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Explosion de Beyrouth: Aoun promet la clarification de toutes les réalités

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les dégâts causés par la double explosion sur le port de Beyrouth. ©Fars News

Un journal libanais s’est penché sur toutes les correspondances et les contacts qui ont été échangés entre les responsables étant informés de la dangereuse cargaison de nitrate d’ammonium stockée sur le port de Beyrouth.

Selon les médias libanais, la négligence, éprouvée par différents responsables et fonctionnaires actifs dans des secteurs politique, militaire et sécuritaire, a entraîné l’explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020, ayant fait jusqu’ici plus de 170 morts, de 5 000 blessés et des milliers de sans-abri.

Dans la foulée, le quotidien libanais al-Akhbar a fait paraître un article, le 12 août, montrant que de nombreuses lettres et plusieurs messages avaient été changés entre les responsables du Liban pour mettre en garde contre les dangers que pourrait représenter ce stock de nitrate ammonium. Par exemple, le directeur de la Sûreté générale du Liban a averti, en 2014, Michel Aoun, alors le président, Tammam Salam, à l’époque le Premier ministre du Liban, le ministère de l’Intérieur et le ministère de l’Infrastructure et des Collectivités. En plus, il y avait des échanges de lettres entre la douane, le ministère des Finances, l’armée et l’appareil judiciaire, mais aucune correspondance n’a abouti à une prise de décision définitive.

« De nombreux responsables sont impliqués dans cet événement, mais seulement un petit groupe de fonctionnaires ont été arrêtés jusqu’ici », ajoute al-Akhbar.

Le quotidien libanais continue : « Le directeur de la Sûreté générale du Liban a envoyé deux lettres, l’une au président et l’autre au Premier ministre, le 20 juillet 2020, pour les tenir au courant de ce dangereux stock. De leur côté, des sources sécuritaires ont souligné que le directeur de la Sûreté générale a parlé au téléphone à Hassane Diab pour le tenir au courant de la quantité des substances confisquées et gardées sur le porte de Beyrouth ».  

Selon al-Akhbar, « le navire, chargé de nitrate d’ammonium a été arraisonné, il y a sept ans, sur la demande d’Abdel Hafiz el-Kaissi, le directeur général des Transports au ministère ».

Al-Akhbar indique que l’ancien chef des douanes libanaises Chafik Merhi et l’actuel chef des douanes Badri Daher ont été arrêtés, dans le cadre des premières phases de l’enquête. Ces deux responsables étaient informés du stock sans pourtant rien faire.

« Les enquêteurs de la Sûreté générale ont contacté le commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire, Peter Germanos, pour le tenir au courant de la cargaison de nitrate d’ammonium, mais celui-ci leur avait dit que le dossier ne concernait pas le tribunal militaire », ajoute al-Akhbar.

« Lesdits enquêteurs ont également informé Ghassan Oueidate, procureur général du Liban, sans toutefois lui fournir un rapport détaillé », a-t-on appris d’al-Akhbar.

Le dossier du stock d’ammonium est resté, pendant des années, chez le chef des douanes et le juge du tribunal des affaires urgentes à Beyrouth, Jad Maalouf. Des demandes ont été déposées auprès de Jad Maalouf pour lui demander d’exporter, de nouveau, la cargaison, mais il a redirigé toutes ces demandes au Comité des affaires judiciaires du ministère de la Justice et seulement une demande a été acceptée.

Selon al-Akhbar, « le bureau du renseignement du port de Beyrouth, chargé, entre autres, de lutter contre l’espionnage et le terrorisme, devait garantir la sécurité du port, mais il a plutôt jeté sa responsabilité aux autres ».

Le président libanais, Michel Aoun, a déclaré, mardi 11 août, qu’il allait mobiliser tous ses efforts pour révéler les « réalités » à propos de l’explosion de Beyrouth.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV