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Que comptent les Hachd dans leur arsenal pour pousser Esper à se rendre à Aïn al-Asad?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les Patriot ne sauront sauver les soldats US car les missiles ne sont pas nos seuls moyens de combat (Brigade Seyyed al-Shuhada) (Photo: frappe balistique contre Aïn al-Asad/AFP)

Le Pentagone a démenti dimanche toute visite de son chef, Mark Esper à la base d'Aïn al-Asad à al-Anbar, où pourtant, un hélicoptère US en provenance de Bagdad s'est déposé samedi tard dans la nuit, escorté par des avions de combat et de drones US. Mais qui d'autres aurait pu se trouver à bord, si ce n'est le secrétaire à la Défense, dont les troupes, désormais retranchées à l'est d'al-Anbar, se demandent lequel des deux va causer leur perte : la Covid-19 ou le missile des Hachd!

En effet, au même moment où Esper se rendait en catimini à Aïn al Asad, les Hachd al-Chaabi menaient une nouvelle phase de leur méga opération sur les frontières syriennes et jordaniennes à l'aide de l'armée des unités du génie de l’armée irakienne, de l'armée de l'air et sous le nez des Américains.  La zone d'opération? le triangle Rutba-Walid-Trebil, contrée truffée de grottes, de caves et de couloirs, propres à des actions secrètes des Américains et de leurs supplétifs.

Dans une première phase, les forces militaires irakiennes (armée et Hachd) ont réussi en effet à nettoyer, terrain après terrain, une superficie d’environ 12 000 km² dans l’ouest d’al-Anbar ; la deuxième phase  concernait le sud-ouest d’al-Anbar, soit le triangle précité non loin de la Jordanie et du point de passage frontalier Trebil mais encore des secteurs sur les frontières communes avec l’Arabie saoudite. Ce qui veut dire qu'outre Qaëm/Abou Kamal, situé sur les frontières avec la Syrie, la Résistance irakienne contrôle désormais le passage avec la Jordanie et les frontières avec l'Arabie saoudite. Tout ceci signifie que militairement parlant, l'US Army est à terre! D'ailleurs les efforts des cellules supplétives de l'armée US à Diyala et à Kirkouk ont tous échoués ces derniers jours. La stratégie US en Irak a du plombe dans l'aile, incapable de soutenir les ingérences politiques américaines. 

C'est dans ce contexte qu'Esper aurait atterri, visage masqué à Aïn al Asad sans doute pour passer en revue les GI's, leur faire remonter le moral et voir comment limiter la casse, le coup des Patriot n'ayant pas, au moment pour le moment trop marché! Or simultanément à la visite d'Esper, des avions américains se sont mis à survoler la zone de Jurf al-Nasr (ex Jurf al-Sakhar) dans le nord de Babel, sur les frontières avec al-Anbar, soit cette zone où se situent les bases de la Résistance et que l'Amérique a bombardée le 14 mars dernier. 

Selon des fuites, des avions militaires américains effectueraient ces jours-ci des vols d’espionnage au-dessus des bases des Hachd à Jurf al-Nasr, près des villes d’Amiriyat al-Samoud au sud de Falloujah ou encore à al-Razazza vers la province de Karbala ; cela pourrait renvoyer à des frappes aériennes que les Américains projetteraient de lancer contre les Hachd, une hypothèse bien plausible. Surtout que l'offensive "Héros de la Victoire" frappent au cœur le projet US  à Wadi Hauran, place forte du réseau de trafic héliporté US des terroristes de Daech en provenance de la Syrie. Un conflit ouvert pourrait donc être imminent. Sauf que l'Amérique devra payer du sang de ses soldats le prix de cette guerre. 

Ce lundi, les Hachd al-Chaabi commémorent à travers tout Irak, le 100ème jour de la mort en martyr du général Soleimani et d'Abou Mohandes. Dans un communiqué publié ce lundi, les Brigade de Sayyed al-Shuhada liées au Hezbollah d'Irak dit :" Les batteries de missiles Patriot ne sauront sauver les GI's car la guerre que nous menons contre la présence US en Irak ne se réduit pas aux missiles. La Résistance irakienne a des moyens qui dépassent bien le Patriot et son radar. Et si Esper croit pouvoir sécuriser ses troupes de la sorte, il se trompe. Aïn al-Asad et Harir comme Tajji n'offrent pas un abri si sûr. Les Américains n'ont qu'à essayer et à voir".

Source des photos: SouthFront

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV