Les positions diplomatiques de la nouvelle administration américaine donnent un aperçu général des futures politiques de l'administration démocrate à Washington envers d’autres pays du monde, y compris ceux contre qui Washington complote depuis Trump et compte comploter avec Biden, en particulier la Russie et le Venezuela : Guerre hybride, coup d'Etat parallèle, les quatre ans de Trump sans guerre majeur à l’internationale si ce n'est des "assassinats ciblés", Biden, l'architecte du plan du démembrement de l'Irak compte très rapidement les rattraper. En effet, moins d’une semaine tout après la prise de fonction par Joe Biden à la Maison Blanche, la nouvelle administration américaine a levé un coin de voile sur sa future approche vis-à-vis des pays dont les décisions politiques déplaisent aux démocrates au pouvoir.
Avant l'investiture de Joe Biden, aucun signe ne suggérait que la nouvelle administration serait un gouvernement "docile", "prudent", "autonome" et "partisan" de l'interaction et de la paix. Or, les premières mesures prises par les démocrates au pouvoir témoignent de ce que non seulement une telle hypothèse n’a rien à voir avec la réalité, mais il semble que les nouveaux responsables américains se préparent dès le départ pour fomenter des coups d'État dans certains pays, dont la Russie et le Venezuela. La seule différence entre l’ancienne administration et son successeur est que Trump et son secrétaire d'État articulaient ouvertement leur rhétorique d'ingérence dans les affaires d'autres pays ; il est d’ores et déjà clair que les démocrates suivent pour autant la même politique en coulisse.
L’administration Biden en quête de la politique de coup d'État dans d'autres pays
Dès son arrivée à la Maison Blanche, Joe Biden a donné le déclic pour la mise en scène des coups d’État dans certains pays. Les diplomates américains ont franchi les premiers pas dans ce domaine en Russie, en incitant par exemple les citoyens russes à descendre dans les rues dans le but de défier le gouvernement de Moscou. Après le retour d'Alexeï Navalny en Russie et son arrestation, un certain nombre de villes russes sont devenues théâtre des manifestations anti-gouvernementales. Navalny était l'un des principaux détracteurs du président Poutine et souhaitait se présenter candidat au scrutin présidentiel de 2018 en Russie, mais que Moscou lui a interdit de le faire en raison d'une condamnation antérieure.
Dans ce cas, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a dévoilé samedi que l'ambassade des États-Unis à Moscou avait publié sur son site Internet le parcours des manifestations dans les villes russes. « Qu'est-ce que cela signifie? Même les organisateurs des manifestations n'ont pas parlé d’un plan tels qu’une marche vers le Kremlin. Les partenaires américains doivent s'expliquer sur ce sujet. », a souligné la haute diplomate russe.
Et à Zakhorava d’ajouter : « Il était concevable que si l'ambassade de Russie à Washington avait publié une carte de l'itinéraire des manifestations à Washington, les conduisant vers le bâtiment [Capitole], cette décision de la Russie aurait mis en colère les hommes politiques américains et ceux-ci auraient proféré de nouvelles menaces contre la Russie et imposé de nouvelles sanctions contre notre pays. »
Idem pour le Venezuela qui après de royaux revers de l'époque de Abrams/Pompeo, le clan Biden apporte son soutien aux dirigeants de "l'opposition" au gouvernement de Caracas. Un autre exemple illustrant l'interventionnisme de la nouvelle administration américaine concerne le Venezuela. Lors d'une audience du Sénat sur le Venezuela, il y a quelques jours, le secrétaire d'État désigné, Anthony Blinken, a reconnu le chef de l'opposition vénézuélienne, Juan Guido, comme président par intérim du Venezuela, insistant sur l’imposition des sanctions plus efficaces contre le Venezuela.
Adoptant une approche similaire à celle de l'administration Donald Trump, il a qualifié de «dictateur sauvage», le président légitime, Nicolas Maduro. Blinken a par ailleurs affirmé que l'administration Biden imposerait des sanctions plus efficaces contre le Venezuela dans l’espoir d’agenouiller l’administration Biden.
Et au Moyen-Orient?
Les récents crimes significatifs de Daech en Irak coïncident comme attendu avec l’arrivée au pouvoir de Biden, qui n'a jamais démenti être l'un des fervents défenseurs de l'implosion de l'Etat-nation irakien en trois mini pays sunnite, chiite et kurde. Le mandat présidentiel de Joe Biden a coïncidé avec le double attentat-suicide sanglant dans la capitale irakienne Bagdad dont les nouvelles n’ont pas tardé à être diffusées par les médias américains, les Takfiristes de Daech ayant une fois de plus fait la une des médias. Les experts du Moyen-Orient estiment pour la plupart que tous les crimes commis par les terroristes de Daech sur le sol irakien font partie intégrante des conspirations des États-Unis dans la région. Confronté à la pression croissante des législateurs irakiens exigeant l’expulsion des troupes américaines de leur pays, Washington incite le gouvernement fédéral de Bagdad à lutter contre le soulèvement du peuple irakien et tente de réactiver Daech en Irak afin de mener à bien ses plans diaboliques.
Les observateurs affirment que les troupes américaines transmettent quotidiennement les forces et des matériels militaires en provenance de la Syrie vers l'Irak via des passages illégaux, et que personne ne peut les arrêter. En même temps, l’armée américaine transfère les hauts commandants du groupe terroriste depuis la frontière syrienne vers ses bases illégales à al-Tanf située sur la frontière avec l'Irak et la Jordanie. Produits en un court espace de temps, de tels événements qui risquent de se reproduire dans les semaines et mois à venir portent à croire qu’il n’y a guère de différence entre une administration républicaine ou démocrate aux États-Unis ; Trump a explicitement montré le vrai visage de l’Amérique tandis que les démocrates préfèrent jouer en coulisse.