A mesure que le temps passe, le "relief" irakien devient particulièrement "accidenté" sinon "impraticable" pour le régime terroriste US : 40 jours après le lâche assassinant du haut commandant iranien le 3 janvier à l'aéroport de Bagdad, les États-Unis d'Amérique en sont à retirer leurs troupes de leurs 15 bases militaires à travers l'Irak pour ne les réunir qu'à Aïn al-Asad et Erbil.
Ils supplient la Résistance irakienne de ne pas s'en prendre à leurs troupes et promettent de les retirer d'ici au maximum "un an et demi"; leur soi-disant coalition anti-terroriste n'est que l'ombre d'elle-même avec une Allemagne, une France et une Australie désormais bien hésitantes, et pire dans tout ceci, leur scénario de "soft guerre" déclenché en octobre 2019 est totalement dans l'impasse. De toute évidence, l'assassinat du général Soleimani que certaines sources disent avoir été planifié depuis un an et demi, leur a été fatal.
Sur le plan militaire, les GI's sont totalement encerclés en Irak : les frontières syro-irakiennes sont barricadées par les Hachd al-Chaabi qui viennent d'annoncer la formation de plusieurs postes d’observation à Abou Kamal-Qaëm à l'ouest d'al- Anbar. C'est loin le temps où l'Amérique pouvait se permettre de bombarder comme en décembre 2019 les bases de Kataëb Hezbollah et de tuer plus de 30 soldats de la Résistance et de s'en vanter. Désormais, le moindre agissement lui referait vivre le cauchemar d'Aïn al-Asad puisque les Hachd ont promis de riposter avec la même intensité sinon plus que l'Iran.
Les observateurs insistent à une régulière montée en puissance des forces irakiennes, ce qui va parfaitement à rebours des efforts américains visant à obtenir la dissolution des Hachd. Les Hachd sont déployés à 60 kilomètres de profondeur à l'intérieur de la province d'al-Anbar et leurs positions se trouvent à quelques lieux de la base d'Aïn al-Asad où selon les informations, les troupes US, dans la foulée de la visite du chef du CentCom, ont été conseillées de construire de nouvelles fortifications, et ce, sans plus, Bagdad ayant formellement rejeté la demande US de déployer des batteries de Patriot sur la base et de leurs radars.
Depuis lundi 9 février, les Hachd al-Chaabi mènent une puissante offensive au Ninive, à renfort de leurs divisions 33, 44 et 25. Ces trois divisions se battent aux côtés des brigades 21 et 43 de l'armée irakienne. C'est un "corps asymétrique" qui se fait donc aider par des unités d'artillerie et des unités aériennes régulières, désormais parfaitement "désaméricanisées" puisque toute coopération "aérienne" entre l'État irakien et les USA est suspendue, ce qui veut dire que le contrôle du ciel irakien échappe aux Yankée et à leurs alliés après 17 ans de présence en Irak. Cette semaine et pour la première fois depuis l'invasion de 2003, le chef d'état-major irakien a parlé avec l'ambassadeur russe à Bagdad des coopérations militaires et pas seulement de la livraison des S-300 et S-400 qui devront restituer à l'Irak sa souveraineté aérienne. Il y a été question du "soutien militaire" en lieu et place de la mensongère assistance militaire US qui n'a jamais servi les intérêts suprêmes de l'État irakien. Ceci est un sérieux avertissement, mais il y en a d'autres que les Américains ont intérêt à prendre au sérieux.
Ce mardi 10 février et pour la première fois depuis longtemps, un convoi militaire de l'armée US a sauté sur une puissante mine alors qu'il circulait dans le sud de Bagdad. Selon al-Mayadeen qui rapporte l'information, une puissante explosion a visé le convoi dans la localité de "Adwaniyah" au sud de la capitale. L'explosion n'a pas fait de blessés, ce qui n'enlève rien de son importance. Cet incident s'est produit sur fond d'informations largement publiées mardi qui mettent en cause les "sociétés de sécurité" au service de l’ambassade US à Bagdad et leur rôle dans la répression des manifestants irakiens.
Heydar al-Lami, chef de la coalition irakienne Dawlat al-Qanun, a ainsi dénoncé preuve à l'appui les "agents de l'ambassade américaine" qui s'infiltrent au milieu des manifestants et qui tirent invariablement en direction des forces de sécurité et des civils. Cité par Al- Ahed News, le député a affirmé que "les sociétés de sécurité US" devaient être tenues pour "responsables du meurtre des Irakiens" et que "l'identité de tous leurs mercenaires devait être révélée".
Alors, l'assassinat de Soleimani, a-t-il servi les intérêts des Américains? Le député irakien Hassan Salem y répond sur Twitter en s'adressant aux USA :
« Vos crimes, vos intrigues et votre ingérence impitoyables en Irak ont dépassé les limites permises. [ ... ]Vos actes destructeurs, votre implication dans le meurtre des manifestants et de nos commandants, avant tout, les tirs de vos mercenaires sur le peuple irakien ont été mis au grand jour devant le public irakien. Dégagez et au plus vite »
Ce mercredi 11 février et alors que la Résistance dans sa totalité commémore le 40ème jour de la mort en martyr de son commandant, Qassem Soleimani et de ses hauts cadres, le porte-parole de Kataeb Hezbollah d'Irak a été clair : Mohamad Moheii a souligné:"les États-Unis quitteront l'Irak de gré ou de force. C'est à eux de choisir comment respecter la loi du Parlement irakien voté le 5 janvier.