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Liquidation d'un vice-ministre d'Israël ; la Cisjordanie vengée

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza sur Israël en mai 2021. ©AP

Les plans israélo-américains pour la Palestine semblent tomber à l’eau l’un après l’autre. Le directeur de la CIA, William Burns, était ces derniers jours en visite sans précédent à Ramallah, pour rencontrer les responsables de l’Autorité autonome, elle-même ayant reporté la triple élection très attendue à une date non-déterminée. Une mesure pour freiner l’appui public de la Résistance et faire perdurer la coopération sécuritaire entre Ramallah et Israël ? Quoi qu’il en soit, les évolutions sur le terrain montrent qu’Israël prolonge dans les affres d’une guerre civile qui révèle chaque jour une nouvelle mauvaise surprise, de l’incendie et attaques aux roquettes, à la liquidation ciblée. Le vice ministre israélien de l’Éducation a été tué à Akka en Palestine historique alors même qu’un vaste incendie s’est emparé de Beit Maïr à Qods occupée. L’armée israélienne va devoir faire face désormais à la politique dite « œil pour œil » de la Résistance, non seulement aux fronts Nord et Sud, mais aussi sur son front intérieur de plus en plus fragile.

Les médias israéliens ont fait état du signal d’alarme déclenché à Erez et Sderot et d’autres colonies sionistes adjacentes à la bande de Gaza, fait état l’agence de presse palestinienne Shehab.

Affirmant le tir de deux roquettes depuis la bande de Gaza vers les territoires occupés, les médias sionistes prétendent que l’une des roquettes a été interceptée dans le ciel de Sderot par le système antimissile Dôme de fer tandis que l’autre a atterri à l’intérieur de la Palestine occupée.

Citée par la chaîne de télévision Al-Jazeera, l’armée israélienne a de son côté affirmé avoir intercepté une roquette tirée depuis la bande de Gaza.

Pour le moment, les groupes palestiniens n'ont pas encore réagi aux tirs de roquettes. Or, l'incident fait suite à une attaque sioniste contre la ville de Jénine en Cisjordanie dans la matinée de ce lundi 16 août, qui, selon le ministère palestinien de la Santé, a causé la mort de quatre Palestiniens.

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Peu de temps après l’attaque, l'armée israélienne a annoncé son refus de remettre la dépouille de deux des quatre martyrs palestiniens. Les deux martyrs identifiés par le ministre palestinien de la Santé sont âgés de 19 et 21 ans.

La nouvelle intervient alors que le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'un certain nombre de soldats israéliens se dirigeaient vers le centre du camp de Jénine pour arrêter un Palestinien. Confrontés à une fusillade d’envergure des Palestiniens armés, ils sont passés à l’acte pour y riposter.

Selon des sources locales, de grosses explosions et des coups de feu ont été entendus lors des affrontements armés entre les Palestiniens et l'armée israélienne.

Les médias sionistes avaient rapporté ces derniers jours que l'armée israélienne se préparait à des opérations militaires à Jénine en raison de l'escalade du conflit armé dans la région.

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Le Jihad islamique palestinien a présenté, quant à lui, ses condoléances pour le martyre des quatre Palestiniens, déclarant que l'ennemi sioniste est responsable des crimes croissants contre le peuple palestinien et ses lieux saints. Le Jihad islamique a ensuite appelé à la protestation et une grève générale en Cisjordanie, à faire front uni contre l'ennemi sioniste et à refuser les pourparlers de compromis.

Le porte-parole du Hamas Hazem Qassem a également présenté ses condoléances, affirmant que ces effusions de sang garantissaient la poursuite de la lutte de libération jusqu'à ce que le régime d'occupation quitte complètement la terre de Palestine.

Cité par Shehab News, il a lui aussi appelé à une grève générale ainsi qu'à une large participation aux funérailles de ces martyrs, ajoutant que ces actions héroïques de la jeunesse révolutionnaire de Cisjordanie ne s'arrêteront qu'après l'expulsion des occupants et l'anéantissement de leurs colonies.

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Il a ajouté que le martyre de ces quatre personnes, ainsi que les affrontements actuels à Beita, exigent la cessation de toute coordination sécuritaire entre Ramallah et le régime sioniste et le déploiement des forces de la Résistance en Cisjordanie.

Par ailleurs la chaîne 7 de la télévision israélienne a fait état d'un incendie massif dans la zone connue sous le nom de Beit Meir située à Qods. Alors que plusieurs groupes de pompiers israéliens se déployaient à éteindre le terrible incendie pendant l’après-midi d’hier 15 août, les sionistes présents autour de cette zone ont été déplacés vers des endroits sûrs, de peur que les flammes ne les atteignent. 

Plusieurs hélicoptères ont participé à l'extinction de l'incendie, mais le feu continuait à s’étendre de sorte que la fumée a recouvert la mosquée al-Aqsa ; de même, l'hôpital Eitanim situé à Qods occupée a été évacué. Mais la cause de l'incendie reste encore inconnue et les sources sionistes n'ont fourni aucun détail.

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Pendant ce temps, la résistance populaire des Palestiniens a forcé le tribunal israélien à rendre sa décision hier, dimanche 15 août, de suspendre l’évacuation des domiciles de trois familles palestiniennes dans le quartier de Cheikh Jarrah à Qods occupée. Il convient de noter que l'évacuation forcée des habitants de Cheikh Jarrah a été l’une des causes principales du déclenchement de la guerre des Onze jours en mai.

Le Comité des résidents de Cheikh Jarrah a rapporté que l'expulsion de trois familles palestiniennes a été reportée jusqu'à la fin de la décision du tribunal, selon une décision de la Cour suprême israélienne ; depuis 1959, les Palestiniens sont sans cesse confrontés au risque d'être déplacés de force par le régime sioniste. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV