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Méga déboire de l'axe Israël-Sultan au Levant et au Caucase, signé Iran-Russie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les président iranien et russe, Rohani et Poutine/AFP

Entre un président Aliev qui ne cessait de dénoncer "les crimes de guerre arméniens" à la parade de la victoire ce jeudi à Bakou et son invité d'honneur, le "Sultan" qui lui, visiblement déçu, affirmait que "la guerre n'est pas vraiment finie " que si " Erevan finit pas tirer leçon de la guerre dans le Haut Karabakh, une nouvelle ère irait commencer dans la région, la quasi totalité des observateurs ont senti le poids russo-iranien! Au fait, alors même que le président Aliev tentait de noyer le chagrin du Sultan d'avoir si lamentablement raté le plan US/OTAN lequel consistait à créer dans le Haut-Karabakh un méga corridor terroriste et à déstabiliser le nord ouest iranien et le sud de la Russie avec des impacts territoriaux et séparatistes pour la Chine, à Téhéran, son ministre des A.E. expliquait aux Iraniens comment Bakou comptait ouvrir un nouveau chapitre  dans ses relations avec l'Iran ou ce qui revient au même comment la République d’Azerbaïdjan envisage de revoir ses relations avec l'entité sioniste.

D'ailleurs, le refus d'Aliev d'inviter à la parade les représentants sionistes aurait été bien symptomatique. D'où cet appel précipité qu'a donné mardi soir le chef du Mossad aux Azerbaijanais pour dire qu'en dépit de tout, "Bakou resterait un allié stratégique incontournable". A vrai dire, ce coup de file a plutôt embarrassé Bakou surtout que ce mercredi 9 décembre de nouvelles révélations des officiels iraniens sont venues s'ajouter à l'enquête sur l’attaque terroriste du 27 novembre ayant coûté la vie au scientifique iranien, Fakhrizadeh. Le secrétaire du Conseil du discernement du bien de l'Ordre islamique a ainsi affirmé que "des mitrailleuses télécommandées à guidage satellite", c'est l'OTAN qui en utilise. Du coup, les analystes y ont vu une allusion  au membre azerbaïdjanais de l'OTAN où est présent bien Israël. Le MAE azerbaïdjanais serait peut-être venu à Téhéran qui lui propose désormais de participer directement au processus de reconstruction des ruines de la guerre, et "dissiper des doutes".

Reste qu'à Bakou, le ton de l'invité de marque d'Alieve, le Sultan Erdogan trahissait d'autres soucis importants. Ce jeudi, Ankara s'est retiré de trois autres de ses bases dans le nord de la Syrie, exposée qu'il est désormais aux menaces de frappes balistiques russes.  Selon des informations en provenance de la banlieue ouest d'Alep, les forces turques ont commencé jeudi à se retirer de trois nouveaux points militaires, qui se trouvent sur l'axe stratégique Bagdad-Damas.

Jeudi, les troupes turques ont donc commencé à évacuer les bases de Khan Tuman dans la banlieue sud d'Alep, d'al-Rachideen dans la périphérie ouest d'Alep et de Surman dans le faubourg oriental d'Idlib. Ces bases militaires turques sont assiégées par les forces de l'armée syrienne. 

Lire plus: A Idlib le Sultan multiplie les retraits; dans le Haut-Karabakh, la Russie la pousse vers la porte

« Plus de 20 bus turcs vides sont arrivés dans la zone d'al-Rachideen, à l'ouest d'Alep pour transporter leur équipement militaire et leurs soldats vers Jabal al-Zawiya - qui surplombe la route stratégique M-4 reliant Alep et la capitale Damas », ont déclaré les sources locales. La base d'al-Rachideen est considérée comme la quatrième base militaire turque dans la périphérie d'Alep. Les troupes turques ont également quitté les bases de Jabal Dome, Anadan et Cheikh Aqil, au nord d'Alep, au cours des deux derniers mois. L''armée syrienne a également encerclé les bases d’al-Zerbeh, al-Eïs dans le sud d'Alep maintenues par des troupes turques.  

L'Armée de Turan", ami de l'OTAN et d'Israël est donc sur le point de se retirer peu à peu et en catimini du nord de la Syrie. Même à Raqqa, la tendance se confirme, les Russes étant sur le point de créer une base avec l'armée syrienne et les Kurdes à Aïn Issa. Trois nouveaux points militaires conjoints entre l'armée syrienne, la Russie et les Kurdes seront donc créées sans la présence turque. Cette annonce a coïncidé avec l'arrivée de renforts à la 93e brigade de l'armée syrienne et à la ville d'Aïn Issa. Plus tôt, des renforts de l'armée russe sont arrivés à la base militaire de Tal al-Samen, au sud de la ville. La situation est à peu près comme dans le Haut-Karabakh : le Sultan est devant le fait accompli. Certes Biden pointe le nez à l'horizon, mais rien ne dit que la situation post 20 janvier serait meilleur que celle qui prévaut actuellement. La Turquie atlantiste a été neutralisée en Syrie puis au Caucase et elle  en est  désormais à faire un deal avec Israël en Méditerranée. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV