TV

Deir ez-Zor : les tribus s'arment sur la rive est de l'Euphrate contre les USA

Troupes américaines en Syrie. ©Reuters

Le dimanche 8 mars, l'armée syrienne secondées par les Syriens a bloqué la route à un convoi américain qui tentait de mener une patrouille dans la campagne du nord de Hassaké. Selon Southfront, des Syriens en colère ont été des dizaines à seconder les militaires syriens pour repousser le convoi composé de dizaines de véhicules blindés qui prévoyait d'entrer dans la ville d'al-Kuzaliyah à Tamer. Les habitants de Rmelan al-Basha, ville riche en pétrole, se sont mis alors à jeter des pierres sur les Américains, qui n'ont pas osé réagir et ont finir par rebrousser le chemin.  Ces derniers mois, les heurts opposant les habitants du nord-est syrien aux forces d'occupation US ne cessent de prendre de l'ampleur, à mesure que l'armée syrienne et ses alliés avancent dans la région d'Idlib. 

On se rappelle de la fin février dernier où un affrontement similaire a éclaté entre les forces américaines et les civils syriens près de Qamichli, affrontement qui a été certes sanglant pour les Syriens mais qui a laissé des morts aussi du côté des GI's sans que les médias en parlent. L'armée américaine a donc cette fois décidé d'obtempérer. 

En effet, par les temps qui courent, le Pentagone a bien intérêt à revoir sa copie en Syrie. Environ 900 militaires américains sont toujours stationnés dans l'est de l'Euphrate, concentrés surtout à Deir ez-Zor où le dimanche 8 mars a éclaté une manifestation anti-US d'envergure à la surprise des GI's qui ont osé encercler l'une des localités pétrolifères de la province. Il s'agit de la ville d'al-Basirah, dans le nord de Deir ez-Zor (non loin de Hassaké) que , selon la TV syrienne, « l'armée américaine a assiégée et où elle a empêché la circulation. Cités par des sources locales, la télévision d’État syrienne a annoncé que les forces américaines avaient fermé toutes les voies de sortie et d’entrée de la ville sans donner aucune explication. 

Or, cette explication est bien claire : alors que l'axe US/OTAN peine à se tirer du bourbier qu'il s'est créé à Idlib, l'est de l'Euphrate se mobilise contre la présence militaire US : de Hassaké à Deir ez-Zor, les forces US assistent à l'irruption d'une haine qui vise elles et leur présence. 

Tout comme le nord de Deir ez-Zor, les habitants des régions situées à l’ouest de cette province, se sont rassemblés ce dimanche 8 mars pour dénoncer la présence des États-Unis en Syrie et leur contrebande de pétrole syrien. Les acolytes américains des FDS ont ouvert le feu sur les manifestants, tuant un civil et en blessant plusieurs autres. Mais il n'est plus désormais évident que l'Amérique puisse connaître la paix sur la rive est. Les manifestants qui réclamaient le retour des forces de l'armée syrienne, étaient pour la plupart des membres de la tribu al-Bakara, qui résident sur un territoire assez large aux abords de l’Euphrate.

Et ce n'est n'importe quelle tribu: en 2017 une vaste offensive impliquant cette même tribu aux cotés de l'armée syrienne, et de ses alliés de la Résistance à savoir les Hachd, les Fatimiyoun et les forces populaires a été lancé contre les FDS pour reprendre le contrôle de l'usine de gaz de Conoco. La bataille a été presque réussie quand la coalition US s'est livrée à d’intenses bombardements des forces syriennes et leurs alliées. La bataille s'est déroulée à Khoucham. La manif anti-américaine du 8 mars n'augure donc rien de bon pour les occupants US surtout quand on sait que désormais les raids américains risquent de se heurter à une DCA à toute épreuve.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV