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Les USA abandonnent les FDS à l'instar d'Ashraf Ghani en Afghanistan

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces US abandonneront bientôt les FDS en Syrie. @AFP/Illustration

L'éditorialiste du journal Rai al-Youm est de cet avis que les Américains réitèrent le scénario de l'Afghanistan à l'est et au nord de la Syrie. 

« L'intensification des attaques de la Résistance contre les bases américaines dans le champ pétrolier syrien d'al-Omar est-elle un prélude à leur évacuation forcée, à la manière afghane ? L'administration Biden abandonnera-t-elle les Forces démocratiques syriennes (FDS) comme elle a abandonné l'armée afghane ? Pourquoi les Kurdes ne tirent-ils pas les leçons de la trahison américaine ? », s’interroge Abdel Bari Atwan dans le nouvel éditorial du journal Rai al-Youm.

La base américaine dans le champ pétrolier syrien d'al-Omar, à l'est de Deir ez-Zor, a été visée par deux attaques de missiles et de drones en moins de 12 heures, coïncidant avec des attaques intenses contre la base Aïn al-Asad dans l'ouest de l'Irak; des panaches de fumée ont envahi la zone et des sirènes y ont retenti.

Rai al-Youm de poursuivre qu’il est clair que ces attaques [menées probablement par les groupes de résistance], ont pris de l'ampleur et s'inscrivent dans le cadre d'une nouvelle stratégie visant à contraindre les États-Unis à démanteler toutes leurs bases militaires en Irak et à retirer leurs forces d'Irak et de Syrie, à l'instar de ce qu'ils ont fait en Afghanistan ces derniers jours. 

Le journal affirme par ailleurs : « Il n'est pas exclu que ces attaques croissantes contre les bases américaines dans le champ pétrolier d'al-Omar, qui le plus grand en Syrie, soient le début des coopérations entre les groupes de résistance syriens et les Unités de mobilisation populaire irakiennes (Hachd al-Chaabi) sur les frontières syro-irakiennes.

Plus loin dans l’analyse, Rai al-Youm rappelle que l'administration Donald Trump a établi la base militaire dans le champ d’al-Omar afin de protéger les réserves pétrolières et gazières. Ensuite, elle a confié la tâche de les exploiter et d’en commercialiser la production à des entreprises israéliennes pour financer les Forces démocratiques syriennes (FDS).

Cette agression flagrante, qui est l'occupation des puits et du blocus étouffant des États-Unis contre la Syrie, se produit alors que selon Rai al-Youm, le gouvernement syrien et environ 20 millions de citoyens syriens souffrent d'une grande pénurie de pétrole ; les véhicules restent des heures et des heures devant les stations-service.

Lire aussi : Front balistique-dronesque anti-US s'embrase de la Syrie à l'Irak ; drones et missiles à l'assaut des GI's

Quant à l’approche de l'administration Biden, indique Rai al-Youm, elle est parvenue ces derniers jours à de nombreux « accords » avec son homologue russe sur le dossier syrien, dont le dernier comprend l’approvisionnement de l'aide humanitaire à la Syrie via le passage de Bab al-Hawa contrôlé par des groupes terroristes à Idlib. L’accord semble ouvrir la voie à la réduction des pertes US en Syrie et en Irak, à l'instar du retrait de l’OTAN d’Afghanistan. Les démarches sont effectuées dans le cadre de la nouvelle stratégie de la Maison Blanche à savoir, le retrait progressif de toute la région du Moyen-Orient, pour se concentrer sur la menace croissante de la Chine et contrer son influence en Asie de l'Est et dans le monde en général. 

« Les groupes conjointes de la résistance syro-irakienne obligeront inévitablement les États-Unis à fuir vaincus des terres syriennes et irakiennes dans les prochains mois », conclu le journal tout en suggérant la possibilité selon laquelle l'administration américaine abandonnera inévitablement l'auto-administration séparatiste illégitime dans le nord de la Syrie, tout comme elle a abandonné ses agents en Afghanistan, après une occupation qui a duré vingt ans : les talibans regagnent plus de 85 % de l’Afghanistan, s'emparant de 250 provinces sur un total de 290 districts alors que le gouvernement corrompu et fantoche du président Ashraf Ghani n'a plus sous contrôle que la capitale, Kaboul, et quelques autres petites villes.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV