique des exportations russes

Un incident sur un gazoduc transportant du gaz russe en Europe, ainsi que le refus de Gazprom d’utiliser, au-delà de ses engagements contractuels, les capacités de transit via l’Ukraine ont propulsé le cours de l’or bleu vers des sommets historiques.

« Les prix européens du gaz naturel ont de nouveau établi des records lundi [16 août] alors que les importations via les gazoducs russes étaient sur le point de baisser davantage le mois prochain », s’alarmait dès le 16 août Jamison Cocklin, chroniqueur du site spécialisé Natural Gas Intelligence. 

Même constatation chez l’agence de presse russe TASS qui mentionnait, le 17 août, un « maximum historique », pour le prix du gaz naturel dépassant la barre des 580 dollars pour 1 000 mètres cubes.

Tout comme le chroniqueur spécialisé, l’agence russe lie en partie cette nouvelle envolée du prix du gaz à la décision de Gazprom de n’acquérir que 4 % de la capacité mensuelle de transit de gaz supplémentaire disponible via l’Ukraine. Soit seulement 650 000 mètres cubes en septembre, contre un débit mensuel supplémentaire possible de 15 millions de mètres cubes. Or, les prix du gaz naturel en Europe étaient déjà élevés en raison d’une demande accrue, tant au sein de l’UE qu’en en Russie et d’un niveau de stockage plus faible que d’ordinaire, provoquant des inquiétudes pour l’hiver à venir.

Dans le cadre du contrat négocié au forceps et signé le 31 décembre 2019, avec la participation de la Commission européenne, Gazprom s’est engagé à faire transiter 65 milliards de mètres cubes en 2020, puis 40 milliards par an jusqu’en 2024 via l’Ukraine.

Le fournisseur de gaz russe peut ensuite acheter des capacités supplémentaires, si nécessaire. Incendie dans le grand Nord habituellement, la Russie achète une quantité importante de capacité de transit supplémentaire, lorsque ses gazoducs contournant l’Ukraine pompent déjà du gaz vers l’Europe à plein régime. Mais un des principaux gazoducs terrestres russes ralliant l’Allemagne, le Yamal-Europe, ne fonctionne actuellement qu’à capacité très réduite après un incendie, début août, dans l’usine de traitement de gaz du gisement d’Urengoï, le plus vaste du monde, dans le Grand Nord russe. Le 16 août, la station de compression terminale du gazoduc, à Mallnow en Allemagne, recevait encore moins de la moitié du volume habituel. Dans des commentaires transmis à l’AFP, l’agence économique Platts, filiale de Standard & Poor’s, explique que les actuels prix élevés du gaz en Europe sont aussi dus à une baisse d’autres sources d’approvisionnement.

« La Russie est désormais le seul pays qui pourrait avoir une production excédentaire, mais pour augmenter ses exportations, elle devrait réserver des capacités supplémentaires via l’Ukraine », commentent-ils. Ils précisent que la baisse des flux à Mallnow a réduit les importations russes de 30 à 45 millions de mètres cubes par jour (mcm/j) depuis le 31 juillet. Un effet collatéral de Nord Stream 2 ?

« Bien qu’historiquement les livraisons de Gazprom aient été fiables et que les problèmes aient été résolus rapidement et que nous prévoyons que les flux reviendront au-dessus de 80 mcm/j plus tard ce mois-ci, l’évolution stratégique de Gazprom pour se concentrer sur la valeur par rapport au volume en 2020-2021 pourrait mener à des flux inférieurs plus longtemps », ajoute Platts.

En d’autres termes, Gazprom ne chercherait plus à fournir avant tout des volumes de gaz importants, mais à les fournir à un meilleur prix, ce qui augmenterait sa rentabilité, et ne l’encouragerait pas à recourir aux capacités de transit de secours via l’Ukraine. Mais aussi, selon « certains observateurs », cités par l’AFP sans autre précision, Moscou chercherait à « faire monter la pression » en restant sourd aux demandes européennes d’augmenter les livraisons tant que la mise en service du gazoduc controversé Nord Stream 2 n’est pas assurée.

Source : RT France

2- Les USA avertissent Israël

Les médias américains ont rapporté que le directeur de la Central Intelligence Agency (CIA) William Burns, a mis en garde le Premier ministre israélien Naftali Bennett contre les investissements chinois en Israël, en particulier dans le secteur technologique.

Le site Internet Axios a cité un haut responsable israélien anonyme déclarant : « Ces derniers mois, nous avons entamé un dialogue avec l’administration Biden au sujet de la Chine. Les États-Unis s’interrogent sur certains projets, comme la participation chinoise à la construction du métro de Tel-Aviv. Le responsable a ajouté : “Nous avons dit aux Américains que nous saluons le travail des sociétés d’infrastructure américaines sur de grands projets en Israël, mais ils ne participent pas aux appels d’offres.

Selon des sources d’Axios, Naftali Bennett a assuré à Burns lors de la visite de ce dernier en Israël la semaine dernière que Tel-Aviv comprenait l’inquiétude de Washington à l’égard de la Chine et partageait cette inquiétude dans une certaine mesure. Des responsables israéliens ont ajouté que Bennett avait cité en exemple une cyberattaque à grande échelle contre des entreprises technologiques israéliennes il y a deux ans, que la Chine serait derrière.

Les responsables israéliens s’attendaient à davantage de discussions sur cette question entre le Conseil de sécurité nationale israélien et la Maison-Blanche dans les mois à venir. La semaine dernière, des responsables du département d’État américain et du Pentagone ont confirmé au Sénat que l’administration Biden avait averti les partenaires du Moyen-Orient que la Chine ‘ne se soucie pas de leurs intérêts en matière de sécurité ou de la stabilité de la région, et qu’une plus grande participation chinoise à leurs projets nuire à leur souveraineté et à leur coopération en la matière.

Source : www.aa.com.

3-Afghanistan : l’onde de choc frappe Séoul

Un dirigeant sud-coréen veut que Washington donne à Séoul le contrôle de ses troupes en cas de guerre. 

En Corée du Sud, la politique afghane des États-Unis interroge. En temps de guerre, il est actuellement prévu que le contrôle opérationnel des troupes sud-coréennes [OPCON] soit confié aux forces américaines, qui disposent d’environ 28 500 soldats dans le pays. Sous l’ère de l’administration Trump, il était question de revoir cette disposition… D’autant plus qu’il s’agissait d’un objectif de Moon Jae-in, le président sud-coréen en exercice. Mais depuis le changement de locataire à la Maison-Blanche et avec la pandémie de Covid-19, cette demande de Séoul ne s’est pas encore concrétisée. Aussi, chef de file du Parti démocrate [PD], actuellement au pouvoir à Séoul, Song Young -gil a lancé un appel pour accélérer le mouvement, compte tenu, justement, de la crise afghane.

‘Le retrait américain d’Afghanistan souligne la nécessité pour la Corée du Sud de récupérer rapidement le contrôle opérationnel de ses troupes en temps de guerre’, a en effet estimé Song Young-gil. Le responsable sud-coréen a surtout réagi à un commentaire de Marc Thiessen, ancienne plume du président George W. Bush qui écrit désormais pour le Washington Post. ‘L’armée nord-coréenne est plus avancée que les talibans. Le fait est que la Corée du Sud ne pourrait pas se défendre sans l’aide des États-Unis. Si vous n’êtes pas d’accord, nous pouvons économiser des milliards de dollars chaque année et retirer nos troupes’, a estimé, via Twitter, cet éditorialiste en délicatesse avec Donald Trump.

Marc Thiessen @marcthiessen a twitté ce 16 août : ‘Et l’armée nord-coréenne est plus avancée que les talibans. Le fait est que la Corée du Sud ne pourrait pas se défendre sans l’aide des États-Unis. Si vous n’êtes pas d’accord, nous pouvons économiser des milliards de dollars chaque année et retirer nos troupes.’

Et la réponse donnée par Matthew Chapman @fawfulfan à la même date mérite d’être lue : ‘C’est un non-sens absolu, qu’est-ce que c’est ? La République de Corée est bien plus avancée militairement que l’Afghanistan et, plus important encore, les soldats coréens soutiennent en fait leur propre gouvernement.

Cette opinion de Marc Thiessen, est aussi partagée par… Condoleeza Rice, l’ex-cheffe de la diplomatie américaine lors du second mandat de Georges W. Bush. Dans un billet publié par le Washington Post, elle a ainsi estimé qu’un ‘engagement plus long’ des troupes américaines en Afghanistan aurait pu éviter la situation dans laquelle ce pays se trouve désormais.

Et, pour appuyer sa démonstration, elle a cité l’exemple de la Corée du Sud, en affirmant que la présence militaire américaine dans ce pays était un ‘aveu que même l’armée sud-coréenne’, pourtant dotée de capacités ‘sophistiquées’, ne ‘peut pas dissuader la Corée du Nord à elle seule’.

Pour le chef du Parti démocrate sud-coréen, de tels propos ne sont pas acceptables. ‘Il est diffamatoire de comparer l’armée et l’économie avancées de la Corée du Sud à celles de l’Afghanistan’, d’autant plus que les forces sud-coréennes sont ‘bien équipées’ pour contrer la Corée du Nord, a-t-il estimé.

Cependant, il a également admis que ‘l’alliance entre Séoul et Washington restait nécessaire pour maintenir un équilibre des pouvoirs ainsi que la paix en Asie du Nord-Est et dissuader les provocations de la Corée du Nord’. Mais, a-t-il insisté, ‘la légitime défense est tout aussi importante que l’alliance, et c’est pourquoi le Sud doit accélérer le transfert de l’OPCON’.

Source : Opex 360

4- Un jeu de faux semblants

Anas Haqqani, le frère de Sirajuddin Haqqani, négocie avec Karzaï et Abdullah Abdullah une transition pacifique du pouvoir en Afghanistan. Ces derniers seront les médiateurs dans des négociations futures que les talibans mèneront avec les Hazaras et les ethnies du Nord pour éviter une situation non inclusive potentiellement dangereuse et susceptible de relancer une autre forme de guerre hybride sur ce pays meurtri par plus de quatre décennies de guerres.

Interrogé sur le respect de la liberté d’expression par le nouveau pouvoir, le porte-parole des talibans n’a pas manqué d’ironiser sur le géant US Facebook dont la censure est de plus en plus flagrante, massive, idéologiquement orientée et systématique.

L’ex-président Ashraf Ghani aurait fui le pays dans un convoi de quatre véhicules et un hélicoptère en emportant avec lui 169 millions de dollars US cash. Il aurait été contraint de laisser des sacs pleins de cash derrière lui, faute de place suffisante… Il pourrait encore gagner plus d’argent en écrivant un livre intitulé ‘Comment devenir riche en fuyant un État en faillite’.

La Russie pourrait être le premier pays à reconnaître le nouveau pouvoir à Kaboul.

Plus de 300 000 Afghans ont collaboré avec la mission américaine en Afghanistan entre 2001 et 2021. Leurs données biométriques sont entre les mains des talibans. Ces derniers ont mis la main sur des systèmes de reconnaissance biométrique mobile sophistiquée liés à des bases de données centralisées abandonnées par les forces US.

Les talibans n’ont pas les moyens d’exploiter ses données, mais les renseignements pakistanais ou chinois sont parfaitement capables d’analyser et d’exploiter les bases de données biométriques US.

Paradoxalement, les talibans d’Afghanistan ont mis la main sur une immense quantité de systèmes d’armes et d’équipements US abandonnés.

Le Fonds Monétaire International ou FMI suspend l’Afghanistan et Washington procède à la saisie des réserves d’or de ce pays. On appelle cela un vol qualifié, mais on va faire semblant de hurler au loup.

Les pays européens sont mal barrés : ils vont devoir accepter volontairement des dizaines de milliers d’Afghans et probablement jusqu’à deux millions de nouveaux réfugiés d’ici le premier semestre 2024 alors que leur système social a atteint ses limites depuis longtemps. Au final, une OPEX sert à stimuler l’immigration forcée et par ce moyen, faire perdurer un système économique basé sur la consommation et le vol plus ou moins réglementé.

On a un peu trop focalisé sur l’Afghanistan alors que d’autres zones de conflit apparaissent sur le globe. Le Maghreb est dans l’œil du plus grand cyclone géostratégique de son histoire. Le Sahel est un autre Afghanistan pour la France, l’Afrique Australe semble perdue. En Asie, la dissuasion nucléaire est un facteur de stabilité tandis que l’Amérique du Sud risque de connaître une nouvelle phase d’instabilité socioéconomique. En Europe, jamais le risque de révolutions de prochaine génération n’a paru aussi élevé. La crise est partout. Les escrocs sont légion. Finalement les années 80 avaient un certain charme qui contraste violemment avec la laideur des années 2020 (la régression en sus).

Source : strategika51

5- Un chasseur F-16 abattu aux USA

Un chasseur F-16 de l’US Air Force a été abattu par un missile tiré accidentellement. Le pilote du chasseur F-16 a réussi à s’éjecter à temps, tandis que l’avion s’est écrasé.

Le chasseur F-16 a été abattu par un autre chasseur américain - un F-15, et l’incident se serait produit lors d’un entraînement au combat aérien. Pour des raisons qui nous échappent encore, le pilote du F-15 a provoqué le crash en déverrouillant par inadvertance le système de largage et en tirant le missile sur le F-16 en plein vol.

Alors que des informations controversées affluent, un détail plus précis nous vient de la source Soha : l’incident a eu lieu le 10 août.et le chasseur de l’USAF a été accidentellement abattu par l’armée américaine elle-même.

Le rapport indique également que le 10 août, l’armée américaine a expliqué que les jours précédents, comme d’habitude, elle avait organisé des entraînements et que soudainement, pendant le processus d’entraînement, une situation d’urgence s’est produite : un chasseur F-15 a largué un missile et abattu un chasseur F-16. Malgré le fait que le missile ait touché le F-16, il n’a heureusement fait aucune victime, car le pilote a pu s’éjecter à temps.

Face à une telle situation, la position du Pentagone est des plus surprenantes. Il est rapporté que le Pentagone non seulement n’a pas exprimé son mécontentement, mais a également déclaré qu’il s’agissait d’une réalisation importante souhaitée par l’armée américaine dans le processus de développement et que le F-15 en question a prouvé sa force au bon moment, rapporte Soha en référence à l’US Air Force. Mais à part cela, aucun autre détail n’est donné à ce sujet.

Les experts notent que le Pentagone n’a pas à sauter de joie puisque le pilote du chasseur en a détruit un autre en négligeant le code de vol et les mesures de sécurité.

Ce crash au sein de l’USAF vient s’ajouter à celui du 30 juin où le 1er lieutenant de l’armée de l’air, David Schmitz, 32 ans, a été tué vers 23 heures, dans l’écrasement de son avion de chasse alors qu’il tentait d’atterrir à la Shaw Air Force Base lors d’un vol d’entraînement de nuit.

Les enquêteurs ont découvert que Schmitz était contrarié après avoir échoué lors de sa première tentative de ravitaillement en vol, et par ce qu’il avait mal distingué un système d’éclairage qui le conduisait vers la piste, le tout provoquant une chaîne d’événements qui ont fini par lui coûter la vie.

Source : Avia.pro

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SOURCE: FRENCH PRESS TV