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Accord militaire Iran-Syrie ne se réduit pas à la DCA. Des surprises en vue?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Accord militaire Iran-Syrie ne se réduit pas seulement à la livraison des batteries de la DCA iranienne à la Syrie. Il y a bien plus. (illustration)

Quelques heures après la fin de la méga manœuvre militaire du CGRI dans le golfe Persique, manœuvre marquée par une spectaculaire frappe aux drones Shahed 181 et 191 contre une réplique de l'USS Nimitz, des informations font état de "l'apparition des drones de combat particulièrement performants" en Syrie. Et qu'on se rassure, ils ne sont ni de conception turque ni de conception otanienne.  Al Masdar News qui revient sur le pacte militaire signé il y a tout juste un mois entre l'Iran et la Syrie croit savoir qu'il s'agit de nouveaux types de l'UAV que "les Iraniens auraient transféré" en Syrie dans le strict sens de renforcer les capacités de l'armée syrienne à faire face aux "forces d'occupations US/Turquie" sur son territoire.

Le site d'information rapporte ainsi que des véhicules aériens sans pilote de type "inconnu" ont bombardé des positions terroristes pro-Ankara dans le territoire sous leur contrôle à Idlib, pendant une semaine consécutive, frappant avec une très haute précision des QG des chefs terroristes, des dépôts d’armes, mais aussi et surtout des véhicules blindés et des convois de camions-citernes qui servent à trafiquer le pétrole de contrebande syrien depuis la Syrie en Turquie puis en Europe, un trafic qui demande, à être stoppé. Toujours selon cette information, les positions visées appartenaient aux terroristes pro-turcs,  aux « Casques blancs » affiliés à Hayat Tahrir al-Cham et en coopération active avec les États-Unis. À idlib, l'armée syrienne s’entraîne -t-elle à faire arrêter net le trafic inique de son pétrole, et ce, par des moyens insoupçonnés? 

« De plus en plus, des attaques sont menées contre des positions clés des terroristes dans les provinces d'Idlib et d'Alep. Cette multiplication de raids intervient un mois après le pacte signé avec l'Iran. Le CGRI a testé tout juste il y a quelques jours et dans le cadre d'une vaste manœuvre militaire quelques-uns de ses drones de combats les plus performants à savoir  Shahed-181-, Mohajer et le tout nouveau Bavar. Aux exercices « Grand Prophète 14 » dans le golfe Persique, ces drones ont été jusqu'à larguer des bombes intelligentes sur la réplique de l'USS Nimitz. Il se peut effectivement qu'Idlib et Alep soient désormais le théâtre d'une vaste bataille de drone qui ne dit pas son nom, estime un expert joint par Al Masdar. 

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" Le pacte militaire signé entre la Syrie et l'Iran se concentre essentiellement sur le ciel syrien avec comme on le sait une prédilection pour la DCA. Le 21 juillet lors du tout dernier raid israélien contre le sud de Damas, les batteries de Khordad-3 iraniens de l'armée syrienne ont pris royalement de court Israël avec des missiles antimissiles Sayyad avec une portée de 200 kilomètres et qui ont réussi à intercepter et à détruire dans le ciel d’Israël les missiles de croisière Delilah. Rien n'empêche l'Iran de transmettre à son allié syrien, des drones bien performants comme Bavar (dont peu d'information son disponible" ou encore le tout nouveau, « Kian » qui est conçu et développé en deux versions toutes deux furtives et destinées aux longues missions de reconnaissance et de surveillance ainsi qu’aux opérations de frappe de précision. Il se peut aussi que les opérations antiterroristes de ces derniers jours à Idlib et à Alep aient été menées par cet appareil. Surtout qu'il s'agit d'un drone qui peut voler jusqu'à 5000 mètres d'altitude sur un trajet de plus de 1.000 kilomètres, juste ce qu'il faut pour opérer dans la zone d'opération Idlib/Alep.  

Et Al Masdar d'ajouter : " Il y a peu les sources militaires iraniennes ont dévoilé la première tour de contrôle mobile censée générer le trafic aérien (ATC). Il s'agit d'un dispositif monté sur remorque et qui peut être transporté d’un endroit à l’autre, voire déplacé sur des terrains difficiles. D'ailleurs l’entretien et la réparation en sont particulièrement simples. C'est la tour mobile, dans la pure tradition de guerre asymétrique, car c'est particulièrement utile pour les aéroports sans tour de contrôle du trafic aérien stationnaire, les aéroports avec une utilité temporaire, en cas d'incendie, de tremblement de terre, de guerre, ou en cas de dommages aux infrastructures aéroportuaires ou de panne des tours de contrôle fixes". 

Et l'expert a ajouté: "À vrai dire c'est un aéroport militaire mobile équipé de systèmes radio locaux utilisant des bandes VHF ainsi que de systèmes d'enregistrement et de GPS. Aussi, l'accord militaire que la Syrie a signé avec l'Iran ne compte pas uniquement lui apporter des moyens de défendre le ciel, mais aussi d'être plus offensif. Des drones font partie de ce partenariat militaire renforcé, mais aussi tout ce qui contribue d'une manière et d'une autre à raffermir l'autorité syrienne sur son ciel, y compris des dispositifs de contre-attaque électroniques, souligne l'expert en allusion à l'interception il y a deux semaines d'un avion de ligne iranien par les F-15 et aux mesures que l'Iran aide la Syrie à mettre en place pour barricader son ciel". 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV