Amin Hoteit, spécialiste libanais des questions politiques, également militaire et professeur de l’université Al-Maaref de Beyrouth, s’est prononcé sur les déclarations du Leader de la Révolution islamique d’Iran, l’Ayatollah Ali Khamenei, sur le pouvoir de défense de l’Iran contre ses ennemis.
« Les positions déterminées dans les déclarations de l’Ayatollah Khamenei portent un coup dur aux ennemis de l’Iran », a-t-il écrit sur Twitter.
Amin Hoteit s’est surtout intéressé aux propos du Leader sur la capacité de l’Iran à intercepter les avions américains au Moyen-Orient et aux frappes de missiles du 8 janvier 2020 contre la base US d’Ain al-Asad en Irak en représailles à l’assassinat du général Qassem Soleimani, cinq jours plus tôt.
« La puissance balistique de l’Iran est grande et précise, elle déstabilise les règles de jeu et les équations de ses ennemis, dont les États-Unis. Ce qui revient à dire qu’il est impossible d’affaiblir l’Iran », a-t-il indiqué.
Stratégiquement parlant, l’Iran détient tous les moyens de défense et peut prendre des mesures de rétorsion contre ses ennemis. Selon l’Ayatollah Khamenei, au Moyen-Orient, l’Iran dispose d’une influence stratégique qui lui permet de défendre ses intérêts, sans jamais se laisser impressionner par les menaces et les accusations qui lui sont portées ou par les coalitions « fabriquées », a-t-il expliqué.
Selon Hoteit, les deux événements majeurs qui ont coïncidé avec le discours du Leader de la Révolution islamique, à savoir le dévoilement d’une cité de missiles souterraine tout comme les récentes grandes manœuvres de drones iraniens à Semnan, devraient être interprétés dans ce sens.
En effet, la semaine dernière, l’Iran a mené le premier grand exercice de drones jamais organisé, dans une zone désertique de Semnan et dans des régions frontalières du pays. Le contenu de l’exercice et la diversité des drones impliqués font état du progrès de l’industrie de drones et du professionnalisme des équipes iraniennes.
Pour en savoir plus : Méga exercice de drones en Iran
Un épisode notable des exercices concernait une mission de reconnaissance du drone Karrar et le tir inédit d’un missile air-air Azarakhsh par celui-ci.
Au cours des manœuvres de l’armée baptisées « Zolfaqar 99 » qui ont eu lieu en septembre dernier, un drone de combat Karrar avait réussi à intercepter un P-8 américain et deux drones RQ-4 et MQ-9 US et à les éloigner de la zone de l’exercice.
Quant au missile Azarakhsh tiré par le drone Karrar, sa combustion est « sans fumée », ce qui rend quasi impossible leur vision sur de longues distances. Ainsi, l’ennemi est pris de court et le drone attaquant passe inaperçu.
Autre performance au cours des exercices de Semnan, les tirs de missiles de Karrar dotée de mitrailleuses.
Le missile air-sol Almas, doté de la capacité « d’attaque par le haut » (top attack), a été exposé lors des exercices et tiré par le drone Ababil des forces terrestres.
De par sa ressemblance au missile antichar israélien Spike, le missile Almas a retenu l’attention des experts militaires. Il a une portée de 8 kilomètres et cible les chars et les véhicules blindés « par le haut », car leur partie supérieure est plus vulnérable.
