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Pourquoi Erdogan s'accroche-t-il à Idlib?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un appareil d’attaque Sukhoi Su-25 à la base russe de Lattaquié, en Syrie. ©AFP/Archives

En signe de soutien à l’armée syrienne, les forces russes lancent des frappes contre les positions terroristes dans le nord de la Syrie où Ankara ne cesse d’envoyer des troupes en violation des accords avec Moscou.

En riposte à une attaque lancée contre l’armée syrienne, les forces aérospatiales russes ont mené le jeudi 31 décembre une série de frappes puissantes contre les positions des terroristes de Daech dans les régions désertiques en Syrie, a rapporté Avia.pro faisant état de la mort de huit à douze terroristes.

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Parmi les bases qui ont été ciblées à au moins 60 reprises, figure un quartier général de Daech que les chasseurs russes auraient frappé à l’aide des images satellites, précise Avia.pro.

L’armée russe se déploie dans le nord de la Syrie alors que le dossier d’Idlib aurait dû être clos dans un délai de deux mois maximum après la signature de l’accord de Sotchi entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue russe Vladimir Poutine le 17 septembre 2018.

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Loin d’avoir atteint son objectif initial, l’accord ne s’est pas non plus avéré efficace pour contribuer à résoudre définitivement la crise en Syrie, indique le site web de la chaîne de télévision libanaise, Al-Mayadeen.

En effet, depuis cette date, le président Erdogan n’a manqué aucune occasion pour saper les efforts des parties syrienne et russe visant à libérer Idlib, allant jusqu’à faillir se lancer dans une guerre directe. Face aux démarches intolérables d’Ankara, le président syrien Bachar al-Assad a ordonné la libération de toutes les zones d’Idlib à l’armée syrienne qui le 27 février 2020 a affronté les troupes turques. Par la suite, Moscou et Ankara se sont engagés dans de nouvelles négociations qui ont abouti à un nouvel accord le 5 mars dernier rejetant toute action militaire visant Idlib.

Sans aucun doute, la colère de la Russie contre les comportements de la Turquie en Syrie n’a pas dissuadé le président Erdogan de poursuivre sa politique à Idlib. Toutefois la pression de Moscou a empêché l’envoi de plus de troupes dans la région où les Turcs se sont retirés de huit postes d’observation.

Cependant tout laisse à croire qu’Ankara recourt à une nouvelle stratégie militaire qui s’ajusterait aux faits sur le terrain ; au lieu d’établir des postes d’observation avec 80 à 200 soldats, la Turquie cherche à construire d’immenses bases militaires à Idlib pour atteindre ses objectifs.

À l’heure qu’il est, le nombre de soldats turcs dans le nord de la Syrie se chiffre à 15 000 et la Turquie y envoie quotidiennement de nouvelles troupes. Soutenue par une variété d’armes aériennes et navales, de satellites et de drones, l’armée turque a déployé 6 000 chars, des véhicules de transport de troupes, des artilleries et des blindés dans le nord de la Syrie.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV