Seconde frappe anti-US en l'espace de 48 heures et pourtant en y expédiant des dizaines voire des centaines de convois militaires, les Américains avaient cru l'avoir « sécurisé », allant jusqu'à envisager y bâtir un aéroport militaire ! Il s'agit de Hassaké, province pétrolifère du Nord-Est syrien et qui vient d'être le théâtre d'une deuxième opération armée contre les forces US.
Alors que le samedi, 4 juillet, un convoi militaire USA-France a été pris pour cible d'une attaque au missile que les sources pro-US ont déguisée en explosion provoquée par une bombe déposée aux bordure de la route, des sources d'information pro-terroristes rapportent ce dimanche une deuxième attaque, produite près d'une base militaire américaine. La bombe a explosé à proximité de la base dans la ville d'al-Chadadi, à environ 65 km au sud de Hassaké, où les USA entretiennent un vaste trafic de pétrole syrien et de terroristes en direction de l'Irak. SANA relève de son côté la quasi-simultanéité de ces deux opérations avec une troisième explosion, survenue au passage d'un autre convoi US qui se dirigeait vers la province de Deir ez-Zor, où l'Amérique dit avoir construit aussi une nouvelle base. Bref, cette zone stratégique située entre le Kurdistan irakien d'une part et Hassaké et Deir ez-Zor syriens de l'autre, et dont l'Amérique a cru pouvoir faire à l'aide de la Turquie sa chasse gardée pour y établir des bases, quitte à en amputer la Syrie, est sur le point de se transformer en un volcan.
La troisième attaque est survenue près d’une station d’essence dans le district d’al-Sabha, à l’est de Deir ez-Zor où les forces US s'alimentent en essence. Cette résistasse armée anti-US que les tribus arabes de la province syrienne de l’al-Jazira avaient promise aux Américains, semble être bel et bien là.
Et la Loi César n'arrange rien : Tous les jours les Syriens de Dei ez-Zor, de Homs, de Hassaké manifestent contre les Américains qui volent leur pétrole tout en ayant l'outrecuidance de chercher à les affamer, et cette colère qui s'illustre à travers des attaques à coup de pierre contre les convois US, tend à se militariser. Selon des images diffusées par Al-Alam, un convoi militaire américain qui traversait le village d'al-Sabha, en a été chassé par les habitants et ce genre de « goulots d'étranglement » se multiplient sur le chemin des forces US en constante circulation entre l'Irak et la Syrie. À ceci s'ajoutent des manifestations quotidiennes contre les occupants turcs et américains dans l'est et le nord-est, de plus en plus violentes. (Regarder la vidéo ci-jointe)
CentCom n'en parle évidemment pas mais le bilan des morts et des blessés dans les rangs US ne cessent de monter et ce n'est qu'un début. Citant l'OSDH, le site web SouthFront a rapporté dans son édition de 4 juillet que quelques 12 000 Syriens s'étaient portés candidats pour rallier les rangs des forces de mobilisation populaire contre les forces US. Omar al-Hassan est l'un de leurs commandants qui évoque à SouthFront ceci :
« Les Syriens, surtout les habitants de l'est du pays manifestent clairement leur colère et leur dégoût face aux occupants américains et à leurs actes provocateurs. Les différentes zones dans la province d’al-Jazira en Syrie ont été le théâtre des manifestations populaires contre la présence de troupes turques et américaines qui continuent de piller les richesses pétrolières et non pétrolières du pays. Cela ne peut pas durer. »
Selon le commandant, « une chose est sûre : les tentatives US en Syrie visant à créer des bases échoueront pour la simple et bonne raison que ni l'armée ni la population syrienne ne le permettront guère. Au fait à Deir ez-Zor tout comme à al-Tanf et à Homs, les USA cherchent à créer une arrière-base pour Israël pour à le soutenir en cas d'un conflit général avec l'axe de la Résistance. Mais, Israël ne peut pas compter sur l’armée américaine stationnée en Syrie même si elle prétend pouvoir créer des bases aériennes, ni même en Irak et dans les pays voisins pour se joindre à toute bataille contre “l’axe de la Résistance”. La possibilité d’une guerre plus vaste élargissant le théâtre d’affrontements au Liban, à la Syrie, à l’Irak et aux bases américaines dans les pays du Golfe ne peut être écartée. »
Et le commandant d'ajouter : « Déjà sur la rive Est de l'Euphrate, les Américains commencent à réaliser l'énormité de la tâche avec ces attaques anti-US quasi-quotidienne. Les États-Unis ne pourraient pas contrôler une telle expansion. La dernière chose à laquelle le président Donald Trump voudrait faire face aujourd’hui est le retour des soldats américains dans des cercueils et ce, parce qu’il se serait engagé dans une guerre, non pas au profit de la sécurité nationale américaine, mais uniquement pour défendre Israël. Les frappes anti-US se multiplieront dans les jours et les semaines à venir. »