Le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a annoncé jeudi l'entrée en service de son nouveau navire militaire multifonctionnel baptisé Shahid Rudaki.
Sa mise en service a été officiellement annoncée lors d'une cérémonie en présence du commandant en chef du CGRI, le général de brigade Hossein Salami et du commandant de la marine du CGRI, le contre-amiral Alireza Tangsiri, a rapporté l'agence de presse officielle iranienne IRNA.
« La mission principale du navire Rudaki est d'assurer la sécurité des lignes navales du pays, le sauvetage et le secours dans des situations d'urgence et les batailles dans des circonstances spéciales », s’est félicité le général de brigade Salami.
Le nouveau navire est considéré comme « une citée maritime mobile prête à effectuer des missions océaniques », selon les termes de ce dernier.
« Ce navire lourd transmet un messager de paix, d'amitié, de fraternité et de sécurité. Il est inacceptable que nos navires marchands et nos pétroliers soient menacés en haute mer. Il est de notre responsabilité de les protéger et nous le ferons avec conviction », a réitéré le contre-amiral Tangsiri.
Le navire en question dispose de toutes les installations nécessaires pour assurer une sécurité stable sur les lignes de transport maritime et apporter une assistance aux flottes commerciales et de pêche, selon le rapport du CGRI.
Le navire de guerre Rudaki pèse 12 000 tonnes, pour une longueur de 150 mètres et une largeur de 22 mètres. Il est équipé d'un radar triphasé tridimensionnel, de missiles sol-sol, de missiles sol-air, de systèmes de guerre électronique intégrés très avancés et de systèmes de missiles Khordad-3. De plus, il est capable de transporter des hélicoptères, des drones et des navires opérationnels.
Selon Tasnim News, le CGRI prévoit d'utiliser le Rudaki comme une « ville marine », capable de mener à bien de multiples missions, y compris de combat, de reconnaissance et de logistique.
Le même rapport précise que la marine du CGRI a déjà exprimé sa volonté d'envoyer des navires dans les eaux internationales. Le navire Rudaki pourrait donc opérer en dehors des eaux territoriales de l’Iran dans le golfe Persique, le golfe d’Oman et peut-être même atteindre la mer Rouge.
La cérémonie de ralliement du navire de guerre océanique Rudaki à la marine du CGRI a été largement médiatisée. Bloomberg rapporte que l’Iran vise une présence navale au-delà du golfe Persique avec son nouveau navire.
« L'Iran a annoncé la mise en service d'un nouveau navire de guerre capable de transporter des hélicoptères, des drones et des missiles, et son intention d'étendre sa présence maritime au-delà du golfe Persique. La flotte navale du CGRI est principalement composée de petits bateaux rapides déployés près des côtes iraniennes et autour du détroit d'Hormuz. Le Rudaki renforcera la sécurité des lignes de transport maritime iranien », lit-on sur le site du média américain.
Lire plus : Prochaine mission de la marine iranienne en océan Atlantique
L’agence de presse chinoise, Xinhua a également abordé l'événement : « Le navire est équipé d'un radar triphasé tridimensionnel, de missiles sol-sol, de missiles sol-air, de systèmes de guerre électronique intégrés très avancés et de systèmes de missiles Khordad-3. De plus, le paquebot est capable de transporter des hélicoptères, des drones et des navires opérationnels. »
Par ailleurs, l’Associated Press évoque le nouveau navire porte-hélicoptères iranien paru sur fond de tensions avec les États-Unis.
La chaîne russe RT a pour sa part rapporté que le navire était polyvalent, à longue portée et capable de transporter et d'exploiter tous les types de chasseurs, drones, missiles, systèmes de défense et radar, hélicoptères et hors-bord.
Le navire pourrait dissuader les patrouilles de la cinquième flotte de la marine américaine basée à Bahreïn dans la région. Les porte-avions américains sillonnent régulièrement les eaux du Moyen-Orient. L’Iran considère ces missions, ainsi que la présence d’Israël dans la région, comme une menace.