Les USA sont-ils sur le point de perdre la bataille dans le ciel de la Syrie orientale?
Le commentaire qu'a livré samedi aux médias le porte-parole du Centcom, le capitaine de vaisseau Bill Urban, où il confirme l'envoi depuis la base américaine au Koweït, de plusieurs blindés M2A2 Bradley [généralement doté d’un canon de 25 mm et de missiles anti-char TOW, NDLR] ainsi que d'un radar Sentinel [utilisé pour la défense aérienne] et d’autres équipements [non précisé], ne devrait pas tromper les analystes : il s'agit d'une volonté de minimiser un vrai "mouvement de troupe" visant à cacher une chose: les USA sont sur le point de perdre la partie sur la rive est de l'Euphrate. En effet, les forces américaines sont mise en tenaille entre l'Irak et la Syrie, soit deux champs de batailles où elles opèrent simultanément.
Cette semaine, outre les attaques visant les convois d'armes et de munitions US sur les principales voies d'approvisionnements en Irak qui se trouvent à Babylone, et à Bagdad, les forces irakiennes ont réussi à Kirkouk, à Salaheddine et à al-Anbar à décapiter plusieurs réseaux de trafics de terroristes daechistes depuis la Syrie vers l'Irak. Ce sont des réseaux qu'on sait être pilotés par les Américains. Cette semaine encore, et pour la première fois, la Résistance irakienne a ciblé des sites de la CIA et du MI6, chose qui n'avait pas été vue depuis que les troupes US sont sommées de quitter l'Irak. C'est dire que les choses vont mal, nettement mal pour les Américains? Il semblerait que les stratèges du Pentagone, auraient opté pour un perpétuel mouvement aller-retour entre l'Irak et la Syrie, lequel devrait leur éviter au moins des pertes. Mais en Syrie, les choses ne vont guère mieux.
Outre une Russie de plus en plus encline à mener la vie dure aux troupes terrestres US, les sources militaires font état des attaques visant pour la première fois les hélicoptères américains. « Des inconnus ont commencé à attaquer à la fois les patrouilles et les convois militaires, ainsi que les hélicoptères de l'armée américaine. La semaine dernière, un appareil US de type Apach avait été ciblé à Hassaké et le Pentagone n'a pas osé le reconnaître en affirmant qu'il s'était posé en urgence. Avia.pro affirme que l'attaque vient d'être renouvelée : la supériorité aérienne que les USA croient posséder sur les frontières du Kurdistan irakien et du nord syrien semble avoir pris un coup, " des individus à l'identité inconnue tentant régulièrement d'attaquer un hélicoptère de combat américain".
" Les Etats-Unis ont bien compris le changement : depuis la destruction de leur Apach dont les passagers (morts ou blessé) ont été évacués à bord des hélicoptères,et à renfort des dizaines d'effectifs armés, les appareils d'attaque américains AH-64 Apache ne réapparaissent dans le ciel de Hassaké qu'en tirant activement des "pièges à chaleur" pour tenter d'éviter une éventuelle attaque par des missiles anti-aériens. Le ciel leur paraît plein de pièges. Tout comme le sol car Hasaské et Deir ez-Zor sont le théâtre d'une guérilla sans précédent contre les forces d'occupation, guérilla tribale armée et soutenue par l'armée syrienne. A ceci s'ajoutent les clashs avec l'armée russe qui se multiplie de façon exponentielle. Alors ni le radar Sentinel, ni ces quelques soldats US supplémentaires ne sauraient changer la donne sur la rive de l'Euphrate. Les Etats-Unis sont poussés vers la porte, note un expert cité par Avia.pro.
En effet, la base aérienne russe à Qamichli où les S-400 russes sont déployer semble opérer en parallèle avec une armée tribale, alliée de l'armée syrienne et de la Résistance. Les jours à venir seront riches en attaque contre les sites et les bases qu'occupent les Américains dans l'est de la Syrie. Et à ces attaques "parfaitement coordonnées et conjuguées" la DCA made in Iran de la Syrie dont les éléments ont commencé à être livrés dès le juin dernier ne sera pas étrangère. Après tout, la batterie de Khordad-3 qui a barricadé le ciel Syrie-Sud-Liban contre les F-16 israéliens, rien ne dit que l'alliance Syrie-Iran-Russie ne ferait pas la même chose, dans le ciel de la pétrolifère rive orientale de l'Euphrate.