La Russie défend le droit de l’Iran à bénéficier de la technologie aérospatiale.
Le représentant permanent de la Russie au Conseil de sécurité des Nations unies, Vassili Nebenzia, a défendu, dans une lettre destinée au secrétaire général de l’ONU, le droit de la République islamique d’Iran à profiter de la technologie aérospatiale.
Vassili Nebenzia a rejeté les allégations des Américains qui accusent l’Iran d’avoir violé la résolution 2231 du Conseil de sécurité en mettant en orbite un satellite : « Téhéran a le droit d’utiliser cette technologie ».
« Les tentatives constantes des États-Unis de priver l’Iran, sous un prétexte quelconque, de son droit de bénéficier de la technologie aérospatiale pacifique suscitent une profonde inquiétude et de sérieuses préoccupations », indique la lettre.
Le haut diplomate russe a souligné que l’Iran n’avait jamais eu d’arme nucléaire, qu’il n’en disposait pas actuellement et qu’il ne l’aurait non plus dans l’avenir.
Vassili Nebenzia a rappelé que l’Iran avait été soumis à des vérifications les plus strictes par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
« Ça, c’est une réalité déjà approuvée ; l’Iran ne dispose pas de missiles balistiques destinés à porter d’arme atomique et il ne fabrique ni teste de tels missiles », ajoute la lettre rédigée en réaction à la lettre adressée le mois dernier par l’ambassadeur des États-Unis auprès des Nations unies, au président en exercice du Conseil de sécurité.
Le diplomate américain avait prétendu que les fusées iraniennes étaient dotées de la même technologie dont disposent les missiles balistiques censés porter d’arme nucléaire.
Dans une autre partie de sa lettre, le diplomate russe a réaffirmé que Moscou s’opposait à la prolongation par les États-Unis des embargos sur les ventes d’armes touchant l’Iran ou la réimposition des sanctions américaines contre Téhéran.
Vassili Nebenzia a qualifié de « ridicules » les tentatives de Washington de recourir au mécanisme de « règlement des différends » prévu dans l'accord nucléaire pour faire réimposer les sanctions des Nations unies contre l’Iran.
« Les États-Unis se sont déjà retirés de l’accord nucléaire et n’ont donc aucun droit de recourir à ses articles », a souligné M. Nebenzia.