TV

Beyrouth envisage de créer un marché commun entre les quatre pays arabes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'exportation du pétrole irakien vers le Liban. (Illustration)

Dans un tout récent discours, le secrétaire général du Hezbollah a lancé un défi aux USA : une Amérique en « déclin » ne saurait mettre au pas l'économie libanaise car le monde de demain, celui du Liban, appartient à l'Est. Deux jours après le président Aoun sort un plan anti-sanction choc. Antoine Constantine, conseiller du président libanais, a annoncé le projet de Michel Aoun de créer un marché économique commun entre le Liban, la Jordanie, l'Irak et la Syrie.

Dans un message Twitter, Constantin a souligné que le président libanais Michel Aoun allait bientôt lancer une initiative pour créer un marché économique commun entre le Liban, la Jordanie, l'Irak et la Syrie.

Il a déclaré que le marché en question devait être complété par le plus grand marché du monde arabe, ajoutant que le plan ouvrirait de grands horizons au peuple libanais et susciterait de nombreux espoirs.

Il a souligné que dans le cadre du plan, chacune des parties maintiendra sa souveraineté et son indépendance sur le principe du respect mutuel.

Le Liban pendant près d'une décennie s'approvisionnait en pétrole auprès de la société algérienne Sonatrach, mais suite à des différends la société a refusé de renouveler son contrat, obligeant le Liban à conclure des contrats urgents dès le début de cette année pour acheter du pétrole et alimenter ses centrales électriques.

Suite à l'explosion du port de Beyrouth le 4 août 2020, les pressions économiques sur le Liban se sont accrues, mais l'Irak n'a cessé d'aider le Liban notamment en y envoyant 1,8 million de litres de fioul.

Le Liban, qui se trouve dans une situation économique et sociale difficile, tente de développer ses relations avec les pays de la région. Dans un temps, Beyrouth et Bagdad ont ​​signé un accord à long terme sur l'exportation de carburant irakien vers le Liban.

Lira aussi : Beyrouth se tourne vers l’Orient

Suite à cela, Beyrouth a entamé des négociations avec le gouvernement irakien pour signer un contrat à long terme d'achat de pétrole. Les pourparlers ont été menés par le ministre libanais de la Sécurité publique, Abbas Ibrahim, et ont finalement été approuvés par le cabinet du Premier ministre irakien.

Lire aussi : L'Iran et l'Irak briseront les sanctions contre le Liban et la Syrie

Lors de sa réunion du 2 février, le cabinet irakien a approuvé l'exportation de 1 million de barils de mazout et de 500 000 barils de pétrole brut vers le Liban avec une décote de 25%, lui donnant six mois afin de régler ses comptes et recevoir en retour des services du Liban, dont les détails seront soumis à d'autres accords.

D'une valeur de 200 millions de dollars sur la base des prix mondiaux actuels du carburant, le contrat comprend, plus précisément, un demi-million de tonnes de fioul de type 1 pour les centrales thermiques, un demi-million de tonnes de type II pour les centrales de rétroaction et un demi-million de tonnes de diesel pour les turbines, selon Raymond Ghajar, ministre libanais de l’Énergie.

Lre aussi : Ciel syro-sud libanais: vers une DCA anti-Israël intégrée?

Qualifiant le contrat de « meilleur accord possible » qui permet au Liban d’économiser au moins 50 millions de dollars, Ghajar a indiqué que Beyrouth avait demandé le double de ce montant, mais après de longues négociations, Bagdad a accepté de réduire de moitié le montant de l'offre. 

En ce qui concerne l'engagement du pays envers l’Irak, le ministre libanais de l'Énergie a déclaré que Beyrouth s'était engagé à ouvrir un compte au nom du gouvernement irakien dans une banque libanaise pour le transfert des montants de cet achat ; Bagdad utilisera les fonds pour payer les services et les conseils de la partie libanaise. De cette manière, ajoute le ministre, les fonds ne sortent jamais du Liban. Raymond Ghajar a conclu en soulignant que le Liban tient à étendre sa coopération pétrolière avec l’Irak. 

Le plan stratégique intervient alors que l'ambassadeur américain a menacé hier le Liban et le Hezbollah en déclarant dans une interview accordée au journal Neda al-Watan que l’administration de Joe Biden voulait affronter l'Iran dans toute la région. Le diplomate américain a avancé que même si le problème nucléaire iranien est résolu, la position américaine sur le mouvement du Hezbollah ne changera pas.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV