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Les États-Unis pourraient racheter les S-400 russes à la Turquie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des véhicules et équipements militaires, parties du système de défense aérienne S-400, sont déchargés d’un avion de transport russe à l’aéroport militaire de Murted à Ankara, en Turquie, le 12 juillet 2019. ©Ministère turc de la Défense via AP

Les États-Unis pourraient racheter les S-400 russes, système de défense antiaérienne, livrés à la Turquie, indique Sputnik citant le site web américain Defense News.

Un sénateur américain a présenté un amendement au budget militaire pour 2021 en proposant que les États-Unis rachètent les S-400 russes livrés à la Turquie pour débloquer la situation sur la construction conjointe de F-35. Cependant, un autre amendement prévoit de sanctionner la Turquie pour avoir acheté ces matériels russes.

Les États-Unis pourraient racheter les S-400 russes, système de défense antiaérienne, livrés à la Turquie, si ledit amendement est voté. Présentée par le sénateur John Thune, cette proposition figure parmi les 500 amendements formulés pour le budget 2020-2021 de la Défense des États-Unis.

Selon Defense News, la proposition vise à trouver une solution à l’impasse turco-américaine sur la production conjointe des chasseurs F-35.

L’amendement prévoit également que la Turquie n’achète ou se procure autrement des matériels militaires jugés incompatibles avec ceux de l’OTAN par les États-Unis.

Cependant, le président du comité sénatorial des relations étrangères Jim Risch a présenté un amendement qui propose une position plus stricte, obligeant l’administration Trump à appliquer des sanctions CAATSA (Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act) à la Turquie qui reste toujours sous d’embargo après l’achat des S-400, dans les 30 jours suivant l’adoption du budget militaire.

Selon cette décision adoptée en 2017, tout pays qui achète un matériel militaire important à la Russie doit être soumis à de lourdes sanctions.

Il est à noter que ces propositions ne pourront pas faire partie du programme du budget militaire américain, si elles n’obtiennent pas un nombre suffisant de votes.

En 2017, la Turquie est devenue le premier pays membre de l’OTAN à signer un contrat sur la livraison de systèmes russes S-400. Cette décision d’Ankara a provoqué une réaction négative des États-Unis et de l’Alliance atlantique. Les États-Unis ont exclu la Turquie de leur programme de production des chasseurs F-35.

Deux ans et demi après la conclusion du contrat turco-russe, ce dossier est encore marqué de beaucoup de haut et de bas et reste un sujet de polémique au sein des Turcs. En 2019, la livraison des S-400 russes en Turquie a enfin commencé après d’interminables polémiques et tensions, mais les systèmes russes n’ont pas été encore activés.

Les tensions de ce genre éveillent des questions sur les vraies intentions de la Turquie, membre de l’OTAN, d’avoir choisi d’acheter des batteries de DCA russes, quitte à se faire supprimer du Programme d’avions de combat interarmées de modèle F-35.

De ce point de vue, la crainte du « cheval de Troie » qu’on constatait il y a quelques mois dans les rangs de l’Alliance atlantique pourrait n’avoir été qu’un pur spectacle, d’autant plus que dans d’autres dossiers internationaux, dont notamment en Libye, la Turquie ne cesse de défier les intérêts de Moscou.

Pour rappel, les inquiétudes évoquées l’année dernière par l’OTAN, sur les conséquences d’une acquisition d’Ankara des batteries de S-400 russes, portent sur l’un des piliers de la politique d’armement de l’Alliance atlantique, à savoir, le concept d’interopérabilité. « Chacun des pays de l’Alliance est libre de décider quels équipements militaires il achète », mais ces équipements doivent pouvoir être compatibles, interopérables les uns les autres.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV