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Et si sans le vouloir, Daech bis de Biden avait fait entrer l'armée de l'air iranienne en Irak?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La province de Diyala en Irak.(illustration)

Ces exercices baptisés Grand-Prophète 16 que le CGRI a lancé cette semaine, presque aussitôt après près de 20 jours de manœuvres militaires d'envergure, Grand Prophète 15 et Eqtedar 99  naval, aérien, aérospatial, terrestres  dans le golfe Persique, et au cente de l'Iran, on s'en doute sont porteurs d'un message qui n'en déplaise aux Américains, est bien adressé à leur président : à la mi janvier, le chef du CentCom a annoncé vouloir concentrer sur la côte ouest saoudienne, les bases US en Arabie saoudite, ce, pour éviter à avoir compter des tas de cercueils de soldats US si d'aventure un face-face maritime avec l'Iran venait à éclater dans le golfe Persique. Il a parlé même d'un besoin pressant pour les troupes US d'une "arrière base" qui permettrait la projection rapide de "troupes" dans les bases américaines situées au golfe Persique et ce, toujours en prévision d'une guerre navale avec l'Iran.  Plus d'un analystes a qualifié de retrait "naval" US face à l'Iran cette mesure qui est allé de paire avec la vraie fausse offre de paix US avec Ansarallah. Ce retrait serait intervenu au termes de deux grands exercices, tenus en décembre et en janvier où l'Iran a exploité une pléthore d'atouts militaires nouveaux, allant d'un missile Sejjil de haute précision ayant frôlé l'USS Nimitz dans le nord de l'océan Indien à ces nuées de drones rôdeurs perçant les répliques des Patriot, de Dôme de fer et de THAAD... 

Mais avec Biden, on en est qu'à un début  : Alors même que le clan démocrate peine à redorer le blason des armuriers US et à se faire du pognon sur le dos des Irakiens et des Syriens en cherchant à ranimer Daech en Irak et en Syrie,  l'Iran, lui,  vient de lancer un troisième exercice militaire axé sur le contingent terrestre. Il s'appelle Grand Prophète 16 et il se déroule, juste au sud ouest de l'Iran tout près de la province irakienne de Diyala que l'Amérique de Biden convoite et infeste de Daech d'abord pour sa proximité avec l'Iran et ensuite pour ses riches gisements pétroliers. 

Après avoir reconstitué des cellules terroristes composées de centaines de détenus daechistes relâchés en Syrie puis transportés vers l'ouest, le centre et l'est de l'Irak, le QG d'opération conjointe US/Daech a misé sur des "attaques sporadiques", des "tentatives d'infiltration" multiples, façon de faire croire à un retour de Daech et partant à une "nécessité" de prolonger la présence des troupes US en Mésopotamie. 

Mais rien qu'à Diyala, le projet Daech bis sorti du placard démocrate a trop rapidement montré ses limités, l'Irak de 2021 n'ayant rien de comparable à l'Irak de 2014 : les Unités de mobilisation populaire dites Hachd al-Chaabi n'avaient pas attendu que le coupe LIyod Austin- McKenzie ouvrent leurs réserves à  terroristes daechistes pour les affronter. En Irak, il y a à vrai dire une éclosion de tactique de guerre nouvelles que réclame la Résistance et qui va au-delà de tirs de missiles et de roquettes visant les convois logistiques US sur la totalité des voies de communication que compte l'Irak et ce, à l'effet de paralyser les troupes US.  Selon Sadiq al-Husseini, porte-parole des forces des Hachd Chaabi à Diyala, cet organe accorde une importance toute particulière au nettoyage des routes en particulier les routes stratégiques, ce qui revient à créer une ceinture de sécurité dans cette province pétrolifère.

« Les Hachd al-Chaabi sont parvenues à sécuriser plus de 200 kilomètres, y compris les zones de Hamrin et de l'imam Weys,(soit cette chaîne de montagne qui s'étend jusqu'à l'intérieur de l'Iran, NDLR) et ont entièrement barré la route au groupe terroriste Daech qui planifiait de s’infiltrer dans la région », s’est-il félicité avant de poursuivre : « Cette importante réalisation sécuritaire rassure les caravanes et les citoyens d’y circuler aisément. Après le déploiement des combattants des Hachd al-Chaabi dans la région, les terroristes n’ont plus tendu de nouvelles embuscades et le trafic de nuit a été relancé. Les Hachd al-Chaabi jouent un rôle prépondérant et actif dans le soutien des routes terrestres de Diyala."Cela veut dire très clairement que le "bataillon daechiste" du CentCom n'a plus rien à dire au sol et que son contingent aérien, aussi omniprésent et puissant qui soit en Irak, ne sert pas à grand chose. 

 A ceci s'ajoutent des actes de sabotages daechistes, genre attaques contre les centrales électriques, les sites pétroliers qui pour une US Army littéralement en repli en Mésopotamie face à la puissante armée des Hachd sont de maigres consolations visant à saboter le fonctionnement de l'Etat. Interrogé par al Malouma, Mohammad al-Tamimi, un autre commandants des Hachd  a annoncé que le Hezbollah irakien  avaient déjoué une menace terroriste dans la zone "al-Safra" au nord de Diyala où  il a affronté les terroristes qui tentaient de mener des actes de sabotage contre certains pylônes électriques située dans la périphérie d’al-Azim » : « Les Hachd al-Chaabi sont les maîtres incontestables de la région et cette attaque de Daech a été neutralisée comme celles qui viendront sans doute à l'avenir. D'ailleurs Il s'agit de la deuxième attaque au cours de ces dernières 24 heures ».

Mais d'où vient cette performance? Plus d'un analyste estiment que la manœuvre Grand prophète 16 qui se déroule en coordination avec les gardes -frontières irakiennes et en parfaite synergie avec les forces armées du pays n'y est pas étranger. Les commandants iraniens ont affirmé ces derniers jours que la manœuvre impliquant la force terrestre du CGRI a combiné de complexes opérations héliportées et de contre-héliportées et ce, avec le soutien des unités d'artillerie du CGRI. il est dit aussi que les forces blindées et d'infanterie ont exercé des opérations d'attaque de nuit avec ue ampleur sans précédent et ayant une concentration sur les infiltrations et contre infiltrations. Le commandant en chef de la force terrestre du CGRI a évoque un exercice "combiné" en six étapes, exercice de centre de commandement, d'artillerie lourde, d'exercice héliporté et contre-héliporté, exercice d'infiltration et de contre-infiltration. Mais le nec plus ultra aura été l'offensive nocturne des hélico de la force terrestre du CGRI, ces fameux Shahed 285.

De 2014 à 2018, la Résistance irakienne n'a jamais bénéficié d'un appui aérien "ami" au cours des combats, se faisant sans cesse attaquer par l'aviation US ou encore ses hélico et drone. En 2021, la donne a littéralement changé. C'est un hélicoptère d'attaque et de reconnaissance décliné en deux versions: attaque au sol/reconnaissance et patrouille maritime/attaque anti-navire. C'est un merveille pour tout combat asymétrique pour cause d'utilisation intensive de composites non métalliques, qui en plus de réduire le poids de l'oiseau, réduit également la réflexion des ondes radar. Sa version terrestre est armé de 14 roquettes de 70 mm et d'une mitrailleuse légère PKMT de 7,62 mm. Il est aussi doté d'une caméra EO/IR. C'est parfait pour chasser les terroristes si ces appareils sont équipés de Qaem-114, missile sol-air utilisant 4 méthodes de guidage, genre de Hellfire iranien ou comme l'a dit samedi le commandant en chef de l’armée de terre iranienne, le général de brigade Amir Kiomars Heydari t d’un missile intelligent d’une portée de 300 kilomètres, équivalent de ATACMS américains. Le projet Daech bis est-il sur le point de pousser à l'apparition en Irak d'une armée de l'air de la Résistance, ayant des capacités à faire face aux opérations héliportées US et au trafic aérien de terroristes? Des combats aériens USA/Résistance ne sont pas trop loin....Du golfe Persique, les USA ont été poussés vers la porte à coup de vedettes rapides, de la Mésopotamie, ils le seront aussi à coup de Shahed 285. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV