Eliott Abrams déguisé en roi Salame!! Le discours particulièrement anti-iranien du roi Salmane prononcé mercredi en conseil des ministres où il a qualifié l'Iran de "menace mondiale" et où il appelle "la communauté internationale" ( entendons USA/Israël) à y faire "radicalement" face, tenait beaucoup de cette rhétorique "abramienne" dans la mesure où l'émissaire de Trump pour l'Iran venait juste de faire une escale à Riyad. Au fait, le roi, ayant été bien briefé par Abrams, a accusé tour à tour l'Iran de "soutien au terrorisme", "de recherche d'ADM", de "dérive balistique". Plus d'un observateurs y voient l'écho d'une angoisse, celle qui s'est emparée du royaume wahhabite dans la foulée de l'échec de Trump à la présidentielle US. Riyad ne semble donc pas avoir tiré leçon qui s'impose de ce commentaire de Zarif qui a dit il y deux jours : "les régimes US passent, l'Iran et l'Arabie restent".
Et pourtant il y a de quoi : même sur le point de départ, le régime US ne compte pas lâcher prise à ce super "vache à traire" qu'a été l'Arabie des MBS tout au long de quatre ans de mandat de Trump à la Maison Blanche. Lors du passage d'Abrams, Riyad a conclu un énorme contrat d'une valeur de 10 milliards de dollars pour "développer "sa flotte aérienne. Mais détrompez vous, il ne s'agit guère des F-35 à livrer à l'Arabie mais d'optimiser des F-15 déjà vendus aux Saoudiens qui semblent ne plus être à la hauteur, vu leur bilan sur le front de combat contre Ansarallah au Yémen.
La chaîne 12 de la télévision israélienne qui a rapporté, un brin de moquerie dans la voix cette information affirme : " alors que tout le monde est préoccupé par l'accord sur les avions F-35, un énorme contrat d'une valeur de 10 milliards est en cours en coulisse pour un développement à grande échelle de 150 avions saoudiens F-15. L'une des questions qui inquiètent les services de sécurité israéliens ce sont les avions de chasse F-15 qui décollent de l'aéroport de Tabuk et sont capable d'atteindre Israël en 15 minutes, dit la chaîne qui vu le feu vert donné par Riyad aux avions israéliens pour transiter via le ciel saoudien et le processus de normalisation n cours, ne devrait en rien s'inquiéter d'un tel contrat. Alors pour quoi une si vive inquiétudes?
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Les observateurs estiment que le régime de Riyad semble bien fragilisé, et c'est ce qui fait peur à Israël: " La prise de Maarib par les combattants houthis donnerait un avantage géostratégique à Ansarallah et ferait de Riyad le vrai perdant de la guerre. Car Maarib est un carrefour énergétique qui permettrait à Ansarallah de se ressourcer et de mettre le cap sur le sud, soit vers Aden et Mocha et d'autres localités stratégiques. Mais ce n'est pas tout: Ansarallah semble travailler assidûment à la prise des trous provinces du sud saoudien, Jizan, Najran Assir où des bases militaires permettent régulièrement de mener à la coalition y compris à Israël des raids contre les villes yéménites. Vu la composition démographique de trois provinces marqués par les liens tribaux avec les Yéménites, leur perte pourrait préluder à l'implosion du royaume, affirme un analyste. " Or Israël et les USA font tout pour éviter une trêve à la guerre et pousse Riyad à aller jusqu'au bout".
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