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Aéroport de Bagdad bouclé, un "haut responsable" en visite à Bagdad pour ...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les soldats américains se retirent d'Irak en 2010/AFP

Vendredi soir, quelques heures après les frappes supposées US/Israël contre les postions des Hachd al-Chaabi à Qaëm, frappes depuis, démenties par les sources américaines, Kataeb Hezbollah a fait état dans un communiqué d'une "imminente frappe balistique" contre les bases américaines en Irak. Quelques heures plus tôt, le Premier ministre démissionnaire Adel Mahdi avait lancé, lors d'un contact téléphonique, un dernier ultimatum à Pompeo pour bien lui faire comprendre qu'après la frappe balistique iranienne contre Aïn al-Asad, ni l'Irak ni l'Iran ne plaisantent pas et que pour éviter le pire, l'Amérique devra accélérer le retrait de ses troupes d'Irak, et ce, suivant le vote historique du Parlement irakien, le 7 décembre, qui accuse la révocation du pacte sécuritaire Bagdad/Washington signé en 2010 et une réduction sensible du nombre des troupes US en Irak sinon leur totale disparition.

Les Américains semblent avoir bien compris que l'ultimatum de Mahdi est le dernier. Ce samedi matin à Bagdad, le bruit des hélicoptères était incessant et les appareils US n'ont cessé de survoler l’ouest, le centre et les alentours de l’aéroport de Bagdad où des dizaines de GI's étaient déployés visiblement en état d'alerte maximale.  

Des sources ont rapporté à al-Mayadeen que des hélicoptères et des drones américains survolaient également la ville irakienne de Mossoul, dans le Nord irakien.

« Un vol militaire américain s'est posé à l'aéroport de Bagdad avec visiblement à son bord un responsable de haut rang », a-t-on appris de la même source. Selon certaines sources d'information, il s'agirait du secrétaire d'État américain Mike Pompeo qui se serait déplacé à Bagdad au lieu de se rendre, tout comme Trump et Pence avant lui, à Aïn al-Asad. La réalité est que depuis deux jours, la méga base aérienne américaine, la seconde en Asie de l'Ouest, n'est plus que l'ombre d'elle-même depuis que le Corps des gardiens de la Révolution islamique l'a prise pour cible de ses missiles balistiques de très haute précision, quitte à en réduire en un tas de poussière la station de radar, le centre de commandement ainsi que bon nombre d'avions et de drones US. Le commandant en chef de la Force aérospatiale du CGRI s'y est d'ailleurs attardé jeudi avec force détails et affirmé que l'Iran aurait pu éliminer 5000 GI's en l'espace de quelques secondes, mais qu'il ne l'a pas fait et que la frappe du 8 janvier visait à faire passer un message aux Américains : " Débarrassez notre région de votre présence!" 

Trump, Pompeo et Esper semblent avoir fini par le comprendre : interrogé par les journalistes, Pompeo a affirmé vendredi soir que " les États-Unis sont sur le point de négocier avec l'Irak une structure adéquate" pour la poursuite de leur présence dans ce pays, ce qui est traduit en termes clairs en ceci : "Les États-Unis sont sur le point de déguerpir!" Pompeo a dit d'ailleurs aux journalistes de s'être entretenu avec son homologue canadien. Le Canada dont les troupes se trouvent avec celles de la Grande-Bretagne sur la base Aïn al-Asad. Il s'agit donc d'un retrait parfaitement concerté qui intervient alors que Trump a ordonné à l'OTAN de renforcer sa présence en Irak et en Asie de l'Ouest, façon de se servir de l'Europe comme d'une victime expiatoire si la guerre ouverte que l'Amérique mène contre l'axe de la Résistance montait d'un cran. Pompeo ne fait d'ailleurs pas de mystère de ses intentions quand il a dit avoir demandé à ses "pairs européens" de participer à une "répartition de tâches avec Washington en Irak et dans la région", demande à laquelle a répondu oui avec une extrême docilité le chef de l'OTAN. 

Ce samedi matin, soit trois jours après la spectaculaire frappe balistique iranienne contre Ain al-Asad, les États-Unis d'Amérique capitulent, alors que le Pentagone en est toujours à cacher le bilan de la frappe à l'aide d'Israël, de la Jordanie voire de l'Allemagne qui cachent les morts et les blessés US/OTAN. Après s’être déployés samedi à l’aube à la périphérie de l’aéroport international de Bagdad, les militaires américains ont bloqué les routes qui y mènent. Pompeo se trouverait à bord accompagné peut-être d'Esper. Pour la première fois depuis 2014, les Américains ont appris à respecter la souveraineté irakienne, ne pas se rendre sur leur base qui n'est plus, mais au palais présidentiel de l'Irak. Une leçon chèrement payée que leur ont merveilleusement infligé Iraniens et Irakiens. D'autres leçons suivront. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV