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Les USA ne sont pas en droit de déclencher le snapback (Zarif)

Hassan Rohani, président iranien. (Photo d'archives)

Le président de la République islamique d’Iran a conseillé à son homologue français de ne pas se laisser piéger par les Américains.

Lors d’un contact téléphonique, établi par Emmanuel Macron, ce mercredi 12 août, le président iranien, Hassan Rohani, a déclaré que l’Europe ne devait pas se laisser influencer et piéger par les États-Unis.

« La résolution 2231 du Conseil de sécurité permettra la levée de l’embargo sur les armes contre l’Iran à partir du 18 octobre et si les États-Unis veulent agir autrement, ils la violeront », a souligné M. Rohani.

« Tous les signataires de l’accord nucléaire doivent respecter ce document ainsi que la résolution 2231 et on s’attend à ce que des consultations détaillées parmi l’Iran, les trois pays européens, la Russie et la Chine aient lieu afin d’empêcher les détracteurs de l’accord nucléaire d’atteindre leurs objectifs », a déclaré le président iranien.

Hassan Rohani a ajouté que « les États-Unis n’avaient aucun droit d’exploiter un mécanisme de l’accord nucléaire, étant donné leur retrait, il y a plus de deux ans ».

M. Rohani a ensuite remercié son homologue français pour avoir invité l’Iran à rejoindre un groupe international ayant pour mission d’aider le règlement des problèmes du Liban.

De son côté, le président français a réitéré la nécessité du respect de l’accord nucléaire, soulignant que la France ne partageait pas la même opinion que les États-Unis sur le renouvellement de l’embargo sur les armes. « C’est ce que nous leur avons dit explicitement », a-t-il réaffirmé.

Emmanuel Macron a déclaré que la France prenait des mesures pour donner un coup de pouce au système financier irano-européen.

Il a également demandé à l’Iran d’aider le Liban à régler sa crise politique.

Par ailleurs, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré que les États-Unis n’étaient pas en droit de déclencher le mécanisme de règlement des différends.

En marge d’une réunion du cabinet, tenue mercredi 12 août, Mohammad Javad Zarif a déclaré devant un parterre de journalistes : « Après l’application des politiques de pression économique pendant deux ans et demi, l’administration de M. Trump a presque appris aujourd’hui que ses politiques contre l’Iran étaient erronées et qu’elle devrait revenir à ses engagements. Maintenant, l’administration américaine sait qu’elle devra dédommager la nation iranienne et arrêter ses actes malveillants dans la région ; c’est ainsi que la situation sera autrement ».

Concernant le mécanisme de règlement des différends, dit snapback, le chef de la diplomatie iranienne a expliqué : « D’un point de vue juridique, les États-Unis n’ont aucun statut pour utiliser le mécanisme de snapback. Trois alliés européens des États-Unis avaient clairement annoncé lors de la précédente session du Conseil de sécurité des Nations unies que les États-Unis ne pouvaient pas appliquer ce mécanisme ».

M. Zarif a déclaré que même si les États-Unis avaient recours à ce mécanisme, leur recours serait dépourvu de toute valeur juridique.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV