Une cible militaire à l’intérieur de l’aéroport d’Abha a été attaquée par les combattants yéménites.
Le général de brigade Yahya Saree, porte-parole des Forces armées du Yémen, a annoncé, jeudi 18 mars sur son compte Twitter que les unités de drones de l’armée et des Comités populaires avaient mené une opération de représailles visant l’aéroport d’Abha, en Arabie saoudite.
« Grâce à Dieu, l’unité de drones a réussi à attaquer une cible militaire à l’aéroport international d’Abha », a-t-il annoncé. Yahya Saree a précisé qu’une importante cible militaire à l’intérieur de l’aéroport d’Abha avait été frappée par un drone Qassef-K2.
« Cette attaque a été menée en réaction à l’intensification des bombardements par la coalition saoudienne et à la poursuite du blocus du Yémen », a-t-il noté.
Ce n’est pas la première fois que les combattants yéménites visent l’aéroport d’Abha qui accueille des avions de combat saoudiens.
L’Arabie saoudite a installé un certain nombre de ses avions de chasse dans les lieux à vocation non militaire dont les aéroports, pour ainsi accuser les Yéménites d’attaquer les zones civiles.
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Cette nouvelle frappe intervient sur fond d'un ultimatum d'Ansarallah aux Émirats.
Mohammed Ali al-Houthi, membre du Conseil politique suprême du Yémen, a déclaré qu’Abdel Malek al-Houthi avait recommandé, dans une lettre, aux Émirats arabes unis de mettre fin à leurs agressions contre le Yémen. « C’est après avoir reçu cette lettre que les Émirats ont officiellement annoncé leur retrait de la guerre du Yémen », a-t-il ajouté.
Mohammed Ali al-Houthi a continué : « Après le retrait des Émirats des conflits au Yémen, les combattants yéménites ont arrêté de cibler ce pays. La même chose attend l’Arabie saoudite ».
Dans la foulée, Mohammed Abdel Salam, porte-parole d’Ansarallah, a déclaré, lors d’une interview avec al-Jazeera, que les attaques au missile et au drone contre l’Arabie saoudite se poursuivraient tant que ce pays continuerait de bombarder et d’assiéger le Yémen.
« Le gouvernement de Salut national est prêt à s’asseoir à la table du dialogue au cas où le volet humanitaire est différencié des volets militaires et politiques. Nous n’avons pas encore eu de discussion directe avec les Américains mais puisqu’ils sont impliqués dans les conflits, nous sommes prêts à les rencontrer ».
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Le porte-parole d’Ansarallah a ensuite ajouté que le gouvernement de Salut national avait déjà fait part de ses points de vue aux Américains et qu’il attendait une réponse de leur part.
« Washington nous a remis, par les intermédiaires omanais, un projet de règlement de crise au Yémen mais il ne s’agit pas d’un nouveau projet. C’est le même ancien projet que les Nations unies avaient auparavant présenté ».
La guerre contre le Yémen a été déclenchée en mars 2015 par l’Arabie saoudite et ses alliés arabes, avec le feu vert des États-Unis et d’Israël.