Un sénateur républicain réclame l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus d’Idlib.
Jeudi 27 février, Lindsey Graham, membre du Parti républicain et sénateur de la Caroline du Sud au Congrès des États-Unis, a proposé la création d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus d’Idlib dont la situation humaine reste, selon lui « la plus catastrophique depuis des décennies ».
Sans faire la moindre allusion aux dégâts causés par les terroristes soutenus par les États-Unis, dans les quatre coins de la Syrie dont et surtout à Idlib, Lindsey Graham a tenté d’en blâmer le gouvernement de Bachar Assad, l’Iran et la Russie. « Le monde reste les bras croisés et regarde la destruction d’Idlib par Assad, l’Iran et les Russes », a-t-il prétendu.
Le sénateur américain a ensuite soutenu les opérations militaires illégales des Turcs à Idlib : « J’apprécie l’intervention militaire turque à Idlib. Il faut que la communauté internationale passe à l’action pour sauver des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants d’une terrible mort via l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus d’Idlib ».
Le 24 janvier 2020, l’armée syrienne a repris ses opérations contre les terroristes dans les provinces d’Idlib et d’Alep. Ces opérations sont actuellement en cours. Dans la foulée, les troupes syriennes ont libéré onze nouvelles régions, ce mercredi 26 février. Le même jour, le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu’Ankara cherchait à utiliser l’espace aérien d’Idlib. Il a critiqué Moscou pour ne pas autoriser la Turquie à utiliser l’espace aérien d’Idlib.
Erdogan refuse de retirer ses troupes de la Syrie, malgré les appels.
Un Su-34 russe a été attaqué par la DCA turque
Sur le terrain, un chasseur-bombardier russe Su-34 a été attaqué par le système de défense antiaérien turc.
Un enregistrement vidéo montrant les virages irréguliers d’un chasseur-bombardier russe de la génération 4 ++ Su-34 prouve que, contrairement aux accords signés entre la Russie et la Turquie, les militaires turcs ont utilisé leur système de défense antiaérienne à moyenne portée pour faire tomber un avion de combat russe.
« Lorsque le Su-34 abat de mauvaises cibles et qu’il se déplace de façon dont on voit dans la vidéo, ce n'est pas très bon. Le tir de MANPADS (missiles sol-air) ne peut être détecté visuellement que par l'équipage de l’appareil, ou parfois quelqu'un le lui dira à la radio, mais nous ne verrons pas le tir dans la vidéo. Cela signifie que le système électronique de contre-mesures a détecté une irradiation à une certaine fréquence, un certain temps, qui finira probablement par un tir de missile », explique un analyste russe.
Compte tenu du fait que cette zone est située à une distance relativement importante des frontières turques, les experts n'excluent pas que la Turquie puisse utiliser sa défense aérienne à moyenne portée pour cette attaque, ou, très probablement, des chasseurs F-16, qui ont la capacité de détecter les avions ennemis à longue distance.
L’armée syrienne bloque la route aux Américains
D’autre part, l’armée syrienne n’a pas autorisé 11 véhicules militaires de l’armée américaine à traverser le village de Hamo, appartenant à la province de Hassaké, et les a obligés de faire un demi-tour.
Selon l’agence de presse officielle syrienne, SANA, un poste de contrôle de l’armée à Qamichli a empêché le passage de 11 véhicules militaires américains. « Les Humvee américains étaient sur le point de traverser le village de Hamo, mais les forces de l’armée ne leur ont pas permis et les ont obligés de faire un demi-tour », a déclaré un correspondant de SANA à Hassaké, ajoutant que le convoi avait été accueilli par des pierres, jetées par les habitants de la région.
