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Après Gaza et Hezbollah, l'Iran a ouvert un troisième front contre Israël (Yediot Ahronoth)

Des soldats de l'armée israélienne. ©Al-Mayadeen

Le front Nord s'embrase à nouveau!  A peine une semaine après une salve de 20 roquettes contre  Kiryat Shmoneh, un méga incendie s'y déclare, un incendie qui continue à s'étendre.

Yediot Ahronoth rapporte qu’après l'apparition d'un écart entre les évaluations par Israël des mesures prises par ses ennemis et la réalité réelle, l'audace de l'Iran, du Hezbollah et du Hamas indique un changement dans la logique des ennemis d'Israël, ce qui oblige Tel-Aviv à changer sa vision de la logique de ses ennemis et de leurs activités.

« Israël devrait noter l'axe reliant les zones de tension, qui, comme nous l'avons dit, se déroulent sur un fond séparé, mais les acteurs centraux y reflètent une logique similaire et même il y a une discussion et des procédures d'apprentissage conjointes entre eux », explique le journal. 

Ces derniers mois, « Israël a été confronté à trois « points de tension » en matière de sécurité centrale : la bande de Gaza, le Liban et l'Iran (en particulier dans le contexte de la région du golfe Persique). La tension sur les trois fronts s'est développée sur un fond distinct, mais elle a un dénominateur commun sous la forme d'une audace excessive de la part des ennemis d'Israël, et d'une tentative prudente de leur part de reformuler les règles du jeu face à Israël ».

Le journal fait ensuite allusion à l'opération « Épée de Qods », dans laquelle le Hamas a d'abord lancé une bataille militaire à grande échelle, sans tension préalable dans la bande de Gaza, mais en réponse à ce qui se passait à Qods.

le contexte iranien, Yediot Ahronoth mentionne le ciblage des navires dans la région du golfe Persique. Il évoque ensuite les tirs de roquettes du Hezbollah sur le nord d'Israël à la suite d'une attaque (bombardements et raids) de l'armée israélienne, et ce, pour la première fois depuis 2006.

L'accumulation des événements pourrait indiquer un changement dans la logique des ennemis d'Israël, qui ont adopté ces dernières années une profonde retenue pour éviter une large escalade.

« Ce changement intervient dans le sillage de changements dans les systèmes régionaux et internationaux, au premier rang desquels : une nouvelle administration aux États-Unis, considérée par beaucoup au Moyen-Orient comme moins enthousiaste que son prédécesseur pour l'usage de la force dans la région ; l'accent mis par Israël sur la crise de coronavirus et le nœud politique interne en cours ; des faiblesses et des craintes auprès des pays arabes, entre autres, après avoir estimé que Washington ne leur apportait pas un soutien stable comme par le passé », précise le journal israélien.

L'audace dont font preuve le Hamas, le Hezbollah et l'Iran ne signifie pas une perte totale de la dissuasion israélienne et une volonté de confrontation très forte. Il s'agit d'une expérience et d'un gâchis aléatoire, dont le but est d'examiner comment il est possible de produire une marge d'action qui permettrait des frictions avec « Israël » et de répondre à ses opérations, sans parvenir à une confrontation globale avec lui.

Ces événements ressemblent à une « bataille d'entre-deux-guerres » créée par le camp de Résistance et qui se manifeste de manière différente dans chaque arène.

Les trois parties, à savoir le Hamas, le Hezbollah et l’Iran, suivent de près les réactions d'Israël et de l'arène régionale et internationale aux diverses frictions, et il semble qu'elles aient l'impression que le régime israélien n’est plus capable de donner des réponses aussi fortes que par le passé.

« Dans la bande de Gaza, il est vrai que le Hamas a reçu un coup militaire important, mais il a marqué des réalisations stratégiques sous la forme d'une amélioration de son image dans son pays », reconnaît le journal en hébreu.

En reprenant les allégations de Tel-Aviv qui attribuaient à l'Iran les récentes attaques contre des navires israéliens aux larges d’Oman et des Emirats arabes unis, Yediot Aharonot a souligné : « L'Iran n'a pas subi de dommages importants. Les tirs de roquettes depuis le Liban n'ont pas suscité de frappes israéliennes sévères ou de vives critiques internationales. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV