Ce mercredi 23 décembre, l'entité sioniste qui vient de subir la 4ème décapitation de son exécutif en l'espace de quelques mois avec en amont la dissolution de la Knesset, et le naufrage du fantomatique cabinet Gantz-Netanyahu a tenu en toute discrétion un exercice militaire de nature non déterminée, là où son "Lethal Arrow", organisé avec fracas au mois d'octobre et impliquant tout ce que l'entité compte de militairement vendable a fait un fracassant Pschitt sous le coup des drones de reconnaissance du Hezbollah.
Le 14 décembre Al-Manar a publié une vidéo mettant en scène une opération de reconnaissance au drone dans deux localités séparées à savoir la Galilée basse et les fermes de Chebaa; on a cru reconnaître des drones de facture iranienne "Mohajer-6" qui filmaient sans accroc et sous l’œil des radars israéliens totalement brouillés par les unités de cyberguerre du Hezbollah centre de commandement, caserne, batterie de missile antimissile, hangars de drones et avions.... Effrayé, Israel Hayom, a même reconnu que le coup devrait en toute logique avoir impliqué non pas un seul mais une nuée de drone puisque entre la Galilée basse et les fermes de Chebaa il y a au moins 50 kilomètres de distance. Un internaute faisait remarquer en bas d'article du journal israélien ceci : "mais il y a encore pire, le fait que l’opération se soit déroulée pas une seule mais plusieurs fois sans que le Dôme de fer ou la Fronde de David s'en aperçoive".
BREAKING: Hezbollah releases promised video of their drones “penetrating Israeli airspace undetected”
— ASB News / MILITARY〽️ (@ASBMilitary) December 4, 2020
They filmed Israeli Defense Forces (IDF) military bases and returned back to Lebanon. pic.twitter.com/uQxjLCe12V
L'exercice militaire anonyme du 23 décembre a tenté donc de répondre à cette crainte désormais réelle de voir les nuées de drones et de missiles de précision du Hezbollah faire le même coup de génie et aller au-delà du ciel de la Galilée basse pour s'abattre par exemple sur sa partie occidentale, soit Haïfa. Rien n'a filtré évidemment sur le résultat de cet "exercice militaire" en attentant que la prochaine vidéo du Hezbollah nous en dit plus, mais les propos qu'a tenus Netanyahu, juste après, mérite réflexion:
« Nous ne permettrons pas à l'Iran de posséder des armes nucléaires et ne sous-estimons pas les menaces qui nous sont dirigées, mais cela ne nous dissuade pas, et nous le ferons. Nous ne tolérerons pas les efforts de nos ennemis visant à développer des missiles de haute précision en Syrie, au Liban et ailleurs. «Nous n'arrêterons pas de voler et de préserver la sécurité d'Israël. La politique que nous adoptons est claire et cohérente, à savoir que quiconque tentera de nous attaquer sera soumis à un coup écrasant. Face au danger, l'armée de l'air est prête à opérer avec force, dans n'importe quelle mesure, dans n'importe quelle arène et contre n'importe quelle cible. »
A travers ces aboiements habituels d'un Bibi qui se voit à nouveau en tenu de prison, maintenant que la Knesset est dissous, deux mots paraissent nouveaux et largement connectés à la catastrophique actualité sécuritaire de l'entité : "ailleurs" et "arrêter de voler". L'exercice militaire en Galilée occidentale s'est déroulé le jour où la Résistance palestinienne a annoncé la tenue ce jeudi à Gaza du premier exercice militaire "conjoint" engageant toutes ses composantes, exercice où sera exposée une panoplie de "surprises" et peut-être aussi des missiles de précision.
En novembre, Ynet faisait publier un article où il mettait en garde contre l'émergence des missiles anti-avions de fabrication russe, ce qui reviendrait, disait-il, à "barricader le ciel de Gaza et à réduire sensiblement notre marge de manœuvre: en Syrie Sud (près du Liban), l'Iran a déployé ses batteries de missiles anti-missiles Khordad-3 et en Syrie orientale, ses "Bavar-373"... Depuis, notre flotte de combat est presque bloqué... Lors de l'un des dernières frappes contre Damas, le pilote de l'un de nos F-16 s'est même vu le radar de "Bavar-373" se verrouiller sur son appareil. Il a eu juste le temps de s'en éloigner... A Gaza, il semblerait que le Hamas et le Jihad aient désormais des missiles anti-avions... d'où le peu de risque que prend l'armée de l'air ces derniers temps, en ne répondant aux tirs de roquettes palestiniennes que par des frappes d'artilleries... Mais le pire est à craindre : si les missiles de précision iraniens étaient déjà tombés entre les mains du Jihad islamique ou le Hamas..."
Signe des temps, les deux opérations commandos menées mardi et mercredi de cette semaine à Tal Menashe et à Qods par des combattants désormais armés de la Cisjordanie n'ont provoqué aucun raid riposte... Et c'est là que trouve son sens le "arrêter de voler" de Bibi.
Là encore peu de journaux israéliens en ont parlé, le principal concerné IAI, se gardant lui aussi de tout commentaire. On a seulement cru savoir cette massive cyber-attaque des "hackers d'élite" s'était soldée par le "détournement" non seulement des milliers de noms de quelques 16.000 fonctionnaires, officiels et militaires y travaillant, mais encore par la fuite des fichiers directeurs d'IAI contenant des centaines de recherches, de documents techniques, de données classifiés concernant la partie stratégique de l'arsenal aérospatial sioniste... les satellites et les missiles y figureraient aussi en bonne place. Pour être un "gros morceau", IAI l'a été effectivement, une officie qui en ces temps épidémique en Israël a fait 2.1 milliards de dollars de recettes rien qu'au premier semestre de 2020.
I24News attribue le coup à l'Iran et ne se garde de relever la coïncidence avec tout ce qui se passe en termes de "déboires cybernétiques" aux Etats-Unis. Mais cette même chaîne ne peut se garder de diffuser à la longueur de ses journaux cette information qu'est "l'arrivée d'un sous-marin israélien dans le golfe Persique pour aider l'USS Georgia déjà sur place, à lancer des frappes anti-Iran". Mais ce n'est qu'un média à la solde... Le vrai enjeu se passe en coulisse, de l'appareil militaire israélien qui se creuse en ce moment même la tête pour comprendre quelle serait la prochaine "surprise rétro-ingénierique" du CGRI...