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À quoi rime la sévère mise en garde d'Ansarallah contre les Émirats?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
"Ansarallah a le doigt sur la gâchette pour tirer le premier missile sur les Émirats". (Illustration)

En allusion à l'avertissement du ministre des Affaires étrangères du gouvernement du salut national au Yémen à l’adresse des Émirats arabes unis au sujet de la construction d'une base militaire à l'entrée de la mer Rouge, un célèbre analyste du monde arabe a écrit: « Ansarallah a le doigt sur la gâchette pour tirer le premier missile sur les Émirats arabes unis. »

« Si la nouvelle publiée par l'Associated Press, selon laquelle, les EAU cherchent à établir une base aérienne sur l'île de Perim, également connue sous le nom de Mayyun, est vraie - et cela semble être vrai, car l'agence de presse a publié des images satellites de la piste et du décollage d'avions et de trois hangars sur l'île -, la zone stratégique de Bab el-Mandeb sera la porte d'entrée d'une nouvelle escalade militaire qui mettra les EAU en confrontation directe avec le gouvernement de Sanaa, en particulier Ansarallah », a souligné le rédacteur en chef du journal Rai Al-Youm, Abdel Bari Atwan.  

Hisham Sharaf Abdullah, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement du salut national à Sanaa, s’en est vivement pris aux Émirats arabes unis pour leurs actions illégales et inacceptables avec pour objectif d'imposer une politique de facto sur l’île, qui contrôle l'entrée de la mer Rouge, sans manquer de les accuser de tenter d’amener des touristes israéliens sur l'île de Socotra.

Selon Atwan, le passage le plus redoutable dans la déclaration d'Hisham Sharaf, publiée par l'agence de presse officielle yéménite, c’est là où il conseille aux EAU de «préserver leurs terres et leurs pouvoirs à l'intérieur des frontières de leur pays», avertissant que les flammes du feu avec lequel ils jouent, pourraient les atteindre rapidement, s’ils ne mettent pas fin à leur politique, ne quittent pas le Yémen et ses îles.

« Les conseils et menaces du ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Sanaa signifient concrètement l'ouverture d'un front militaire contre les Émirats arabes unis, qui est resté fermé tout au long des six dernières années de la guerre au Yémen », a affirmé Atwan en estimant que le front risque de s’ouvrir par les attaques aux missiles d’Ansarallah sur les aéroports et infrastructures émiratis, similaires à celles lancées contre l’Arabie saoudite.

Atwan de noter que les missiles et les drones de la Résistance yéménite ont atteint la plupart des objectifs stratégiques dans les profondeurs saoudiennes, y compris l'épine dorsale des installations pétrolières et les ports d'exportation de pétrole.

En effet, rappelle-t-il, les EAU n'ont pas répondu à l’information de l'Associated Press, mais les responsables militaires américains ont confirmé que les Émirats arabes unis avaient transféré des armes, du matériel militaire et des forces sur l'île susmentionnée au cours de ces dernières semaines, dans le but de transformer cette île yéménite en une base stratégique à long terme pour le contrôle de la navigation en mer Rouge.

Faisant allusion aux agissements du régime sioniste pour dominer le détroit stratégique de Bab el-Mandeb, Atwan a déclaré: « La partie la plus préoccupée par le développement des capacités de missiles, terrestres et maritimes du mouvement Ansarallah, est le régime d'occupation israélien, qui considère la mer Rouge et le détroit de Bab el-Mandab comme une bouée de sauvetage maritime stratégique pour lui-même ; il s’efforce donc de le contrôler, soit directement soit indirectement par l’intermédiaire des alliés arabes, comme les Émirats arabes unis, avec lesquels il (Israël, ndlr) a signé un accord de compromis, ou le Conseil de transition yéménite qui contrôle Aden et ne voit, aux aveux de certains de ses responsables, aucun obstacle à la normalisation des relations avec Tel-Aviv. »

La situation dans le détroit stratégique de Bab el-Mandeb se détériore dans l'attente d'une étincelle pour déclencher une guerre régionale majeure, dont les EAU seront l’une des victimes les plus importantes, si cette crise n’est pas rapidement maîtrisée et s’ils ne renoncent pas à leur ambition de construire illégalement une base à l’entrée de la mer Rouge.

« Selon les rapports, Ansarallah a le doigt sur la gâchette pour tirer le premier missile ; Israël, qui a été vaincu à Gaza et qui n’a pas été en mesure de protéger ses colons, ne gagnera pas non plus à Bab el-Mandeb », conclut Atwan.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV