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L'ambassadeur britannique à Bagdad estime que l'Irak n'est plus bon à investir donc "que les Chinois dégagent "

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'ambassade-base US à Bagdad visée. (Capture d'écran)

Ce "false flag" monté par le chef du CentCom, le général MacKenzi en visite catastrophe en Syrie et en Irak et qui s'est résumé à procéder à une démonstration trop hollywoodienne des capacités supposées des DCA US en Irak et ailleurs, démonstration qui a fait plutôt flop, a suscité la réaction trop significative de l'ambassadeur de sa Majesté, Elizabeth. L'intéressé qui tente de rester trop discret a dénoncé "l'attaque contre l'ambassade américaine " propre à faire fuir les investissements en Irak et à affaiblir la reconstruction. Evidemment, personne dans son entourage ne lui reproche le gel volontaire des projets portuaires en Irak, qui se fait à la faveur de l'ingérence britannique dans les affaires économiques irakiennes. Au fait, le tweet du British trahit une chose : la crainte de l'axe anglo-saxon de voir l'Est se faire de plus en plus de place en Irak.

Le port stratégique de Faw, au sud de l'Irak où Britanniques et Américains font obstacle à la Chine, inquiète sa Majesté. Et si Pékin à l'aide de la Résistance remportait l'appel d'offres, quitte à faire de ce port limitrophe de deux ports pétroliers iraniens de Khorramshar et d'Abadan, un carrefour énergétique et portuaire? Les planificateurs du false flag de l'ambassade-base US à Bagdad y ont sans doute pensé aussi avant de monter le coup. 

Le diplomate Stephen Hickey, l'ambassadeur de Grande Bretagne en Irak a tweeté lundi 21 décembre : « Les attaques au missile contre les endroits diplomatiques ne font rien que paniquer les habitants de Bagdad, porter préjudice aux investissements dont a besoin l’économie irakienne et aggraver le risque des conflits plus vastes. » « Tant que les groupes armés poursuivent de tels actes, bénéficiant de la loi qui les met à l'abri de toute punition, l’Irak ne sera jamais un pays stable et heureux », a-t-il aussi prétendu.

Après les atermoiements du groupe industriel sud-coréen Daewoo pour la mise en exécution du projet de rénovation et du développement du port Faw, nombre d’habitants de Bassora ont manifesté pour exiger la destitution du ministre du Transport, lequel avait insisté sur la remise de ce projet à une société sud-coréenne.

Le reporter de l’agence d’information irakienne Al-Ahed a annoncé que les protestataires qui étaient en colère pour l’indifférence affichée par le ministère du Transport à leurs demandes, criaient qu’aucune justification n’est acceptable pour la remise du port Faw aux sociétés qui tergiversent. Mettant en cause l’action de Daewoo, les manifestants ont exigé que le terrain soit aplani aux concurrences des entreprises internationales pour la mise en œuvre du projet du port Faw. Le grand projet de reconstruction et de développement du port Faw a été lancé début 2010 et plus de dix ans après, non seulement le projet n’a pas été achevé, mais encore aucun progrès considérable n’a été constaté ; les milieux irakiens en trouvent la raison dans les atermoiements du gouvernement américain.

Récemment, une compagnie chinoise qui avait signé un contrat avec le gouvernement irakien a été mise à l’écart pour être remplacée par le groupe industriel Daewoo. Or cette compagnie sud-coréenne elle aussi a demandé des changements dans le contenu de l’accord et demandé plus d’argent. Le gouvernement irakien espère qu’avec l’inauguration du projet Faw, un grand pas sera franchi dans le sens du développement économique ; il souhaite que le projet s’achève d’ici 2024.

Une fois le projet mis en exploitation, le port Faw deviendra l’un des dix grands ports du monde. Le développement du Port Faw et le grand projet al-Qanat al-Jaffah (un tunnel terrestre qui sert de trajet de transit de marchandises depuis le golfe Persique vers la Turquie, la Syrie et l’Europe) constitue, depuis des années, l’un des sujets importants de discussions en Irak, bien qu’il soit encore resté en suspension en raison des tergiversations des États-Unis et leurs alliés régionaux dans le golfe Persique notamment les Émirats-arabes unis qui eux sont les principaux perdants de sa concrétisation.

Deux entreprises chinoise et coréenne sont en compétition pour le projet, chacune ayant des partisans et des opposants auprès des autorités et du peuple irakiens pour obtenir le projet. Les opposants à Daewoo disent que la Corée du Sud est en fait soumise aux ordres du gouvernement américain et que sa proposition comprend la construction d’un projet avec le budget du gouvernement irakien et un prêt de 2 650 milliards de dollars sur quatre ans. Ce, alors que le montant proposé par la société chinoise est de l'ordre de 2 milliards et 160 millions de dollars. D’autant plus que la société chinoise n’oblige pas l’Irak à payer à l’avance, et lui accorde un délai d’au moins 10 ans.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV