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Une armée de l'air balistique, une DCA invisible, la Résistance a déjà eu la peau de l'entité sioniste?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un drone d'espionnage israélien a été détruit le 31 mars 2018 dans le village de Bint Jbeil, dans le sud libanais. ©Harbi Press

Et si la énième disparition de Saad Hariri du devant de la scène politique libanaise, alors même que le pays, comme chacun le sait, a un besoin urgent d’un gouvernement,  avait un lien direct avec ce drone israélien dont le porte-parole de l’armée sioniste a reconnu ce vendredi « le crash » au sud Liban, crash qu’il a tenté à son habitude de banaliser en soulignant que l’appareil ne faisait rien d’extraordinaire si ce n’est une « mission de routine» et que même « abîmé en plein sud du Liban » il n’y a aucun risque de fuite de « donnés sensibles » ?

A première vue, entre la démission de Hariri, un pion franco-saoudo- désormais américain pour qui le trio Blinken-Le Drian-Farhan avait rédigé, juste avant son départ, un énième feuille de route avant de le lui dicter, au cours de sa courte escale au Caire et qu’il a exécuté à la lettre une fois de plus, et un drone israélien perdu dans le sud d’un Liban où depuis le 4 août 2020 plusieurs scénarios apocalyptiques, dont celui d’une double explosion semi-nucléaire israélo-américaine , suivi d’un débarquement des forces otaniennes au nom d’assistance humanitariste à un peuple en danger puis d’une vacance du pouvoir parfaitement orchestrée sur fond d’un blocus financier et économique propre à déclencher des émeutes de la fin, il ne pourrait exister aucun lien apparent.

Mais si ce fameux drone que les sources proches de la Résistance affirment être un Hermès-450, un deuxième à avoir été intercepté puis abattu depuis le mois de février, et tout comme le mois de février dans le cadre d’une interception en cascade couvrant à la fois le ciel du sud du Liban, celui de Gaza et chose nouvelle, celui de la Cisjordanie, le lien pourrait commencer à s’établir.  Le 4 février, le Hermès-450 israélien est tombé dans le filet de la DCA sud libanais, provoquant un méga choc dans le camp sioniste qui est allé jusqu’à en accuser la Russie, « coupable d’avoir fourni des systèmes Buk ME2» au Hezbollah. Le choc fut d’autant plus grand qu’à cette même époque, et presque de façon simultanée, Gaza a procédé aussi à l’interception et à la capture de deux drones israéliens de type Max 120. Et ce ne fut pas à l’aide de fusil mais bel et bien de tactique de jimming et anti-jimming.

En février l’armée sioniste n’a pas osé y croire et voir à travers cette chasse croisée de drones, la première manifestation d’un système de DCA intégré inter-Résistance qui commençant depuis le sud du Liban et de la Syrie s’étendrait jusqu’au ciel de Gaza et permettrait à avoir une bulle de DCA électronique, propre à défier les drones voire les chasseurs les plus sophistiqués de l’entité mais en ce juillet 2021, soit près de deux mois après les 11 jours apocalyptiques de mai, marqués par des avalanches de missiles et de roquettes tirées à cadence régulière, depuis le Sud, non seulement contre les aéroports, les ports, les pipelines, les gazoducs, les sites offshore israéliens, mais encore contre six des principales bases aériennes sionistes dont Palmachim, cette principale base à Hermès-450 de reconnaissance ou de combat équipés de Hellfire, et bien Israël en a le cœur net, il se trouve en face d’une puissance aérienne asymétrique émergente qui a remplacé le F-15, le F-16, le F-35… par des missiles tactiques, furtifs et précis et qui s’accompagne d’une DCA largement plus performante que le sien puisque capable d’opération de jimming, à la faveur des radars triphasé à balayage électronique non pas dans la parole comme c’est le cas des radars ELM-2084 des Dôme de fer mais bien dans l’acte.

D’ailleurs ce drone israélien « écrasé » vendredi dans le sud du Liban l’a été simultanément, tout comme au mois de février, avec deux autres drones, eux aussi israéliens, l’un, un SkyClark dans le ciel de Gaza et l’autre, un SkyRider et c’est une première, dans le ciel de la Cisjordanie. Evidemment le porte-parole de l'armée israélienne Avichay Adraee s’est précipité pour nous chanter son antienne de toujours «  pas de danger de fuite de donnés, circulez rien à voir » mais cette rhétorique en trompe l’œil est destinée aux colons et non pas aux généraux et commandants de l’armée sioniste dont 18 viennent d’être purgés par Kochavi suite à la défaite historique qu’Israël a subie à Gaza et qu’il reconnait avoir été fatale aussi bien en termes géostatistiques que militaires pour l’avenir d’une entité désormais à la merci de la toute puissance militaire de la Résistance.

Evidemment peu de sources fournissent les informations détaillées sur ce « BOA » (Network Centric Warfare) ou « Centre de commandement intégré aérien » inter-Résistance, mais vu ces chasses croisées aux drones israéliens dans une vaste zone étendue, entre le sud libano-syrien et Gaza, il se pourrait que ses unités comptent dans leurs rangs le système « Ya Zahra », une superbe DCA à courte portée mobile.  

Ce système a le pouvoir d'intercepter et d’engager et de détruire plusieurs cibles simultanément avec une puissance de reconnaissance efficace et une vitesse élevée. Il peut identifier à la fois des cibles actives et passives et évidemment des hélicoptères et des drones figurent sur la liste de ses cibles surtout qu’il est connectable au réseau de défense et peut être déployé dans n'importe quelle situation et condition climatique. 

Quant au radar et c’est là évidemment que tout se différencie avec le camp d’en face, il s’agit d’un radar à impulsion unique avec une portée d'environ 20 km et la capacité de détecter 30 cibles simultanément et d'en intercepter 12 au moins. Au sujet du missile intercepteur «  Shahab Saqeb », il est long de  2.93 mètres et d'un poids de 84 kg et à même d'attaquer les cibles entrantes à une vitesse de 740 mètres par seconde. "Ya Zahra" tire ses missiles à une vitesse de 400 mètres par seconde et ce, jusqu'à une portée de 11 kilomètres. Et ils ne ratent pas les drones jusqu’à un plafond de vol de 5 500 mètres, surtout quand ils aient une vitesse maximale de 440 mètres par seconde.

Mais tout ceci n’est rien par rapport au rapport largement retable qualité-prix qui fait de "Ya Zahra", une DCA asymétrique par excellence. D’autant plus que son dispositif automatique de fixation de ligne de mire permet son utilisation large et en grand nombre sans qu’il y ait le besoin de mobiliser trop d’effectifs.  A Gaza ou encore en Cisjordanie, où, comme l’a très judicieusement souligné l’un des cadres du Jihad islamique samedi, la guerre anti-Israël ne fait que commencer par ses manifs anti-AP qui en veulent à toute idée de compromission et réclament la Résistance,  le déploiement d’un pareil système fera un tabac, surtout  si ce dispositif réintègre un réseau dont l’extension mènerait jusqu’au sud de la Syrie et évidemment au sud du Liban.

La question est lors la suivante : que peut-elle faire une entité, affolée, à l’idée d’être ""aériennement"" « nue », sans une DCA digne de ce nom ou encore une Armée de l’air, capable de peser de quelle que manière que ce soit sur le rapport des forces  nettement en faveur de la Résistance dans la région ? La réponse es évidente : Avoir recours au triangle Riyad-Paris- Washington dans l’espoir de pouvoir jouer au Liban et par alliés locaux les prolongations et tenter par la rue, voire la guerre civile inter-libanaise, obtenir le désarmement du Hezbollah.

Mais comme l’a dit hier l’adjointe du général Austin, le Hezbollah est « une puissance à l’intelligence géostratégique ». Ce n’est pas une milice gonflée comme l’est Israël mais une redoutable force à faire capoter les complots. Déjà amis et ennemis du Hezbollah ont les yeux rivés sur le large pour qu’il fasse entrer au Liban un premier pétrolier bourré de l’essence iranien …. Ainsi soit-il…

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SOURCE: FRENCH PRESS TV