Pour ceux et celles des analystes qui n'ont pas cru à la version israélienne du meurtre de l'ambassadeur chinois à Tel-Aviv, l'annonce que vient de faire Israël était bien attendu : après la catégorique mise en garde lancée lors de la visite d'il y dix jours de Pompeo dans les territoires occupés, la Chine est exclue du projet de la construction d'une usine de dessalement en Israël, projet que Tel-Aviv qualifiait de plus grand de tout le Moyen-Orient. La mise à l'écart de la Chine et ce, après que Pékin eut décidé de se passer sur le meurtre de son ambassadeur, prouve néanmoins qu'en Asie de l'Ouest, l'Est ne saurait se fier aux alliés américains. Tout comme à l'égard de la Russie qui en l'entité sioniste irait de traîtrise en traîtrise anti-chinoise, chaque fois que les USA le lui demanderaient. Mais pour avoir renoncé à un si vaste projet, Israël aurait du avoir subi quelque chose bien plus que de simples menaces verbales de Pompeo. Mais quoi ?
La semaine dernière, Israël a accusé l'Iran d'avoir lancé en "toute immoralité" une cyberattaque d'envergure contre les infrastructure hydraulique israéliennes et ce, à partir des "servers placés aux Etats-Unis". Que l'Iran en soit capable, c'est une chose mais qu'il aille cible les infrastructures liées à l'eau c'en est une autre. Les Etats-Unis seraient-ils à l'origine de cette vaste cyberattaque visant un secteur où la Chine était prête à investir? Après tout ce ne serait pas la première fois que les USA auraient sacrifié un pion sur l'autel de leur stratégie de guerre.
Les médias israéliens avaient affirmé que suite à la récente visite du secrétaire d'État américain Mike Pompeo à Tel-Aviv, le ministère israélien des Finances s’était opposé à la collaboration des Chinois à la construction d’une usine de dessalement de l’eau en Israël.
Parallèlement à l’escalade de différends entre les États-Unis et la Chine sur diverses questions, les Américains ont continué d’exercer leurs pressions sur Tel-Aviv pour qu’il renonce aux investissements chinois, axés tous sur ce méga projet qu'est la route de la soie et qui ne peut se passer de l'emplacement géographique et géostratégique de la Palestine. Le contrat signé avec les Chinois vient enfin d'être annulé.
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Cela faisait longtemps que le gouvernement américain faisait pression sur Tel-Aviv afin d’influencer le résultat d’un appel d’offres pour ce que l’on dit être la plus grande usine de dessalement au monde.
Celle-ci, qui devrait desservir 25% des colons sionistes, est construite dans le kibboutz Palmachim, au centre du pays, à environ 10 kilomètres au sud de Tel-Aviv, près de l’usine de dessalement originale de Sorek qui fonctionne depuis octobre 2013.
Les États-Unis ont tenté d’influencer le résultat de l’appel d’offres, en s’opposant à l’un des soumissionnaires qui est une société israélienne Hutchinson, une filiale de la société chinoise Hutchinson basée à Hong Kong. En octobre dernier, après trois ans de délibérations et de pressions intensives de la part de Washington, préoccupé par l’ampleur des investissements chinois en Israël, Tel-Aviv a annoncé qu’il allait créer un comité consultatif pour contrôler les investissements étrangers.
« Or, cela n'aura pas suffit, les pressions américaines ayant abouti à ce qu'une entreprise israélienne remporte l'appel et achète l’usine de dessalement. Mais pour arracher à Israël une telle concession, les États-Unis auraient éliminé l’ambassadeur chinois puis s'attaquer au système hydraulique sioniste. En Israël le choc devrait être énorme. Cela montre une fois encore qu'Israël n'est rien pour les États-Unis qu'une base militaire de plus qu'ils sauraient détruire quand bon leur semble. Au demeurant, la Chine tout comme la Russie devraient savoir qu'au Moyen-Orient on ne peut naviguer entre les deux mondes. », note un analyste.
Le journaliste de Channel 13, Barak David, a écrit sur son compte Twitter : « Après de fortes pressions de l'administration Trump, le ministère israélien des Finances décide de ne pas remettre l'appel d'offres pour la construction de l'immense usine de dessalement "Sorek 2" à Hutchison, une société sous contrôle chinois. Le gagnant de l'appel d'offres est les technologies IDE israéliennes ».
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