Cette vidéo-surprise que la chaîne d’information pro-Hezbollah, Al-Mayadeen a fait publier le 7 mars, presque simultanément à cette vaste opération hybride drone-missile balistique d'Ansarallah qui a pris de court non seulement Riyad mais encore le CentCom et puis et surtout sa Majesté Elizabeth dont le pays détourne depuis un siècle le pétrole saoudien via une bande de "dirigeants inféodés" un peu comme l'Amérique de Biden le fait pour le pétrole syrien de Deir ez Zor et de Hassaké, a quelque chose d’inouïe : ces images disent le contraire de ce que la chaîne dit et il y a fort à parier que l'entité sioniste a bien compris le message : le ministre israélien de la Guerre, Benni Gantz a affirmé il y a deux jours pouvoir agir "séparément" des Etats-Unis pour "frapper des sites nucléaires iraniens" et pourtant, cette vidéo d'Al Mayadeen prouve tout le contraire. De quoi s'agit-il?
Ce sont des images tournées de Hélios Ray, navire-cargo-base logistique-parking flottant israélien qui appareillait un certain 25-26 février non loin du détroit d'Hormuz, en partance de Dammam, ce coeur pétrolier saoudien qui vient d'être ciblé par les drones et missiles "Samad 3" et "Zolfaqar "pour Singapour. Certes le bâtiment de 36 mètres de haut et bourré de bagnoles battait le pavillon britannique, n'empêche de la frappe l'a bien visé, lui alors qu'il venait de franchir le détroit d'Hormuz en passant juste devant les deux îles iraniennes de Sirik puis de Jask. Après quelques hésitations, les Sionistes se sont mis à accuser l'Iran d'avoir provoqué les explosions, sans preuve évidemment, et cherchant à comprendre comment une chose pareille aurait pu arriver : était-ce l'impact d'une mine marine, d'une torpille ou encore d'un missile de croisière?
Or la vidéo que des "sources bien informées" ont fourni à Al-Mayadeen mettent en scène des photos aériennes et exclusives prises par "un drone iranien" du navire. " Les images montrent que les trous sur le corps du navire « n'ont pas été causés par une attaque externe, mais de l'intérieur du navire. Un false flag israélien de plus dans une logique victimaire telle qu'elle régit depuis toujours Israël? possible. Citant un "responsable iranien souhaitant garder l’anonymat" al-Mayadeen affirme : "Une attaque contre l'ennemi demande avant toute chose à se produire au bon moment. Dans ce cas présent, ce n'était pas le bon moment puisqu'Israël s'approche encore des élections et une telle opération aurait pu profiter au clan Netanyahu. D'ailleurs ce dernier n'a pas tardé à le mettre à profit. Il n'y a aucune raison de mener une opération contre un cargo israélien, en particulier à l'approche des élections israéliennes, dit la source.
Et al Mayadeen d'ajouter : " Et puis Helios Ray avait déjà fait irruption dans le golfe Persique dès mars 2020, et s’était arrêté dans des ports d'Arabie saoudite, d'Oman, du Koweït, de Bahreïn et du Qatar." Et de conclure : "L’attaque contre le cargo-base logistique israélien avec des officiers du Mossad à son bord le soir de l'évènement pourrait n'avoir été qu’une opération sous fausse bannière, surtout qu’à titre de riposte au meurtre revendiqué du savant nucléaire iranien Fakhrizadeh assassiné en novembre, une telle attaque est bien décalée".
Le commentaire d'Al Mayadenn au sujet de cette vidéo ont toutes les raisons du monde de convaincre ceux et celles des analystes qui connaissent les méthodes d'Israël. Et pourtant, quelque chose de particulièrement cuisant se produit en visionnant les images : les drones iraniens surveillent le moindre agissement "naval" depuis les territoires occupés et surtout en cours de leur itinéraire dans les mers de la région. Les images tournées par le drone iranien qui pourrait être un Mohajer-6 comme celui qui n'a cessé entre 2019 et 2020 de tracasser l'USS Boxer, l'USS Nimitz ... dans les eaux du golfe Persique en disent long sur l'ampleur du défi que l'entité sioniste se dit prête à relever en faisant irruption dans les mers de la région. Car Sirik, cette île iranienne devant laquelle Helios Ray a passé le 26 février, abrite depuis quelque temps une base à drone du CGRI, base sans cesse alimentée en nouveaux prototypes. Fin 2020, le commandant en chef de la marine du CGRI, le contre-amiral Ali Reza Tangsiri, affirmait que toutes "les opérations de la marine du CGRI sont désormais menées avec des drones de fabrication iranienne" et qu'. « tous les mouvements marins, de quelle que partie que ce soit, sont surveillés". Ce fut là d'ailleurs que trois drones, à savoir le drone à décollage et atterrissage vertical Sepehr (VTOL), Shahab-2 et le drone Hodhod-4 VTOL, ont été dévoilés pour la première fois.
Le commandant de la marine du CGRI a aussi évoqué à l'époque Mohajer-6 qui a déjà rejoint la flotte de la marine du CGRI avec une portée de plus de 200 km et capable de transporter 4 missiles et d'effectuer des missions dans toutes les conditions météorologiques. Evidemment Hélios Ray n'était pas encore de la partie, mais ces déclarations devraient bien l'intéresser désormais. Car si l'Iran qui n'a pas revendiquée cette attaque le souhaitait, il est parfaitement facile d'envoyer une nuée de drones de combat à l'adresse de la flotte sioniste au lieu d'user des drones de reconnaissance. Alors l'histoire des plans de frappes contre Natanz Fordo... Gantz fera mieux de l'oublier s'il a lui et son Premier ministre un minimum d'intelligence stratégique. Ou alors qu'il fasse surtout ce qu'il vient de faire, se cacher derrière les "Amis européens et golfiens".
Source: la livraison de 188 drones et hélicoptères au CGRI, le 23 septembre (Tasnim)
Le 7 mars, la France et la Grèce se sont ainsi livrées à une démonstration de force, sous prétexte d'avoir à honorer les liens de solidarité: "Lors de son voyage de retour des Émirats arabes unis, la frégate de la marine hellénique Hydra a participé à l’opération EMASOH / Agénor dans la mer d’Arabie, dans le cadre du programme européen de sensibilisation à la situation maritime dans le détroit d'Hormuz. L'Hydra, en coordination avec la frégate française FS Guepratte, fonctionnait à titre de soutien. L’Hydra est le premier navire de la marine hellénique à participer à cette opération, mais la Grèce était également représentée l’année dernière par un officier de l’état-major de l’opération dont le siège est aux Émirats arabes unis. L'opération comprenait des manœuvres avancées et des exercices de télécommunications alors qu'Agénor cherche à renforcer l'état de préparation opérationnelle et les capacités militaires des unités participantes, dit le site ekathimerini qui ajoute : "EMASOH / Agénor est une opération de l'Union européenne visant à assurer le passage sûr et libre des navires marchands traversant le golfe Persique, et plus particulièrement le détroit d'Hormuz et le golfe d'Oman. Les huit États européens participants sont la Grèce, la France, l'Allemagne, le Danemark, l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Portugal, ajoute la source sans dire que la Grèce sert depuis quelque temps de paravent aérien et maritime d'Israël. et que cela fait 4 ans déjà que la France a bradé sa souveraineté sur l'autel US/Israël.