Assad a-t-il enterré l'armée de l'air sioniste? Des sources militaires russes font état d'un changement radical de paradigme en Syrie central et occidental qui pour être une information stratégique n'en reste pas un aveu d'échec d'Israël : " Le système de défense aérienne iranien Bavar-373 s'est avéré être meilleur que le S-400 russe ; Israël a cessé de frapper la Syrie". Que se passe-t-il au juste?
Cette semaine, les Jordaniens qui accueillaient une délégation de haut rang russe conduite par Lavrentiev lui aurait demandé de trouver un mécanisme pour rouvrir le poste frontière «Naseeb-Jaber» avec la Syrie, manière de rétablir la route entre Damas et Amman. Le journal jordanien Al-Ghad est allé jusqu’à écrire : «… La Jordanie a choisi de diffuser ces messages via les Russes, comme s'il s'adressait au garant des Syriens dans le dossier des relations jordano-syriennes, ou à la partie qui a une influence sur le côté sécuritaire en particulier. Surtout, après les anciens rôles que les Russes ont joué avec la Jordanie en ce qui concerne les défis des zones frontalières jordano-syriennes, et les craintes d'Amman de voir sur ses frontières non pas l'armée syrienne mais ses alliés pro Iran comme le Hezbollah.»
Est-ce la demande de la Jordanie ou de la partie qui n'a cessé depuis toutes ces années à utiliser le ciel jordanien pour frapper le territoire syrien? Ces demandes jordaniennes reflètent selon des sources bien informées, les conditions « israéliennes » qui après la fuite des informations sur l’arrivée des émissaires de Trump à Damas pour supplier Assad de mettre en liberté des « prisonniers de guerre US » en échange d’un retrait d’al-Tanf, se trouve en état de total panique. Or cette panique ne va pas sans rapport avec Bavar-373 qui a fait son apparition dans l’est syrien et selon le site militaire russe, Avia.pro à T4 à Homs. La Russie cite trois raisons pour expliquer le pourquoi de cette panique : les capacités des systèmes de défense aérienne iraniens, parfaitement indépendants des systèmes connus des occidentaux, sont inconnus et cette méconnaissance élargit le risque de tout face-à-face. Et puis, l'Iran, contrairement à la Russie, ne prendrait aucune précaution et attaquerait les avions israéliens même s'ils sont en dehors de l'espace aérien syrien.
Et qui plus est, contrairement aux radars S-300, les radars iraniens ne sont pas contrôlés par l'armée russe, ce qui permet à l'Iran de suivre de manière indépendante les cibles en approche. Si Israël tenterait une attaque contre la Syrie, il se pourrait qu’il le fasse très soigneusement et probablement à une distance soi-disant hors de portée des systèmes de défense aérienne iraniens. Or dans ce cas aussi, la DCA made in Iran de la Syrie pourrait attaquer les F-16 israéliens sur le chemin de leurs bases comme ce fut le cas en février 2019. Mais outre les F-16 d’autres appareils sionistes y passeront si on y ajoute de nouvelles capacités de drone de l’armée syrienne, en plein essor à Idlib.
Ce lundi, 2 novembre l’armée turque déjà prise pour cible des drones syro-Résistance à Morek au sud d’Idlib a fini par se retirer totalement du nord de Hama. Selon SANA, des dizaines de véhicules blindés ont quitté ce lundi tôt dans la matinée la base qui se trouve sur la route internationale Damas-Alep. Le retrait fait suite à une évacuation préliminaire survenue il y a une dizaine de jours quand les missiles syriens ont pris pour cible l'armée turque et leurs mercenaires dans cette même localité. En effet dans une vidéo récente, un drone kamikaze a été filmé de loin en train d’impacter une base d'entrainement des mercenaires pro-Turquie dans la campagne orientale du gouvernorat d'Idlib à l'intérieur de la ville de Ma'arat al-Misreen, genre d'attaque qui combinée aux frappes au missile Iskander de la Russie menée il y a peu dans le Grand Idlib ne laisserait aucun autre choix à la Turquie.
L’armée turque qui se targue d’avoir gagné la guerre du Caucase-Sud à coup de Bayraktar aurait décidé donc d’éviter le clash. Mais de quel drone s'agit-il? Les images renvoient au "Saeqeh" iranien, un drone de combat à ailes delta basses et à turbopropulseur. Les surfaces de contrôle sont situées sur les stabilisateurs horizontaux. Il est propulsé par un moteur pousseur WAE-342 de 18.6 KW en configuration poussoir. Vu ses ailes delta, le drone Saeqeh est très agile aux commandes. Il est lancé par un JATO (Jet-Assisted Take-Off), un système de moteurs-fusées qui permet de fournir une puissance supplémentaire lors du décollage d'un avion et un décollage assisté par réaction. Son rayon de vol est de 10 km, le plafond de son vol est de 11 000 pas (environ 3 300 m) et sa durée d’endurance est d’environ 60 minutes. Avec les missiles qu’il peut transporter, le drone Saeqeh peut détruire sa cible en moins de 30 minutes.
Le combustible utilisé est solide et le drone peut être donc lancé dans toute situation et depuis divers pistes. Bref un excellent moyen pour chasser les armées d’occupation et encore : En Syrie orientale et centrale soit sur le triangle frontalier Jordanie-Irak-Syrie où Israël craint désormais Bavar-373 prompte à briser le mythe de la puissance aérienne sioniste, il devra craindre peut-être davantage des drones iraniens surtout que la base al-Tanf est sur le point d’être restituée à l’armée syrienne de grès ou de force et qu’il fait une excellente base arrière pour envoyer des nuées de drones contre Israël.