L’illuminé analyste sioniste Eddie Cohen qui s’exprimait il y a quelques heures sur I24News a parfaitement raison de s’égosiller à faire croire que ni le coup de Saviz, ce navire logistique du CGRI ciblé il y a quelques jours en mer Rouge, ni celui de Natanz, principal site d’enrichissement de l’uranium iranien visé le 11 avril, Israël n’était pas seul à les faire et que « Big Brother » l’a accompagné à chacun de ses pas veillant au succès de l’entreprise : « Je n’ai aucun doute ; les deux attaques ont été perpétrées en parfaite coordination avec les Etats-Unis ». Sauf que plus personne au sein de l’administration US ne le croirait ou feindrait de ne pas le croire après ces quatre heures de folie que vient de traverser le Moyen-Orient et qui fait froid dans le dos de l'axe US-Israël : mercredi, un deuxième navire logistique du Mossad déguisé en parking flottant a été ciblé à Fujaïrah, alors qu’il appareillait vers le port émirati et se faisait escorter par une frégate jusqu’aux dents armés, Léopold 1er, doté de missiles antinavire, de canons, de radars, de missiles de croisière…
Le bâtiment appartenant au Sioniste, Rami Ungar, ami du chef du Mossad, faisait là l’objet d’une opération particulièrement complexe impliquant des drones iraniens qui ont su détecter le bâtiment en mouvement et parmi des centaines d’autres cargos et pétroliers amassant à Fujairaih, le viser sans se faire intercepter et le mettre hors service.
Quelques heures plus tard, le Mossad recevait un second, celui si, bien fatal, puisque son QG planté depuis des années à Erbil d’où il pilotait des opérations d’infiltration, de cyberattaques contre la Résistance, a été mortellement attaqué avec en toile de fond dix officiers tués et blessés dont trois officiers supérieurs. Mais le Kurdistan irakien, transformé depuis 2003 avec le soin du clan Barzani en une « colonie du Mossad » et un carrefour du trafic de pétrole irakien et syrien par laTurquie interposée, n’en a été pas à son premier choc : Harir, base ultra fortifiée, Bachiqua, base militaire turque ont été prises pour cible le jeudi 15 avril et presque simultanément par des drones « irakiens ». Là encore, la précision et la furtivité des appareils en ont été à couper le souffle des meilleurs stratèges militaires US-Israël-Turquie du coin. Le Sultan s’est précipité sur son appareil pour donner un coup de file à Rohani, il en a été même à pousser les Peshmergha à lancer des missiles à guidage sur les Hachd à Mossoul et à Erbil, en vain.
Quant aux Américains et Israéliens, leur riposte a été celle de toujours, frapper la zone civile Sadr City à la voiture piégée et provoquer quatre morts civils. Mais cela n’est pas allé plus loin car en Irak, l’axe US-Israël est militairement mort. Un constat désormais largement avéré puisque le vendredi 16 avril, un nouvel essaim de drones irakiens s’est abattu sur Aïn al-Assad, cette base bourrée de Patriot, de C-Ram, d’Avenger, soit tout ce que possède la « puissante US Army » dans son sacoche à titre de DCA… Même précision, même furtivité qu’à Erbil, à Jizan, à Djeddah,… et une Amérique et un Israël qui entre panique et démenti ne savent désormais où donner leur tête ! Mais la fête aux drones anti US/anti Israël va-t-elle en rester là ? Rien n’est moins sûr…
Vendredi, des médias officieux ont rapporté le départ pour la mer Rouge du destroyer iranien, Sahand qui y va, on s’en doute pour appuyer le navire militaire "Saviz". Or le destroyer, censé opérer en eaux profondes, est doté de l’un des systèmes de DCA les plus originaux du monde, Kamand, capable de détruire n'importe quelle cible à une distance de deux kilomètres en faisant entre 4 000 et 7 000 tirs par minute. Doté d’un double dispositif radar et d'un système optique, Kamand surveille le missile de croisière du navire et dès qu'il le détecte, 4 000 balles de 30 mm sont tirées sur le navire ennemi. Puis Kamand dispose d'un système de contrôle de tir, Dena, qui peut engager simultanément cinq cibles et en intercepter 40. Mais ce n’est pas tout. Kamand se connaît en guerre électronique car il possède un dispositif très avancé qui jouit de très haute fréquence pour surveiller une gamme de bande allant de la plus basse à la bande la plus élevée. Difficile donc désormais pour les commandos marins sionistes ou des sous marins israéliens de se sentir chez soi. Mais Samand pourrait avoir d’autyres surprises à faire à l’assaillant de Natanz et de Saviz.
En janvier 2021, le CGRI a procédé pour la seconde fois en l’espace de moins d’un an, à un exercice de drones inouï : près de 100 drones de type Shahed-141, Shahed-161 et Shahed-129, engagés dans un seul exercice ont détruit leurs cibles a l’aide des bombes de haute précision « Sadid ». A l’époque, la mission de ces drones « Loitring munition » consistait à attaquer des sites de défense aérienne et des sites de défense antimissile simulés de « l’ennemi ».
Étaient simultanément de la partie les versions kamikazes et bombardiers de ces drones qui ont réussi le coup, entre autres à l’aide de la technologie de l’intelligence artificielle. Des répliques de SAM de THAAD et de Patriot ont été pulvérisées. Ce mélange Kamikaze-combat est une merveille d’ailleurs puisque les drones kamikazes beaucoup moins chers que les missiles balistiques, non détectables, en raison de leur petite taille et de leur poids, sont faits pour être utilisés dans différents environnements géographiques et leur lancement prendra moins de temps que les missiles balistiques. On pourrait, grâce à eux perturber le réseau de défense aérienne de l’ennemi, occuper ses systèmes radars tout en passant par la suite à des choses plusieurs, par exemple frapper le réacteur de Dimona au cœur au choix ou avec des missiles ou avec des drones armés.
C’est d’ailleurs désormais une exigence ici en Iran. Car beaucoup croit que le passage à l’uranium enrichi à 60 pourcent n’est pas une riposte suffisamment douloureuse contre une entité sioniste qui ne saurait s’arrêter à moins d’être pris pour cible au cœur, la saignée du Mossad à Erbil ou à Fujaïrah étant bien loin des territoires occupés.
« Prendre des mesures concrètes contre l’installation nucléaire du régime sioniste est une réaction tangible à l’attaque contre l’installation nucléaire iranienne. L’usage par l’Iran de ses droits et compétences nationales pour riposter aux actions hostiles d’Israël ne constitue pas un acte de représailles. C’est un faux signal qui pourrait être à l'origine de nouvelles mesures contre la sécurité, les installations sensibles et les experts iraniens. Bien sûr, la République islamique ne restera pas les bras croisés et elle y fournira une réponse appropriée. En réponse à l'incident de Natanz, l'Iran doit prendre des mesures contre l'installation israélienne de Dimona selon l’expression «œil pour œil, dent pour dent », car aucune autre réaction ne mènera jamais à la dissuasion. En représailles à cette action hostile israélienne, l’Iran doit d'abord viser le régime israélien et puis ses installations nucléaires, dit-on dans les journaux de Téhéran ce samedi matin.
Du coup on comprend mieux pourquoi Elie Cohen veut faire endosser à Biden la responsabilité de l’attaque du 11 avril contre Natanz. Reste à savoir si oui ou non l’Américain dont on dit ce matin qu’il est allé jusqu’à gronder Netanyahu pour « son discours scandaleux anti-nucléaire iranien » est-il prêt ou non à exposer plus qu’elles ne sont les troupes US en Irak, en Syrie, et dans le golfe Persique pour les beaux yeux d’Israël? Vendredi soir, il naviguait à vue quand il a dit : « Le passage par l’Iran à l’enrichissement à 60 pourcent nuit à l’accord nucléaire … Mais je suis content de ce fil ténu du dialogue (indirect) avec Téhéran à Vienne » … Qu’Israël affûte sa DCA multicouche au Néguev, s’il en possède vraiment …