Le quotidien américain, le New York Times a évoqué dans un rapport l’attaque du samedi 3 juillet dans l'océan Indien contre un navire commercial qui appartenait auparavant à une société dirigée par Israël.
« Le navire, qui appartenait jusqu'à récemment à Zodiac Maritime, une société basée à Londres et dirigée par le milliardaire israélien Eyal Ofer, aurait été attaqué par un drone iranien ou des commandos navals », a prétendu un responsable de la sécurité nationale israélienne, s'exprimant sous la condition de pouvoir garder l'anonymat et donnant des informations relatives pour à la sécurité "nationale". Néanmoins, il n’a étayé aucun détail ou preuve pouvant justifier parfaitement ses allégations qui ont donc été publiées par le journal américain.
L'attaque semble être le dernier acte de la guerre de l'ombre entre l'Iran et Israël.
L'attaque est survenue alors que le navire se dirigeait de Djeddah, en Arabie saoudite, vers la ville portuaire de Jebel Ali aux Émirats arabes unis.
« Dans un communiqué, Zodiac Maritime, la société dirigée par Israël, a prétendu qu'elle ne possédait plus le navire. Une base de données appartenant à l'Organisation maritime internationale des Nations unies a montré que le CSAV Tyndall appartenait désormais à une autre société basée à Londres, nommée Polar 5 LTD », lit-on dans le journal.
Signe de l'incapacité US à assurer la protection de la flotte sioniste dans la région, un premier aveu d'impuissance vient de tomber.
Les USA n'ont aucun intérêt à entrer en guerre avec la RII
Le représentant spécial américain pour la Syrie, James Jeffrey a reconnu que son pays n’avait aucun intérêt à entrer en guerre avec l'Iran.
« Israël devrait chercher un engagement sérieux avec les États-Unis contre l'Iran dans la région, si Washington revenait au Plan global d’action commun (PGAC) », a-t-il déclaré. Et d’indiquer :« Ce n'est pas ce que veut Israël ; c'est ce que veulent ses partenaires au sein des accords d'Abraham. Vous avez un consensus au Moyen-Orient sur le fait que l'Amérique doit faire plus ».
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L'ambassadeur Jeffrey a déclaré qu'il pensait que l'administration Biden s'était fermement engagée à rejoindre le PGAC. La première raison, a-t-il dit, est le fait que l'accord nucléaire de 2015 a été signé sous la présidence de Barack Obama.
« C'était sa principale réalisation, et cette administration est, bien sûr, composée de très proches associés de l’ex-président américain, Barack Obama », a-t-il dit.
La deuxième raison, a-t-il poursuivi, est que Biden veut inverser les politiques de l'ère Trump.
« Mais la troisième raison est très spécifique avec laquelle je suis d’accord en tant que conseiller adjoint à la sécurité nationale dans l'administration Bush à la fin des années où nous devions traiter le problème iranien », a-t-il poursuivi. Et d’ajouter : « Le gouvernement américain est intéressé à ne pas avoir une crise imminente, ou une guerre avec l'Iran qui domine constamment toute notre politique étrangère.
C’était vrai en 2007-2008, c’est encore plus vrai maintenant alors que nous avons des menaces bien plus importantes qu’en 2007 : le changement climatique, la Covid-19, la Chine et la Russie ».
Le nouveau cabinet israélien prévoit d'envoyer une équipe d'experts en sanctions à Washington pour discuter du PGAC et pour maintenir les sanctions contre l'Iran.
Selon le site web américain, Axios, Israël a tenté d'influencer l'approche de l'administration Biden à l'égard de l'accord nucléaire iranien lors d'une série de réunions de haut niveau avec des responsables américains.
« Le Premier ministre Naftali Bennett et son nouveau gouvernement s'opposent également à l'accord, mais tentent de dialoguer avec les États-Unis sur la question », ajoute le site web américain.
Des responsables israéliens et américains ont convenu de mettre en place une équipe conjointe pour partager des renseignements sur le programme nucléaire iranien lors de récents pourparlers stratégiques.
La réunion a été dirigée par le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan et son homologue israélien Meir Ben-Shabbat.
Les pays occidentaux, à leurs têtes les États-Unis et le régime sioniste, ont accusé l'Iran ces dernières années de mener un programme nucléaire à des fins militaires, mais Téhéran a fermement rejeté ces allégations.
En tant que signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et membre de l'Agence internationale de l'énergie atomique, (AIEA) l’Iran se réserve le droit d'accéder à la technologie nucléaire à des fins pacifiques.
En outre, les inspecteurs de l'AIEA ont visité les installations nucléaires iraniennes à plusieurs reprises, mais ils n'ont jamais trouvé de preuves de dérivarion du programme d'énergie nucléaire pacifique du pays.
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Pour mémoire, l’ancien président américain, Donald Trump a annoncé, le mardi 8 mai 2018, le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien. Il a également déclaré rétablir des sanctions contre le gouvernement iranien.