TV

A Riyad et à Ras Tanura, c'est le couple CIA/Pentagone qui a été frappé en plein cœur

Les impacts de six drones qui ont frappé le 19 mars la raffinerie d'Al Riyad à Riyad/Aurora Intel

Au rythme totalement infernal des attaques au drone simultanées qu'Ansarallah lance depuis ce début mars contre sur le royaume pétrolifère des Saoud, attaques qui s'étendent invariablement  de Ras Tanura,  méga colonie pétrolifère anglosaxone à l'est au port pétrolier de Djeddah à l'ouest, en passant par Riyad dont le ciel vient d'être percé ce 19 mars pour la deuxième fois consécutive depuis le mois de janvier par les "drones" de la Résistance, répond un silence de plomb des médias "mainstream" si prompts souvent à mettre en relief la moindre performance militaire US/Israël/OTAN. On se rappelle en effet comment cette presse a fait un "tas" de soi-disant raids d'enfer des Bayraktar et des Karayel turcs face à la DCA made in Russie de l'Arménie en octobre 2020, cherchant ainsi à occulter tout un mécanisme d'appui satellitaire de l'OTAN à l'armée de drones turcs pour qu'elle puisse déchiqueter sous les caméras du monde les Pantsir S1 de la Russie, façon de les discréditer sous les yeux du monde.

Et pourtant il ne faut pas : ce "Corps de DCA" de l'armée royale saoudienne dont le siège se trouve, paradoxalement à Riyad et qui dispose d'un vaste réseau d'installations sous-terrains et qui dépense quelques 25% de son colossal budget annuel à l'effet de son "adaptation, de son optimisation et de son progrès" a les meilleurs radars militaires du monde que Wikipédia liste ainsi :17 radar de type AN/FPS-117 de Lockheed Martin, radar tridimensionnel à balayage électronique qui consiste en un faisceau de crayons à mine en bande L, un émetteur à semi-conducteurs et un radar de recherche à interrogateur à balises de faible puissance et dont la portée est de 370 à 463 kilomètres. Et puis cette DCA saoudienne que Ben Salmane ne cesse de rénover en payant des milliers de conseiller smilitaires US et leurs familles proches et loin en pétrodollars tirés de Ras Tanura, de Khobar entre autres  compte aussi dans sa structure, 6 radars de recherche triphase AN/TPS-43, tout comme le THAAD ou encore des batteries de Hawk MIM-23 et évidemment ces passoires géants dont chaque missile coûte 95 millions de dollars et qui s'appelle Patriot PAC 3.

C'est tout ceci  que ce 19 mars Ansarallah yéménite  brisé en envoyant six drones kamikazes frapper la raffinerie de Riyad, au bout d'un trajet de 1400 kilomètres entre Sanaa et la capitale saoudienne. De type de drones utilisé, le général Yahya Saree n'a rien dit ce vendredi en commentant l'attaque mais il a souligné que "le succès a été total". Ce samedi 20 mars, la société satellitaire MAXER publie les cartes satellites mettant en scène les impacts des drones : six points d'impacts à distance bien calculés, et répartis entre les réservoirs et les dispositifs de l'extinction du feu des tours de raffinages dans la raffinerie de la capitale la mieux protégée par le Pentagone au Moyen-Orient. C'est de là qu'Aramco exporte quelque 126 000 barils par jour et c'est là que la Résistance yéménite a provoqué six foyers d'incendie, sans causer la moindre perte en vie humaine, et qu'elle a accompli une attaque à la fois d'une redoutable "précision" et d'une effrayante furtivité.

Car mine de rien ces radars qui selon la presse spécialisée sont  capables de sauter de façon aléatoire parmi 18 canaux dans la bande 1 215–1 400 MHz servent de matrice au  Système d'alerte du Nord canado-américain, couvrant  toute l'Amérique du Nord, de l'Alaska (États-Unis) au Labrador (Canada) avec pour mission entre autre choses, le commandement et le contrôle tactique. Quiconque distraira cette épaisse couche de radar en Arabie, saura aussi le faire aux USA.

D'où cette panique angoissée qu’un récent article Washington Institut  signé Micheal Knights reformule ainsi :

" Des raids aux drones houthis tendent à se multiplier  dans la capitale Riyad. Ce sont d'incidents énigmatiques qui mettent en évidence des lacunes dans la couverture des renseignements américains mais surtout des tactiques militaires de furtivité et de précision de plus en plus sophistiquées et de mieux en mieux resautées par l'Iran et ses alliés, largement ancrés en Irak et au Yémen, au Liban, en Syrie.. Que ces drones partent d'Irak dont la partie ouest ne se situe qu'à 600 kilomètres du territoire saoudien, ou qu'ils soient lancés du territoire yéménite, cela revient au même, il y a quelque chose qui dépasse les capacités militaires et du renseignement des États-Unis et de leurs alliés dans la région.  C'est un réseau que le CGRI iranien diligente et qui agit de manière parfaitement "synchrone" et à dose parfaitement "calculée". Entre le 7 mars date à laquelle les Houthis ont annoncé leur opération « Dissuasion 6 » avec en toile de fond une attaque aux 22 drones et missiles contre l’est saoudien, Ras Tanura, Khabir, Dammam, Dhahran et ce 19 mars, marqué par le raid contre la capitale, on assiste à une vertigineuse « ingénierie » à la fois militaire, énergétique et de renseignement."

Et le texte d'interroger : "Des impacts militaires? C'est clair, les constructeurs américains Lockheed Martin et Northrop Gruman sont discrédités et c’est le moins qu’on puisse dire. Alors mêmes que les USA sont engagés en plein face-à-face militaire avec la Russie, au Moyen-Orient, en Europe, en mer Noire entre autres et que face à la Chine, une confrontation militaire n'est plus désormais à écarter et qu'un tel contexte appelle des alliances militaires fortes que les États-Unis devront soutenir par leur industrie d'armements, ce défi que lance  « la Résistance » à l’adresse des États-Unis n’est pas à sous-estimer. Mais il y a plus : l’Amérique est trahie par sa propre industrie. Et comment? 

 En effet, une certaine information, révélée par News Week, faisait état il y a peu du déploiement des drones Shahed -129 iranien au Yémen.  Et il se peut que ce soit ces mêmes drones qui percent les couches de la DCA « alliés » dans la région. Or on sait que le Shahed-129 est capable d'exécuter des missions de combat et de reconnaissances, et dispose d'une autonomie de 24 heures et qu' il est surtout similaire en termes de taille, de forme et de rôle au MQ-1 Predator américain, et est un clone de Hermes 450 israélien. Cela veut dire que l’Iran a doublement dépassé notre camp en termes militaires : maîtriser nos techniques et faire mieux. Et c'est là la plus grande préjudice militaire anti US.  

Mais les impacts de ces attaques ne se réduisent pas à l'aspect militaire : le raid contre  Ras Tanura, une première du genre, a visé en effet l'épine dorsale du secteur pétrolier saoudien, révélant que ce Parc pétrolier , entouré d'au moins une vingtaine de site de Patriot, situés à Bahreïn, au Qatar, aux Émirats, au Koweït voire en Irak et qui abritent pas moins de 20000 fonctionnaires américains et européens, est totalement vulnérable, avec tout ce que cela compte comme impact psychologique et moral pour les marchés. L’axe pro iranien est entrain d’émettre les signaux dangereux à l’adresse des places énergétiques et boursières. Il tend de déplacer le cœur pétrolier de Riyad à Téhéran, et il fait cette opération en coordination avec la Chien qui curieusement a intensifié ce mois ci ses achats en pétrole iranien pour en acheter 1.5 millions de baril. On a l’impression que le duo Chine-Iran est sur le point de couper l’herbe sous pied des alliés pétroliers des USA,, une manœuvre qui a son effet nocif sur le dollar. Evidemment la perspective d’un Aramco qui est sur le point de perdre la pétrolifère Maarib et dont les sites font l’objet de frappes quotidiennes n’arrange pas grand-chose."

Et de conclure : "Et il y a une troisième défaite encore plus colossale : Mais à travers tout ceci il existe aussi un fulgurant échec de renseignement. Depuis 2019, date de la première attaque au drone houthi contre Aramco, on ne sait toujours pas d'où ces attaques partent, quel en est le modus opérandi . Cela veut dire que la CIA, le Mossad et les services secrets occidentaux, si activement à travers le Moyen-Orient et depuis si longtemps, sont aussi dépassés en termes de renseignement  que l'armée américaine en termes militaires. Que faire?  Renforcer les capacités de surveillance pour déterminer rapidement les points de lancement des attaques de drones et de missiles de croisière à faible visibilité, dira-t-on. Mais  on ne fait que cela et pourtant on échoue…"

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV