Infoguerre, site français tenu par les sionistes de France, commentant la fin de mandat "chaotique" de Trump écrivait lundi : " Á défaut d’apporter la bonne vieille démocratie dans cette partie du monde (Émirats du goklfe Persique, NDLR), la signature des « Accords d’Abraham » à Washington D.C. serait le symbole diplomatique qui ferait table rase d’un bilan (trumpien) terni par l’exacerbation de la guerre économique contre la Chine, l’escalade de tensions avec l’Iran, et la distanciation partenariale avec l’Union européenne.... Au fait, l’établissement de relations diplomatiques entre Israël d’une part et les Émirats arabes unis, est un pas en avant dans cette volonté d’établir une sorte de """ cordon de sécurité"""" de plus en plus strict autour de l’Iran. »
Un cordon de sécurité autour de l'Iran; cela renvoie en effet à cette idée qu'évoquait triomphalement un certain 17 septembre le désormais évité secrétaire d'État US Pompeo, quand on lui demandait : " A quoi bon un accord d'Abraham puisque les Émirats et Israël entretiennent depuis 20 ans des relations et que même au Yémen, ils se sont battus ensemble l'un à côté de l'autre sans pour autant en venir au bout d'Ansarallah? Et Pompeo de répondre : c'est une coalition de guerre contre l'Iran". Mais les temps qui passent il y a tout lieu de douter du mot coalition militaire. Il y a deux jours, la Russie que l'axe US/Israël croyait avoir cloué au sol à sa porte caucasienne via ce conflit du Haut Karabakh a annoncé de façon surprise les préparatifs de la mise sur pied de sa première force navale au port Soudan suivant un accord signé en 2017. Lundi le Premier ministre russe, Mikhaïl Michoustine, est allé jusqu'à signer le projet d'accord établissant cette base logistique navale au Soudan où devraient accoster des navires à propulsion nucléaire. TASS dit que quelque 300 militaires et civils russes y sont attendus dans les prochains jours. Pour l'heure, les capacités d'accostage ne suffisent que pour quatre navires, mais vu l'empressement de Moscou pour faire de la base un centre de logistique, ces capacités ne tarderont pas à s'élargir très rapidement.
Mais ce que Reuters ne dit pas, c'est que la surprise "mer rougienne" de Poutine ne va pas sans avoir des liens avec une partie largement active en mer Rouge et qui attend patiemment son heure pour devenir d'un acteur national, un acteur géopolitique du poids: Ansarallah. Alors que les agences d'informations ont fait état il y a quelques jours de la mise sur pied des unités de gardes-côtes d'Ansarallah à Hudaydadh, port stratégique qui depuis les gains militaires de la Résistance à Maarib, voit de plus en plus de cargos et navires briser le blocus saoudien et venir à lui, cette coïncidence entre la première base russe dans la Corne de l'Afrique et la montée en puissance navale d'Ansarallah ne peut être un simple effet du hasard.
D'ou cette décision potentielle que rapporte ce matin Foreign Policy comme quoi Trump envisage de "blacklister" Ansarallah. Alors que la Russie montre sa volonté ferme de finaliser, le plus rapidement possible, l’accord sur la construction de sa première base navale sur la côte soudanaise de la mer Rouge avec Khartoum – l’accord qui pourrait défier le projet américano-israélien du transfert d’hydrocarbures via la mer Rouge, l’administration Trump tente d'édulcorer les effets du nouveau coup de main des Russes à la Résistance dans la région, en envisageant de blacklister Ansarallah du Yémen avant le transfert du pouvoir à la Maison Blanche en janvier 2021.
« Le président américain, Donald Trump, a l’intention d’inscrire le nom du groupe de la Résistance yéménite (Ansarallah) sur la liste des soi-disant organisations « terroristes » avant de la cession du pouvoir pour son successeur démocrate en janvier 2021 », ont rapporté des médias américains, en référence à des sources proches de Trump. A en croire des diplomates , cette décision du candidat malheureux des présidentielles 2020 des États-Unis pourrait perturber l'aide internationale au Yémen et interrompre les efforts menés par l'ONU pour ramener la paix entre Ansarallah et le gouvernement démissionnaire du Yémen. Mais il y a plus : On se rappelle fort bien comment les USA de Trump ont été contraints à lâcher prise et à procéder à une méga libération de prisonniers de guerre d'Ansarallah juste avant l'élection du 3 novembre, et ce, au grand dam du grand perdant de la guerre au Yémen, à savoir le régime saoudien qui y voyait à juste titre un acte de reconnaissance internationale du mouvement "houthi". C'est dire que Washington sait parfaitement à quel acteur de poids il a affaire et que le blacklistage que Trump aurait décidé à l'encontre d'Ansarallah est loin d'être le simple écho du "mauvais perdant" qu'est Trump, si revanchard à l'encontre de l'axe de la Résistance.
Lire : La nomination de l'ambassadeur iranien brise le siège diplomatique du Yémen
Le site Al Haghigha croit savoir ce matin qu'Israël aurait dressé un aéroport militaire à Socotra avec l'aide des Émirats et que depuis plusieurs semaines les officiers sionistes y travaillent à l'extension de la présence "géostratégique" israélienne en mer Rouge et dans le nord ouest de l'océan Indien. Le site a évidemment oublié de dire que la future base aérienne israélienne en quoi Israël aimerait noyer son "encerclement territorial entre Gaza et le sud Liban est parfaitement en ligne de mire des missiles d'Ansarallah. Et ceci sans compter une population yéménite de Socotra largement hostile à toute occupation étrangère, à la normalisation avec Israël et dont le gouverneur disait : " Israël a bien l'intérêt à lire notre Histoire avant de venir se nicher ici"...