TV

Israël/Iran : la Russie a-t-elle fini par trancher ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les stocks de missiles iraniens à Hmemim.(illustration)

Depuis que la base aérienne russe à Hmeimim reçoit de façon intermittente les vols militaires iraniens, façon de contrer les raids israéliens les visant, les sources militaires russes commencent à dévoiler davantage de détails sur ce que cette méga base d'où Moscou entend projeter ses opérations au Moyen Orient, en Méditerranée voire dans le nord de l'Afrique. Une nouvelle image satellitaire de la base russe Hmeimim montre ainsi le déploiement des systèmes de défense aérienne et de guerre électronique  dans cette base militaire importante comme pour rappeler à l'intention d'Israël quel pourrait être une tentative de frappe visant Hmeimim. 

Avia.pro écrit : "Au fil des ans, la base aérienne russe s'est transformée en une véritable forteresse imprenable capable de repousser de puissantes frappes aériennes et de missiles de presque tous les ennemis. Néanmoins, il est devenu possible de découvrir visuellement le type d'armes présentes sur l'aérodrome militaire russe. Sur la photo présentée, on peut voir la zone touchée par des systèmes de défense aérienne russes situés sur la base aérienne de Hmeimim."

Et le site de poursuivre : "Il s'agit notamment des systèmes de défense aérienne S-400 à la plus longue portée du monde, des systèmes S-300, des systèmes de missiles de défense aérienne Pantsir-S et des systèmes de défense aérienne TOR-M2. En outre, la base aérienne dispose de divers types de systèmes de guerre électronique capables de combattre presque toutes les cibles à des distances allant jusqu'à 300 kilomètres, ce qui indique que toute agression contre la Russie en Syrie sera instantanément réprimée. Entre autres choses, les journalistes attirent l'attention sur le fait que malgré les plusieurs complexes syriens Pantsir-S détruits par Israël, la Russie les utilise toujours activement, utilisant de temps en temps le système de défense aérienne TOR pour travailler sur de longues distances. Si le système de missiles de défense aérienne Pantsir-S1 est incapable d'intercepter des cibles, alors il serait remplacé par le même TOR-M2. Le ratio Pantsir / TOR à la base aérienne est de 6 à 1. Les Russes sont intéressés à déployer une défense sérieuse, car la menace d'une frappe sur la base est réelle. »

L'interconexion Russie-Iran en Syrie est-elle sur le point d'entrer dans une nouvelle phase? Visiblement. Et ce n'est pas la récente lettre d Leader iranien au président Poutine qui le démentirait. En effet,  la fin de la guerre en Syrie nécessite une nouvelle échelle de coopération Iran-Russie, vu que le camp d'en face croit toujours à un retournement de tendance en Irak et au Levant. Or les USA de 2021 ne sont plus ceux de 2011 et c'est le point qu'il faute mettre à profit à la fois à Moscou et à Téhéran. 

«L'ennemi commun» est donc l'un des facteurs qui renforcent les relations bilatérales Iran-Russie. Aujourd'hui, l'Occident et avec à sa tête, les États-Unis menacent l'Iran et la Russie et ont recours à différents plans contre eux. L’Occident complote presque tous les jours contre l’Iran et la Russie. Or l'Iran et la Russie se trouvent tous deux à un tournant, la restitution d'une force capable de contrer l'Empire finissant. Dans cette perspective, l'Iran considère les progrès et la stabilité de la Russie comme une possibilité régionale positive afin de contenir l'ennemi commun, tout comme la Russie qui considère un Iran comme un atout dans le sens d'un endiguement de l'ennemi commun. En conséquence, la montée en puissance irano-russe inquiète doublement les USA, du moment qu'elle interconnectée et croisée. Outre la Syrie, il y a l'exemple du Haut Karabakh où la synergie irano russe a fait échec aux plans occidentaux et pour un axe US/OTAN en plein crise, ce genre d'échec est difficilement récupérable", estime Sadallah Zarei, le politologue.

" Les relations Iran-Russie peuvent prendre des dimensions très importantes, les deux Etats pouvant étendre leur zone de coopération entre les frontières nord de l'Iran et les frontières nord de la Russie où il y a 15 pays  dont certains occupent un poids et un centrale dans la sécurité de la Russie. Il en va de même pour l'Iran et en ces temps de crises et de guerre hybride, il est impératifs que les intérêts rapprochent les Etats. En termes de l'énergie par exemple, L'Iran et la Russie peuvent avoir une coopération sérieuse propre à peser sur le marché. Idem pour le  transit des marchandises ou encore  l'exploitation des richesses de la mer Caspienne qui offre un canal de transit  économique, commerciale, énergétique et sécuritaire importants pour l'Iran et la Russie cotiers. Ainsi, un partenariat gagnant-gagnant permet à l'Iran et à la Russie de pouvoir contrôler de nombreux développements qui pourraient potentiellement créer des problèmes pour les deux pays et de les forcer à poursuivre un régime de sécurité, économique et politique commun.", poursuit le politologue.

" la Russie a tenté avec l'Arabie saoudite de créer une dynamique énergétique commune qui a abouti à un frein mutuel. Avec l'Iran, détenteur d'énormes gisements de gaz une coopération ne risquerait pas de finir ne queue de poisson. Et La guerre syrienne n'est pas la seule crise qui a touché l'Asie occidentale, ou ce n'est pas la seule crise qui nécessite la coopération de l'Iran et de la Russie. Biden au pouvoir, il y aura en Asie centrale quatre ans d'efforts de guerre US/OTAN hybride. l'Iran fait partie de l'axe de la Résistance et il en est fier. ET la Russie? le temps de gagner "seul" des guerres  géostratégiques est révolu, ajoute l'expert en allusion à la visite de l'émissaire du Leader à Moscou : " Téhéran ferait ses premiers pas pour rejoindre l'organisation des nations d'Europe de l'Est et d'Asie occidentale et centrale dans deux semaines. Créée en 2014, l'UEE permet des politiques conjointes sur des questions telles que la macroéconomie, les transports, l'industrie, les douanes et les réglementations antitrust et permet la libre circulation des marchandises. Ses membres comprennent la Russie, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, la Moldavie, la Biélorussie, le Kirghizistan et l'Arménie.".

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV