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Maarib sur le point de tomber : les 1ères têtes "saoudiennes" tombent!

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le prince Fahd ben Turki ben Abdelaziz al-Saoud, commandant des forces conjointes de la coalition saoudienne (à droite sur la photo) limogé par le roi d'Arabie. (Photo via Twitter)

Une première tête tombe et pas des moindres : le commandant des forces conjointes, dites coalition au Yémen, vient d'être limogé par le roi Salmane, et ce, sous prétexte de corruption financière alors qu'Ansarallah a libéré lundi la localité ultra stratégique de Madkal et son centre de Commandement à Maarib, cette province pétrolifère que la Résistance s'est jurée de libérer des mains des pétroliers américains, français, italiens et évidemment d'Aramco, quitte à définitivement changer la donne militaire et énergétique en mer Rouge.

Au moment où les Émirats et l'OTAN travaillent à installer Israël sur l'île de Socotra, la prise de Madkal qui se situe à l'ouest de Maarib et qui donne sur le centre de cette ville n'est pas à sous-estimer. La perspective d'une chute imminente de Maarib qui donnerait à la Résistance une supériorité militaire sur les provinces du sud saoudien a fait tomber le lieutenant général Fahd ben Turki ben Abdelaziz al-Saoud, commandant des forces conjointes. C'est le signe d'un profond désarroi au sein même de cette coalition. Le haut gradé saoudien a entraîné dans sa chute plusieurs autres hauts officiers du ministère de la Défense, un ministère que les missiles d'Ansarallah ont frappé le 23 juin. 

C'est le roi Salmane, en personne qui a ordonné, dans la matinée de ce mardi 1er septembre, le limogeage de deux membres de la famille royale et de quatre autres officiers de l'armée, dont Fahd ben Turki ben Abdelaziz al-Saoud, sous ce prétexte "passe-partout" au royaume saoudien qu'est la lutte contre la corruption : « Le roi Salmane d’Arabie saoudite a limogé deux membres de la famille royale et quatre officiers militaires, dans le cadre d’une enquête sur la corruption au ministère de la Défense », lit-on dans le décret royal. Fahd ben Turki ben Abdelaziz Al Saoud a été aussi l'émir d'al-Jouf, soit son gouverneur, fonction qu'il perdra aussi. Curieusement al-Jouf est cette province limitrophe de la Jordanie et d'Israël. 

Avant de devenir commandant des forces conjointes de la coalition, le prince Fahd était commandant des forces terrestres royales saoudiennes, des unités de parachutistes et des forces spéciales. C'est donc un gros bonnet qui plonge. Son remplaçant est un certain lieutenant général Mutlaq ben Salem ben Mutlaq al-Azima. 

Ce "nettoyage" au sein de la coalition d'agression  intervient quelques heures après l'annonce de la nouvelle de l'ouverture de l'espace aérien saoudien sur le premier vol israélien à destination des Émirats. La décision a provoqué un tollé au royaume dont la population est profondément anti israélienne, bien que Ben Salmane veuille faire croire le contraire.

Réagissant à la chute de Turki, Mohammad Ali al-Houthi, président du Comité de révolution du Yémen s'est montré réticent : "Cette décision, si elle est prise pour mettre un terme à la guerre, est juste et appropriée. Mais dans le cas contraire, que l'ennemi sache, les Yéménites sont déterminés à en finir avec les agresseurs saoudiens et émiratis. « Le peuple yéménite a pris sa décision de ne jamais rallier aux camps des deux régimes hypocrites émirati et saoudien. Notre position face à l’agression est une position de principe, issue de nos croyances religieuses et nationales.... le refus d'Israël est un devoir religieux pour nous», avait dit dimanche Abdel Malik al-Houthi, le leader d'Ansarallah. 

Ce limogeage marquera-t-il une étape dans l'agression saoudo-émiratie contre le Yémen? Dimanche, une frappe conjuguée au drone et au missile d'Ansarallah a visé la province saoudienne d'Asir, la base militaire de Khamis Musheit et l'aéroport d'Abha. L'attaque n'a pas tardé à provoquer la réaction d'Abou Dhabi qui en dépit des combats intenses opposant ses mercenaires à ceux de Riyad à Aden, a fait preuve de sympathie envers Riyad:  Au moment le ministère émirati des Affaires étrangères s'apprêtait à accueillir le premier vol israélien à Abou Dhabi, il a condamné ce qu’il a appelé les « efforts » d’Ansarallah pour attaquer l’aéroport international d’Abha en Arabie saoudite : « La sécurité des Émirats est directement liée à celle de l’Arabie, et tout danger ou menace à l’encontre de l’Arabie est considéré par les Émirats comme une menace contre son système de sécurité et sa stabilité ».

Le communiqué accuse ensuite Ansarallah de vouloir faire un « coup d’État » pour porter préjudice à la sécurité et à la stabilité de la région! Or ce préjudice, ce sont les Israéliens qui l'ont porté aux Émirats dès leur première apparition sur le sol émirati : deux fortes explosions ont touché deux restaurants américains et faisant un bilan de trois morts.  

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV