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Méga surprise afghane: le scénario US/Israël contre la Résistance a-t-il déjà tourné au fiasco?

Un E 11 A US abattu en janvier 2020 en Ghazni avec à son bord les officiers de la CIA/Twitter

L'arnaque saute aux yeux à des milliers de kilomètres rien qu'à lire ce qu'en dit la presse atlantiste ce matin et dans les termes les plus hyperboliques qui soient. Au fait cette prise de la capitale afghane par les talibans dans un pays sans Etat depuis son occupation en 2001 par l'axe US/OTAN avait été planifié depuis fin Trump et âprement discuté à Doha, partie, on se rappelle la plus impliquée dans la pseudo révolution syrienne de 2011. En effet cette chute de la capitale afghane que le monde suit presque ne direct en ce mi août 2021, un peu comme le 11 septembre ou encore l'invasion de 2003 de l'Irak, l'Amérique avait tout fait pour le vivre en 2011 à Damas et en 2014 à Bagdad. Mais c'était sans compter  avec la Résistance et ses capacités à faire capoter les scénarios les plus complexes, les plus assassins et celui en Afghanistan en fait un. A vrai dire pour un duo Biden Austin qui s'acharne depuis janvier à inverser la donne au Moyen Orient à empêcher leur débandade en Irak, leur effondrement en Syrie, leur déroute au Yémen, et leur totale incapacité à déclencher une guerre ouverte contre l'Iran dans le golfe Persique, l'Afghanistan se présente comme l'ultime échappatoire.

 DEBKAfile, site proche du renseignement de l'armée israélienne, le reconnait d'ailleurs en termes à peine voilés : " L'étonnant blitz des talibans en Afghanistan augure un changement dans l'équilibre des pouvoirs sur le sous-continent indien et le renouveau de la menace terroriste au Moyen-Orient. Le retour des talibans à Kaboul et la réintégration inévitable des terroristes d'Al-Qaïda et peut-être de l'État islamique dans leurs anciens repaires est un régal pour le monde arabe et musulman, un danger pour l'Iran et une porte ouverte à l'intervention turque. La sécurité d'Israël serait menacée ainsi que la stabilité des partenariats régionaux forgés dans le cadre des accords d'Abraham."

Mis a part la dernière ligne qui relève d'une simple manœuvre de diversion, Riyad et Abou Dhabi voire m^me Tel Aviv  étant connus depuis longtemps pour leurs liens avec les talibs, la suite du commentaire résume à peu près ce que cherche l'Amérique de Biden à travers cette mise en scène afghan. Car à y regarder du près, le pion Ashraf Ghani et son équipe parachutés à Kaboul au terme des décennies de séjour en Amérique n'a jamais rien contrôlé en Afghanistan que le périmètre de son palais présidentiel. 20 ans d'occupation US/OTAN en Afghanistan n'a jamais donné lieu à l'émergence d'une armée nationale afghane digne de ce nom, qui soit réellement capable de se battre contre une invasion d'ampleur. C'est presque la force sécuritaire irakienne de 2014 quand les hordes de Daech ont pris d'assaut Mossoul, faisant marche sur Bagdad, massacrant et tuant tout sur leu chemin alors que la force sécuritaire made in US abandonnait armes et bases à l'envahisseur. Et pourtant, la création de l'appareil sécuritaire afghan n'a jamais cessé de refaire surface dans tous discours, analyse et texte visant à justifier le maintien des troupes US en Afghanistan,  un élément clé de la stratégie des administration US successives. 

Ces administrations ont d'ailleurs cherché à former une armée à l'image de l'US Army et elles lui ont même donné un nom aux consonances anglo-saxonnes,, Académie militaire nationale d'Afghanistan, puisque sa charge n'a jamais été plus que de servir d’appât puis de  paravent à une Amérique qui voyait et voit toujours en Afghanistan, une arme géostratégique contre l'Iran, la Chine et la Russie. Le site sioniste décrit ce que projette l'axe US/OTAN/Israël pour l'après chute de Kaboul : "La capture éclair par les talibans de quatre capitales provinciales et de 18 villes a anéanti les espoirs de voir les talibans et le président afghan Ashraf Ghani parvenir à un compromis après le retrait des troupes américaines du pays, et a placé ses forces à portée de Kaboul, la capitale.

Le Pentagone a déclaré samedi 14 août que la plupart des 3 000 soldats supplémentaires, commandés à Kaboul par le président Joe Biden pour accélérer l'évacuation en toute sécurité des troupes et de l'ambassade américaine, seraient en place dimanche. Ils aideraient le premier bataillon du Corps des Marines américain qui venait de débarquer pour déplacer des milliers d'évacués par jour hors d'Afghanistan. En plus des Marines, 4 500 à 5 000 autres ont été envoyés dans des bases dans le golfe Persique, dont 1 000 se dirigent vers le Koweït pour accélérer le traitement des visas pour les traducteurs afghans, leurs familles et d'autres qui craignent des représailles pour avoir aidé les États-Unis pendant près de 20 ans,  année d'occupation après les attentats terroristes du 11 septembre. L'urgence est venue après que les 300 000 membres des forces spéciales de l'armée afghane, que les États-Unis avaient entraînés et armés pendant 20 ans pour un coût de quelque 88 milliards de dollars, se soient repliés d'un endroit à l'autre."

C'est carrément un redéploiement de troupes US que l'Amérique de Biden exécute sous les dehors d'une soi disant invasion des talibans qui n'en déplaise aux médias mainstream sont des Afghans sont nés en Afghanistan et ont depuis vécu dans ce pays, s'y sont battu contre les Soviets puis les Américains sans jamais se faire trop à l'idée d'un Afghanistan "démocratique", à savoir un Afghanistan dont le sort se décide à la Maison Blanche. Remarquons aussi cette allusion directe au Koweït sur les frontières avec l'Irak où les USA sont forcés de se replier après plus de deux ans de bataille loyale de la Résistance irakienne à coup de roquettes et de drones ciblant les bases US. C'est dans des bases US au Koweït que les "traducteurs afghans" des USA devraient être logés et vu l'expérience du passé, on a de très fortes chances de voir ces traducteurs devenir de Daechistes et de Qaïdistes bis. Or cet objectif de daechiser les contours des pays de la Résistance se poursuit aussi en Afghanistan même qui partage quelques 950 km de frontières communes avec l'Iran :

 

" Dans une perspective plus large, l'Iran, une victoire des talibans à Kaboul représenterait le retour d'une menace haineuse à sa porte arrière. Leur frontière commune de 950 km de long, traversant un terrain hostile et accidenté, ne peut  être scellé de manière impénétrable et a longtemps permis aux talibans de faire passer en contrebande vers l'ouest 85 % de l'opium et de l'héroïne du monde à partir de cultures cultivées en Afghanistan, ainsi que d'offrir le terroristes afghans un conduit illicite majeur vers l'Europe. Cet ordre offre également une échappatoire aux groupes minoritaires afghans, tels que les Tadjiks et les Hazaras, fuyant les persécutions. Environ un million de ces Afghans de souche se sont réfugiés en Iran, ajoutant un lourd fardeau à l'économie déjà fragile de Téhéran."

Le scénario afghan concocté à la hâte par les stratèges US/Israël viserait donc à rendre les frontières iraniennes perméable aux bandits, aux trafiquants, et surtout aux terroristes qaïdistes et daechistes pour qui les Américains ont laissé des bases militaires entières bourrés d'armes, de lance roquettes, de missiles, d'avions et d'hélico. C'est la façon trop yankee de chercher à prendre au piège l'Iran et partant l'axe de la Résistance dont les bataillons Fatemiyoun d’origine afghane ou de Heydariyoun d'origine pakistanaise continuent à mener la vie dure aux troupes US en Syrie orientale et dont le dernier coup remonte en juillet quand ils ont prix pour cible de leurs drones et roquettes les champs pétroliers qu’occupent les Américains à Connoco et à al-Omar. 

Vidéo: La chute de Jalalabad dans la joie populaire/Twitter 

Ces bataillons iront se faire massacrer par les talibans? A Herat, capitale chiite afghane, tombée hier, le gouverneur "Ismael Khan" a été accueilli avec respect par les talibs et les populations continuent à vivre en toute quiétude. Le consulat iranien est le seul à garder hissé son drapeau et à refuser de fermer ses portes. C'est donc raté pour ce premier volet, à savoir la chute de Herat, la fermeture des passages frontaliers avec l'Iran, et donc, l’arrêt du flux des échanges d'une valeur d'un milliard annuel et tout ceci sur fond d'une guerre chiites-sunnite avec des milliers de réfugiés envahissant les trois provinces frontalières iraniennes où les forces armées visiblement parfaitement préparées à ce scénario sont déployés depuis des semaines. Quant aux  forces armées afghanes qui y arrivent, les informations font état d'un accueil chaleureux et d'une médiation iranienne auprès des talibs pour qu'ils laissent leur vie sauve...

Cela a marché et cela devrait bien inquiéter les USA de ce que son coup afghan porte l'effet inverse : Après tout, les bataillons de Fatemiyoun, il en faut beaucoup pour mettre à la porte de la région les USA et les talibs n'auraient rien contre ni non plus les Afghans qui après été largement trahi par les Yankee, sont frappé à coup de B 52 US en ce moment même dans la banlieue de la capitale... Un scénario à la syrienne ou à l'irakienne visant l'Iran serait difficilement imaginable quand on se rappelle ce 20 janvier 2020 où un E-11A de l'armée américaine s'est écrasé en Ghaznie avec à son bord l'un des assassins présumé du grand général iranien Soleimani, Mike D'Andrea. La CIA n'a jamais reconnu que les talibs en ont été l'auteur, se contentant de relever un "incident"....D'aucuns ont dit toutefois que c'était une belle démonstration de force chiite-sunnite contre les Yankee et au plus haut point de la technicité. Ces derniers jours, les taliban ont capturé au moins 6 avions de combat de "l'armée de l'air made in US afghane" - les pilotes se sont rangés de leurs côtés et on dit qu'ils sont chiites : il s'agit de chasseurs AC-208B et A-29B Tucano et d'hélicoptères Mi-17, UH-60 et MD-530F. Le scénario anti Résistance US en Afghanistan semble avoir dès le début du plombe dans l'aile... l'Afghanistan "occupé" ne pouvait par principe devenir un pays de la Résistance... Débarrassé des Yankee, il le pourrait ... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV