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Bataille de pétrole de schiste : une alliance de facto Russie/Ansarallah ébranlent les Etats-Unis

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le missile de croisière d'Ansarallah/https://www.ansarollah.com/

La reprise de la pétrolifère al-Jawf qui juxtapose le "Quart Vide" saoudien, soit ce désert unique de plus de 600 000 kilomètres carrés, dotés de centaines de puits du pétrole et de gaz, a eu lieu presque simultanément à la crise du marché pétrolier provoquée par l'offensive énergétique saoudienne contre la Russie laquelle a marqué la fin prématurée de l'OPEP plus. En ce 25 mars, qui coïncide avec le sixième anniversaire de la guerre saoudo-américaine contre le Yémen, Riyad est aussi sur le point de perdre Maarib, autre province pétrolifère du nord yéménite où les plus gros pétroliers britanniques et américains détiennent leurs installations.

Pour certains analystes, ce concours de circonstance présente une occasion unique à la Russie qui devrait être mise à profit. Car s'il est vrai que les Saoudiens se sont fait saigner à quatre vaines pour nuire à la Russie, la grande victime collatérale de cet état de chose c'est l'Amérique qui voit fondre comme de la neige ses parts de producteur mondial de pétrole de schiste, à la lumière de l'effondrement des cours du pétrole. 

Le 8 mars, Riyad a lancé son pari pétrolier en décidant d'augmenter sensiblement sa production afin de faire chuter les prix, dans le but de vaincre d'autres producteurs de pétrole, principalement la Russie et l'Iran, et de s’emparer de leurs parts de marché. Au cours des semaines suivantes, l'Arabie saoudite a augmenté sa pression sur ces derniers, élargissant encore ses productions, et oubliant en passant, son propre ventre mou.

Or le 17 mars, Ansarallah a repris la majeure partie de la province d'al-Jawf, dont la capitale al-Hazm, à la faveur d'un ralliement surprise des tribus de cette province. Dans cette bataille seulement, les mercenaires dirigées par l'Arabie saoudite ont perdu des centaines de pièces d'équipement militaire dont des dizaines de chars de combat et de canons d'artillerie. Mais les frappes saoudiennes n'ont pas suffi à contrer Ansarallah. La perte d'al-Jawf a été un signal d'alarme tiré à l'adresse de la coalition US/OTAN/Riyad qui a dépêché le ministre british des A.E. à Oman pour supplier Ansarallah de cesser son avancée. Car l'axe US/GB savait pertinemment qu'après l'avancée rapide dans al-Jawf, Ansarallah se tournerait vers la province voisine de Maarib. C'est ce qui s'est produit. Ansarallah a pris d’assaut un certain nombre de positions saoudiennes à l'est de Sirwah, y compris la base militaire stratégique de Kufil, un bastion clé de la coalition saoudienne sur la route menant à Maarib.

Après cela, la ligne de défense des mercenaires saoudiens a commencé à s'effondrer dans toute la partie orientale de la province. Et Si la situation évolue dans la même direction et plus loin, les forces yéménites pourront probablement atteindre et assiéger la ville de Maarib début avril et la libérer d'ici le milieu du mois. La panique est donc total dans le camp US/OTAN. 

A l'heure qu'il est, le pétrole frôle les 24 dollars le baril et cet état de choses a poussé les Etats-Unis à réduire leurs ventes de pétrole de schiste et à augmenter leur réserves stratégiques avec en toile de fond la chute des valeurs boursières de quelques 29%. 

La chute de Maarib, tout comme celle d'al Jawf n'ira pas sans affecter les capacités de production pétrolières d'Aramco surtout que les deux provinces sont limitrophes du sud pétrolifère saoudien et du "Quart Vert" et que la puissance de frappe balistique et au drone d'Ansarallah sert là d'un superbe levier de pression. Les Américains ne pourront ne pas en tenir compte surtout que cette victoire militaire sert directement la bataille russe pour éliminer le pétrole de schiste US et une OPEP aux ordres des Américains.

Ce mercredi, les USA ont lancé un appel au dialogue à Ansarallah, comme pour signifier un premier repli. Le hasard fait bien les choses : le géant au pied d'argile US recule au sixième anniversaire de sa guerre contre le Yémen, guerre qui a permis à l'axe de la Résistance de se renforcer en mer Rouge, à la Russie de presque gagner la bataille du pétrole de schiste et à la Chine d'avoir de bons alliés non loin de sa base  à Djibouti. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV