La stratégie de s’infiltrer dans la région a mis les États-Unis face à deux options dont le choix de chacune d’entre elles signifierait l’échec du projet de Washington au Moyen-Orient et la position précaire des États-Unis. En effet, la poursuite des soutiens aux groupes terroristes en Irak et en Syrie dans le but de maintenir les deux pays dans un état d’instabilité et les tentatives d’entraver la solution politique en Syrie sont les objectifs américains de frapper les positions de l’axe de la Résistance qui représente une menace d’envergure pour l’existence de l’entité sioniste.
Dans un article examinant la stratégie de la nouvelle administration américaine dirigée par Joe Biden sur la question syrienne et la présence des troupes US en Irak, Amine Mohammed Hoteit, expert des questions stratégiques dans la région, a évoqué les récentes frappes menées par des avions de chasse américains sur les positions des forces de la Résistance aux frontières syro-irakiennes sous le faux prétexte des menaces contre les troupes US : « Sans aucun doute il n’y a aucun rapport entre les agressions américaines et la lutte contre le terrorisme. »
« Au vu et au su de tous, les États-Unis ciblent des forces qui font partie des systèmes de défense syrien et irakien, et qui ont affronté le terrorisme, empêché sa propagation et l’ont détruit. Quiconque cherche vraiment la vérité, finira par savoir que ce sont les États-Unis qui propagent le terrorisme et s’appuient sur des groupes terroristes pour justifier leur présence militaire dans la région et l’occupation de l’Irak et de la Syrie », a indiqué Hoteit.
Mais la nouvelle stratégie des États-Unis pour étendre leur influence au Moyen-Orient repose sur plusieurs facteurs qui sont mentionnés comme suit par l’expert des questions régionales :
- Éviter les conflits militaires et mener des guerres dans lesquelles les États-Unis sont directement ou indirectement impliqués. Ce qui diminuerait la possibilité de renforcer la présence militaire américaine dans la région.
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- Établir des liens étroits avec les armées des pays affiliés et contrôler leurs décisions et leurs actions afin que leurs armées soient une force alternative dans la mise en œuvre de la politique américaine au Moyen-Orient. Il va donc de soi que les efforts des États-Unis pour aider l’armée d’un pays comme le Liban, gravement touché par la crise, ne sont pas à des fins humanitaires ; au contraire, les Américains cherchent à combler le fossé entre l’armée libanaise et les forces du Hezbollah, de sorte qu’avec le temps, l’armée libanaise ne puisse agir que sous le contrôle direct de Washington dans l’espoir que le régime sioniste atteindra ses objectifs au Liban plus facilement lors d’une éventuelle guerre avec le Hezbollah dans l’avenir.
C’est ce à quoi le secrétaire général du Hezbollah libanais Sayyed Hassan Nasrallah a fait référence dans son dernier discours pour mettre en garde contre le danger d’un complot américain. Toutefois, il a assuré que les complots américano-sionistes n’aboutiraient jamais et que l’armée et le Hezbollah ne tomberaient pas dans le piège de Washington, compte tenu de la doctrine nationale et des intérêts de tous les Libanais.
- Protéger la présence des troupes américaines dans la région et assurer leur déploiement sur des bases militaires appropriées de telle sorte que cette mission s’effectue au moindre coût et sous forme d’opérations soi-disant légitimes ; tout comme la récente invasion américaine contre la région frontalière irako-syrienne, qui, selon Washington, a été organisée pour défendre ses troupes. L’invasion à laquelle, les forces de la Résistance ont d’emblée riposté en attaquant les bases des États-Unis en Irak et en Syrie, prouvant une fois de plus que la Résistance dispose des capacités de terrain nécessaires pour une confrontation défensive efficace.
- Continuer à soutenir les groupes terroristes et empêcher leur élimination par les forces de Résistance pour saper la stabilité au Moyen-Orient et y semer le chaos ; Washington s’en sert pour justifier la présence des occupants américains.
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Selon Hoteit, tout laisse à croire que l’agression américaine contre les forces de Résistance en Irak et en Syrie et les complots de Washington contre le Hezbollah ne s’arrêtent pas là ; l’administration Biden est donc confrontée à deux options :
- Primo, exposer les forces américaines à une guerre érosive qui fera de nombreux morts et blessés ; les États-Unis sont contraints d’augmenter le nombre de troupes et d’envoyer des équipements supplémentaires pour renforcer et protéger leurs positions dans la région. Ce qui entraîne des coûts financiers et humains importants alors que la Résistance qui a forcé les troupes américaines à quitter l’Irak en 2011 est devenue beaucoup plus expérimentée et puissante aujourd’hui.
- Secundo, décider de retirer les troupes pour éviter de s’engager dans une guerre coûteuse, ce qui signifierait l’effondrement de la crédibilité des États-Unis.
Le choix de chacune de ces options constitue une défaite dont les conséquences s’abattent sur les occupants sionistes ainsi que les régimes arabes compromettants dont la survie dépend du soutien américain, conclut Hoteit.