Le 14 juin, les forces américaines qui occupent pas moins de 33 postes et bases illégales en Syrie orientale, depuis Qamichli plus au nord jusqu'à Deir ez-Zor, en passant par Hassaké où ils détiennent non seulement une base d'hélicoptères mais encore une base d'entrainement de terroristes à travers cette prison d'al-Hol où résident quelques 60000 agents takfiristes, régulièrement entraînés et envoyés en mission, sous l'auspice des FDS, se sont livrés à un exercice de tir réel avec de l'artillerie lourde. L'exercice s'est déroulé dans une base située dans les champs pétrolifères d'al-Omar au nord de Deir ez-Zor et a impliqué des soldats du 156e Régiment d'infanterie et du 141e Régiment d'artillerie de campagne de l'armée américaine. Selon le commandement central américain qui a tenu à bien médiatiser l'info, les troupes se sont entraînées sur l'obusier tracté M777 de 155 mm, pour la deuxième fois en deux ans, la première manœuvre d'artillerie du genre ayant lieu en 2020.
Évidemment, et à la lumière du tout récent sommet Biden-Poutine, le message a été clair : en Syrie orientale, les USA n'entendent guère s'opposer à la Russie, leur modus operandi continuant à être ce qu'elle a été sous Trump à savoir envoyer les terroristes formés à Hassaké ou à al-Tanf à l'assaut des patrouilles russes, en buter quelques soldats, bref à harceler Armée syrienne et Russie autant que possible. En effet les obus de 155mm que les Yankee font tonner, sont destinés non pas à viser les forces russes mais la population de la Syrie orientale, ces tribus qui sont en guerre ouverte contre les USA et leurs agents dit FDS à Manbij et ce, depuis déjà un mois et qui continuent à se battre contre l'occupation à Hassaké ou à Deir ez-Zor et qui continuent à s'armer, en synergie avec l'armée syrienne et la Résistance, largement présentes à Abou Kamal et al-Mayadin.
Au nord-est et plus particulièrement à Manbij, les Cow-boys en sont déjà à jeter du lest : un mois de répression sanglante des tribus par FDS interposées qui kidnappent les jeunes pour le mercenariat obligatoire, pillent pétrole, céréales pour le compte des Américains a débouché sur l'annonce de la soi-disant réforme de « l'administration autonome » avec pour l'objectif d'apaiser les esprits et de contrer l'insurrection galopante. Or la mayonnaise n'a pas pris.
N'empêche que l'information confirmée par la chaîne Telegram de Sabreen News qui rapporte que « les positions des forces d’occupation américaines ont été pulvérisées à coup de missiles et qu'il y aurait même des pertes et des blessés ». Aucun des missiles n'a évidemment été intercepté bien que la base d'al-Chaddadeh soit un point de transit pour des centaines de convois logistiques qui se dirigent chaque mois depuis le Kurdistan irakien vers Deir ez-Zor. Le clash USA/Syrie s'amplifie donc dans la partie orientale du pays avec la prompte contribution des tribus qui ont d'ailleurs voté à l'unanimité Assad en faveur de la présidentielle de mai.
À ce rythme, les USA auront tout intérêt à éviter le face-à-face avec la Russie s'ils veulent néanmoins n'avoir pas à s'embourber sur plusieurs front. Le volet anti-Russie, et n'en déplaise aux analystes qui ont vu à Genève un début de compromis Poutine-Biden sur la Syrie, c'est l'axe Londres-Paris qui s'en charge
Les troupes russes ont fait arrêter un convoi de patrouilles militaires américaines qui tentait de traverser la route internationale M4 entre la ville de Tal Tamar à la périphérie ouest de Hassaké et la ville d'Aïn Issa dans le nord de Raqqa. Le convoi américain, composé de quatre véhicules blindés MaxxPro et Oshkosh M-ATV appartenant aux Forces démocratiques syriennes (FDS), devait traverser le M4 pour la première fois depuis des mois. L'agence de presse Sputnik a également rapporté que l'armée russe était en service sur l'autoroute M-4 dans la province de Hassaké et qu’elle avait enregistré le mouvement soudain des forces de la coalition américaine.
Mais la marche-arrière n'est pas à l'ordre du jour de sa Majesté Elizabeth depuis qu'elle a envoyé son porte-avions avec des dizaines de F-35 embarqués dans le nord de la Méditerranée orientale, « frapper Daech »! Selon le site militaire russe qui rapporte ce mardi l'information, le porte-avions britannique Queen Elizabeth, à peine sorti d'un vaste exercice multipartite à F-35, s'est mis à se diriger ce mardi 22 juin vers les bases militaires russes en Syrie.
La Russie n'a rien contre le porte-avions britannique et les navires en Méditerranée, cependant, dès que Londres voudra organiser une provocation, la Russie donnera immédiatement une réponse - des équipements de guerre électronique situés à la fois sur la base aérienne de Hmeimim ou encore sur la « base navale russe à Tartous sont largement suffisants pour désactiver rapidement les radars et les principaux systèmes de la plupart des avions de chasse embarqués et du porte-avions lui-même. Quant à l'utilisation de chasseurs F-35 par l'armée britannique contre le territoire syrien, les experts estiment que Damas et Moscou sont prêts à activer des systèmes de défense aérienne, y compris le S-300, afin de détruire de telles menaces ».
Et le site d'ajouter : « Selon certains rapports, le porte-avions britannique Queen Elizabeth arrivera dans la zone spécifiée de la Méditerranée orientale dans les prochaines 24 à 48 heures, et à peu près au même moment, des navires de guerre russes arriveront également ici, ce qui n'exclut pas la possibilité que la Russie peut démontrer que l'OTAN est sa force si un groupe de navires de guerre de l'Alliance décide soudainement de passer à l'acte ».
La Russie affirme même avoir sorti son Moskva en Méditerranée orientale, un super croiseur lance-missiles pour prouver à sa Majesté de quel bois elle est faite. Un clash OTAN/Russie au Levant avec en toile de fond des frappes contre Tartous ou Hmeimim? Après tout cela cadre bien avec ces retrouvailles Hayaat Tahri al-Chaam/chef du MI6 à Idlib et il y a fort à parier que les Britanniques n'iraient pas jusqu'à prendre le risque de voir un de leurs F-35 tomber sous les coups des missiles S-300 voire S-400 russe. N'empêche que pour faire taire ces agissements « british », la Russie devra remonter à la source et celle-ci se trouve à Washington: une entente USA/Russie ne sert que la cause de l'OTAN; la Résistance l'a compris depuis longtemps et n'attend que l'aval russe: une coalition anti-US est une nécessité « vitale » en Méditerranée. Le duo Sahand-Makran y est attendu en provenance de l'Atlantique où il a fait sa première expédition en ligne bleue; le porte-avions « Queen Elizabeth » sera une belle cible pour une première sortie militaire anti-OTAN signé Russie-Résistance...