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À al-Bayda, les officiers US ont saigné

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Golfe d'Aden, où sont présents les porte-avions britanniques et américains non sans lien avec le Yémen. © AFP.

À al-Bayda le premier contingent US évacué en décembre depuis la Somalie voisine a pris les commandes d’une offensive qui, au terme de plusieurs semaines de vrai-faux dialogue ou mieux dit d’efforts US destinés à geler la libération de Maarib, a connu son premier combat du corps à corps face à la Résistance yéménite et le résultat a été plutôt catastrophique. 

Les médias saoudiens qui se sont un peu trop vite réjouis de voir les terroristes qaïdistes venus d’Irak et de Syrie s’emparer de la ville de Rahba, située dans le sud de la province de Maarib, ont dû trop rapidement se raviser puisque la ville a été reprise en à peine trois heures de combat.

« Les forces de Sanaa, composées de l’armée et des Comités populaires, qui ont perdu Rahba lors de la bataille du mercredi 14 juillet ont réussi à en récupérer les principales zones », a-t-on appris du site web yéménite Bawabatii.

Au fait, l’agression américano-saoudienne a lancé plus de 452 frappes sur le gouvernorat de Maarib rien qu’en juin pour cibler les districts de Sirwah, Madghal, Raghwan, Majzar, Rahba et Mahlia. Et la ville de Sirwah est en tête de cette liste avec plus de 380 attaques.

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Mais cette vrai-fausse percée dans le sud de Maarib n’aurait pas été possible sans ces officiers US et leurs effectifs qaïdistes qui ont cru à tort pouvoir faire mieux que leurs Patriot face à Ansarallah. L’armée et Ansarallah, soutenus par les tribus de la province d’al-Bayda, ont lancé deux opérations dans les districts d’as-Sawma'ah et d’al-Zahir.

Des dizaines de terroristes qaidïstes ont été tués ou blessés dans les deux opérations y compris plusieurs chefs de guerre d’Al-Qaïda et ce sous les yeux ahuris des GI's qui partent en ce moment d’Afghanistan en direction du sud du Yémenen renfort face à Ansarallah.

 Le district d’al- Zahir libéré est devenu le symbole de la première défaite du contingent terrestre US que le CentCom a dû activer pour empêcher la chute de Maarib. 

Selon le porte-parole des forces yéménites le général Yahya Saree, l’opération de reconquête de toutes les zones occupées par l’ennemi à al-Zahir et à as-Sawma'ah n’a duré que 72 heures, 72 heures pour mettre au pas les GI's. Et dire que les États-Unis ont recruté les qaïdistes dans la bataille d’al-Bayda, en lieu et place des mercenaires pro-Hadistes de Riyad qui ne « coopèrent pas assez » et qui ne sont pas fiable pour un pareil résultat !

Mais la défaite de Bayda les Américains ont à la partager avec les Britanniques, eux qui s’acharnent depuis des semaines à inverser la donne à Maarib depuis leur QG dans les aéroports militaires du Sud saoudien Abha et Khamis Mushait sans succès. Parallèlement à l’offensive d’al Bayda.

Le porte-avions britannique Queen Elizabeth est arrivé dans le golfe d’Aden associé à l’un de ses homologues américains, la classe Nimitz USS Ronald Reagan, ainsi qu’au navire d’assaut amphibie de la classe Wasp USS Iwo Jima, entre autres navires de guerre, apparemment pour « un grand exercice de force dans le golfe d’Aden"  non sans lien avec Maaib et al Bayda.

D’ailleurs, ses chasseurs interarmées F-35B du Marine Corps ont été de la partie. Sans se sentir à aucun moment très à l’aise. « Avant de se diriger vers la région d’indo-pacifique, le Queen Elizabeth s’est exercé à la guerre antiaérienne, à la guerre anti-surface et aux tactiques et procédures de guerre anti-sous-marine... avec toujours cette appréhension d’avoir à sauter sur des mines marines d’Ansarallah ou de se heurter à leurs bateaux piégés téléguidés... bref, le camp anglo-saxon a perdu la bataille d’al-Bayda à deux niveaux : au sol et en mer. Est-ce suffisant pour qu’il renonce à Maarib ou faut-il une reprise des frappes d’envergure aux missiles et aux drones ? Le Pentagone devra y réfléchir à deux fois maintenant que ses effectifs débarquent en masse au sud du Yémen en provenance d’Afghanistan...

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SOURCE: FRENCH PRESS TV