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Notre bouclier antimissile a été vaincu ; Tamir ne résistera pas au Hezbollah (Bennett)

Des tirs de roquettes et missiles ont été lancés de la bande de Gaza dans la soirée du lundi 10 mai en direction des territoires occupés. ©AP

Les chiffres et statistiques ont long à dire sur l'érosion du mythe de la « dissuasion militaire israélienne ». Laquelle des phrases prononcées par Bennett, révèle le secret ? Pourquoi l'invasion terrestre du Liban et de Gaza était la seule option ? Cette érosion était-elle à l’origine de la réponse « tardive » au bombardement du pétrolier israélien en mer d'Oman ? Réponse avec l'éditorialiste en chef de Rai al-Youm, Abdel Bari Atwan :

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a révélé une faille majeure dans la stratégie de l’entité sioniste, mettant en lumière la réalité de la crise militaire et morale qu'Israël connaît actuellement. Lors d’une récente conférence de presse sur la propagation du Coronavirus, ce dernier a déclaré que la capacité d'Israël à acheter des missiles pour le système antimissile Dôme de fer était dangereusement affaiblie. 

La révélation sans précédent de la part de la plus haute autorité israélienne intervient après la guerre des Onze jours avec les groupes de la Résistance dans la bande de Gaza en mai dernier (l'opération de l’Épée de Qods), et le lancement par le Hezbollah de 19 missiles sur le nord des fermes de Chebaa en réponse aux raids israéliens contre les zones inhabitées au Liban il y a deux jours.

Dans tous les deux cas, le Dôme de fer israélien a échoué à intercepter la plupart de ces missiles pour plusieurs raisons dont la plus importante est l'utilisation par les groupes de la Résistance d’un nombre grandissant de missiles : au cours de la dernière guerre avec Gaza 4 340 missiles ont été tirés sur les territoires occupés, un nombre dépassant les capacités d'interception du Dôme de fer.

L’armée israélienne a prétendu à plusieurs reprises que le taux de réussite des systèmes antimissile Dôme de fer à intercepter les missiles atteignait 90 %. Dans une étude récente publiée par le magazine The National Interest, de nombreux experts, dont Michael Armstrong, ont largement mis en cause la véracité du chiffre, notamment en ce qui concerne les frappes effectuées par des missiles à courte portée.

Le Dr Seth Frantzman, auteur de « Drone Wars : Pioneers, Killing Machines, Artificial Intelligence and the Battle for the Future», avait affirmé qu'aucun système de défense antimissile conventionnel, aussi avancé qu’il soit, n'était pas en mesure d’affronter les attaques de missiles des systèmes de défense israéliens. Plus tard, il a reconnu avoir été empressé dans ses estimations, et cela à la suite de l’échec du Dôme de fer israélien lors de la guerre des Onze jours à intercepter les missiles tirés depuis Gaza ; les systèmes antimissiles israéliens n'ont pas réussi à faire face à plus de 4 340 roquettes en raison de la densité de nombre d’attaques. Ce qui constitue un message fort pour les dirigeants militaires sionistes selon lequel la DCA israélienne ne suffit plus pour assurer la sécurité des Israéliens.

Lire aussi : L'entité sioniste saigne, saigne, et s'épuise

 

À rappeler également qu’après la fin de la guerre des Onze jours, Benny Gantz, le ministre israélien de la guerre, s'est immédiatement rendu à Washington pour obtenir en urgence un milliard de dollars pour récompenser les dommages, faire réparer les systèmes Dôme de fer. Beny Gantz a également demandé à Washington de fournir des missiles utilisés par le Dôme de fer pour remplacer ceux perdus lors de la guerre. Une réclamation qui a été réitérée lors de la visite du général Lloyd Austin, secrétaire américain à la Défense, à Tel-Aviv il y a deux semaines.

La seule option qui reste aux dirigeants militaires israéliens pour arrêter les tirs de missiles depuis la bande de Gaza et le sud du Liban est de les envahir par voie terrestre. Or, c'est une option presque impossible en raison de son coût élevé et de l'ampleur des pertes humaines comme ce fut le cas lors de l'invasion de Gaza en 2009 et de la guerre de 2006 au Liban.

Ce que nous voulons dire, et cela en nous appuyant sur les chiffres et les faits, c’est que le régime occupant israélien a perdu deux avantages, les plus importants qu’on aurait pu lui reconnaître jusqu’ici : le premier étant la capacité de dissuasion stratégique face aux attaques futures au drone et missile et le second, son soi-disant élément de surprise qui aurait pu lui permettre de déclencher une nouvelle guerre en temps voulu. Cela montre qu’Israël n'a pas réussi à faire face à la guerre, étant incapable d’affronter les quatre missiles “non identifiés” qui ont bombardé la colonie de Kiryat Shmona en Galilée, et de mettre en œuvre ses menaces de représailles contre l'Iran qu’il accuse d’être à l’origine de l'attaque de drones contre son pétrolier “Mercer Street” dans la mer d'Oman.

Dans ces circonstances, les rapports de force et les règles d'engagement ne sont plus en faveur d'Israël qui, malgré ses nombreuses menaces, n’a réussi à déclencher aucune guerre contre les groupes de la Résistance à Gaza, au Yémen ou au sud du Liban, sans parler de l'Iran. Que les attaques israéliennes contre la Syrie prennent fin dans un avenir proche n’est donc pas une hypothèse exclue, Tel-Aviv craignant toute riposte surprise.

(La vidéo ci-jointe concerne le récent incendie à Kiryat Shmona.)

Voir aussi : Mercer Street: l'axe US/Israël a échoué ! (Débat)

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV