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Une base US plantée au Liban, est-elle viable?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La double explosion du 4 aôut 2020 à Beyrouth;(Archives)

Est-ce le pendant de la méga défaite du mois de mai 2021 d'Israël face à Gaza avec en amont la confirmation de l'équation Missile plus fort que Armée de l'air classique qui aurait rendu assez fous les Yankee pour qu'ils frôlent l'idée d'un retour "militaire" au Liban? Et pourtant, les comment des think tank US regorgent encore d'analyses sur cet épisode particulièrement significatif de la vie libanaises où les marines US ont précipitamment quitté Beyrouth après y avoir perdu 214 des leurs dans une spectaculaire attaque anti-US visant leur base de campement un certain 23 octobre 83. Quelques 1000 kg de TNT qui se sont fait sauter à bord de deux camions et c'en fut fini de la présence des terroristes américains dans un pays que l'Amérique venait de faire précipiter dans une terrifiante guerre civile, en vu de le faire annexer par Israël. 

 En mars de cette année, le général McKenzie, super galonné US qui a peur des drones de la Résistance s'est rendu d'ailleurs au sud du Liban pour y inspecter, sous prétexte d'avoir à inaugurer une pompe à eau,  de potentiels stocks de missiles du Hezbollah que les agents US/Israël croient avoir localisé quelque part non loin de la Békaa, à quelques minutes de la capitale syrienne. Là, McKenzie qui se faisait escorter par six hélicoptère de l'armée libanaise bourrés de cartographes et d'agents de la CIA, n'a cessé de tarir à l'encontre de l'armée libanaise et de son chef d'état-major, croyant sans doute que par ce genre de procédé, il serait possible de faire remonter l'armée libanaise contre le Hezbollah, d'agir dans l'ombre de cette armée contre une Résistance libanaise que les 11 jours de Gaza ont donné une toute petite idée de quoi il serait  capable, le jour de Grande confrontation. Or l'idée d'un retour d'une base militaire US au Liban, maquillée en ambassade, comme cela est le cas en Irak, prouve que le projet de McKenzie d'une "instrumentalisation" de l'armée libanaise contre le Liban n'a mené nulle part. 

Mais en quoi une super ambassade US à Beyrouth est-elle problématique? En ceci qu'une petite boite dirigée par la sorcière -ambassadrice Shéa a bloqué depuis deux ans la vie politique au Liban, a soumis le pays aux pires conditions économique et surtout a aidé à ce qu'il soit pris pour cible d'une frappe aérienne et balistique d'envergue, produite le 4 août 2020 et impliquant à la fois USA et Israël. La politique américaine adoptée ces dernières décennies envers le Liban a toujours été en faveur d’Israël et de ses intérêts au Moyen-Orient. Et sur la base de ce fait, le projet d'une super ambassade US qui est suivi très discrètement et loin des médias ne pourrait faire exception à la règle.  

Selon un document du département d'État américain, 1,2 milliard de dollars ont été alloués au projet, soit deux fois plus que le budget de 600 millions de dollars alloué à la construction de l'ambassade des États-Unis à Bagdad. C'est donc à l'aune du péril que représente la Résistance pour la pérennité du projet sioniste au Moyen Orient que les Yankee voudraient dépenser. Une source bien familiarisée avec le projet de construction de l'ambassade a déclaré que l'ambassade est censée devenir un centre de commandement pour les "opérations militaires et de sécurité" propre à coordonne le déploiement militaire et les missions de renseignement des États-Unis non seulement au Liban, mais encore en Syrie voire dans toute la région. Et là il y a un autre point à relever : pour les Yankee qui continuent à piller le pétrole syrien par bases illégales de fortune implantées en Syrie, ce pays n'offre pas non plus un climat propice à la poursuite de leurs agression surtout depuis que la Syrie a dévoilé ses capacités balistiques propres en frappant le réacteur nucléaire de Dimona et qu'on lui prête la présence des bases de drones non loin d'al Tanf, non loin des frontières d'Israël. 

Les ambassades américaines partout dans le monde ont toujours été les foyers d’échange de renseignements secrets et d'espionnage américains. En outre, les États-Unis ont récemment élargi le rôle de leurs diplomates au-delà de leur mission principale, si bien qu'ils sont censés collecter les informations sur les cartes de crédit, les numéros de passeport, les horaires de travail et d'autres informations personnelles des fonctionnaires étrangers des pays hôtes. On s'en doute il y a là la piste des sanctions bancaires et économiques à exploser. 

Mais il y a plus : les 11 jours de bataille balistique de Gaza contre Israël où les failles systémiques d'une entité depuis 70 ans sous perfusion ont été portée semble avoir poussé les Américains à intervenir en personne car que soit dit en passant, l’Épée de Qods a été surtout une déroute de tout appareil de renseignement sioniste. L'une des principales mission d'une ambassade US à Beyrouth  serait une assistance en matière de renseignement à ce Mossad, ce ShinBeth et ce AMAN qui ont brillé du 11 à 21 mai par leur absolue nullité!  

Lire : L’ambassade-base US a Bagdad attend-elle une attaque au drone simultanée?

De là, le spectre des terroristes infiltrés sur le territoire libanais, des réseaux clandestins  propres à mettre en danger la paix sociale planerait sur le Liban. Tout comme en Irak, où e l'ambassade américaine étendue sur une zone de 42 hectares ne cesse d''œuvrer pour s’infiltrer dans les systèmes de renseignement irakien, dans les organes politiques, et de sécurité  et même dans la vie privée des Irakiens. 

Alors que l'ambassade de 42 hectares des États-Unis à Bagdad est devenue avant tout une grande base militaire contre les groupes de résistance, qu’elle s’est ensuite transformée en service de renseignement américain en Irak et qu’elle s’oppose pour cette même raison au retrait des troupes américaines d’Irak, il est donc facile de deviner les objectifs de Washington d’inaugurer sa deuxième grande ambassade dans le pays du Cèdre. Un petit avant-goût : 

The Washington Post a récemment publié une carte de certaines coordonnées géographiques du Liban  et Israël en s'y référant, prétend que la carte publiée localise des l'arsenal balistique de la Résistance libanaise et que sur la foi de cette, Israël irait le cibler en cas de guerre ouverte. Rien que cet article et tout ce qui risque de générer dans sa foulée, mérite que la Résistance libanaise prenne sérieusement en compte l'option d'une" action préventive". Et ce ne serait pas les Américains qui pourraient lui renier ce droit. Une action préventive aurait peut-être pu éviter la catastrophe du 4 aôut. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV