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Des séparatistes pro Emirats du sud du Yémen à Moscou, Riyad drague la Russie. Où est le danger?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le roi Salmane et le président Poutine.(Archive)

A peine quelques heures après l'annonce d'un possible achat d'armements russes par Riyad et ce en réaction à la suspension de la vente des armes stratégique décidée par Bident à Riyad et  à Abou Dhabi, un appel lancé par les Saoudiens jouent l'effet d'une douche froide à Moscou. L'Arabie saoudite a émis un avertissement concernant des manifestations parfaitement exogènes qui se déroulent  en Russie et ce, à l'invitation de l'agent de la CIA, Alexei Navalny, demandant à ses ressortissants d'"être vigilants" puisque la sécurité fait défaut de plus en plus en Russie. 

L'ambassade du royaume à Moscou a appelé sur son compte Twitter les citoyens saoudiens en visite et résidant en Russie à « faire attention, à être prudents et vigilants, à éviter les zones de manifestations ». L'ambassade a mentionné le numéro de téléphone que les ressortissants saoudiens peuvent composer 24 heures sur 24 en cas d'urgence. Mais à quoi riment toutes ces précautions prises par un pays qui exécute lui-meme ses ressortissants à coup de scie et de surcroît dans l'enceinte même de ses propres représentations diplomatiques? Plus d'un analystes y voit l'écho de la crainte de Riyad de voir Biden être froisser au cas l'Arabie frachirait trop le cadre établit par Big Brother. 

L'administration Biden a annoncé un gel temporaire des ventes d'armes à l'Arabie saoudite, dans le cadre des efforts continus du président Biden pour réévaluer les relations de défense américano-saoudiennes. Aussit^pot après , les Saoudiens ont tenté de prendre la contrepartie en annonçant qu'ils seraient intéressés par l'achat des Su-35 ou les S-400. Sur leur liste figuraient aussi des Kornet, des Kalashnikov et des système TOS. Selon Le Middle East News, " c'est la façon trop saoudienne de protester contre Washington et des armements qu'il s'est fait payer trop chers mais qui n'ont jamais marché face à un  Ansarallah dont les missiles de précision et les drones n'ont cessé depuis 2015 à vaincre les Patriot, les avions de combats les chars et les blindés et autres armements américains". 

Mais l'Arabie irait-elle pour autant oser changer de camp et remplir ses arsenaux d'armements made in Russie? " peu probable et l'appel lancé par l'ambassade saoudienne en apporte la preuve, l'appel n'étant qu'une façon de s'adapter à la vague US ambiante qui cherche à brosser l'image d'une Russie instable et divisée entre pro et anti Poutine, note un expert. " 

"Ce lundi une délégation composée de séparatistes du sud yéménite et conduite par Ben Brick, le pion des Emirats s'est rendue à Moscou, là encore visiblement dans un message indirect destiné par Abou Dhabi à l'administration Biden, ce dernier se sentant totalement floué par les Etats Unis qui lui ont arraché la normalisation e échange des F-35 que Washington refuse désormais de livrer. Une chose est sûre : la Russie tend à être "instrumentalisée" par les alliés golfiens de Washington qui veulent sur son dos régler des comptes, ce dont Moscou a tout intérêt à prendre en compte. Le fait de compter trop sur les promesses émiraties voire de s'aligner sur les projets séparatistes de l'axe US/Israël.Emirats au Yémen serait une erreur stratégique que commettrait la Russie, grand partenaire de la Résistance dans une région agitée qu'est la mer Rouge et à une époque où Washington a lancé une guerre anti Est à la fois en mer Noire et en mer de Chine. ". 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV