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2020: quelles surprises réserve Ansarallah à ses ennemis?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le missile Badr P1 d'Ansarallah./Harbi press

48 heures après avoir annoncé les "9 cibles à abattre en 2020" en Arabie saoudite et aux Émirats, annonce qui marque selon toute vraisemblance, l'échec des négociations indirectes Riyad/Ansarallah, la défense aérienne yéménite affirme avoir abattu deux drones saoudiens en l'espace de quelques heures; Un regain d'activité côté de la DCA yéménite qui surpris à plus d'une reprise aux mois de novembre et décembre, en abattant 10 drones et avions de reconnaissance de fabrication américaine, otanienne et chinoise. 

Le général de brigade Yahya Saree, porte-parole des Forces armées yéménites, a d'ailleurs annoncé, lundi 30 décembre, que la DCA du Yémen avait abattu un deuxième drone espion saoudien de type Karayel (OTAN) au-dessus de la province de Hudaydah alors qu'il se trouvait en pleine mission d’espionnage. "C'est à l'aide d'un missile sol-air que ce deuxième appareil a été abattu, précise le général en allusion à la destruction par la DCA yéménite quelques heures plutôt d'un autre drone espion survolant le district de Razeh situé dans la province de Saada.  

 Yahya Saree s'est voulu encore bien alarmiste en déclarant que les capacités offensives des combattants yéménites "se sont multipliées par 400% par rapport à ce qu'elles étaient l'année précédente".

Lors de sa conférence de presse, dimanche 29 décembre, Yahya Saree avait déjà rappelé que « nos forces armées sont parfaitement en mesure de fabriquer des systèmes de missiles "intégrés" hormis de différentes générations de drones d'assauts et de reconnaissance, et elles possèdent maintenant un stock stratégique de missiles de différents types en plus d'un avion qui leur permet de lancer des opérations militaires offensives ».

Mais ce n'est pas tout : « Pendant l’année 2019, nous avons fourni de nouvelles formations militaires à nos forces armées et nous avons créé des unités de combat spéciales avec des milliers de recrues et de volontaires. Nos forces ont également pris part à des dizaines d'exercices ». Le général de brigade Yahya Saree a en outre affirmé que les opérations de défense aérienne menées au cours de l’année 2019 ont entraîné la destruction de 69 avions appartenant aux forces de la coalition d'agression, c’est-à-dire sept avions de combat, neuf avions de reconnaissance et 53 avions espions. 

Ansarallah réserve-t-elle de nouvelles surprises en 2020 à une coalition d'agression qui semble avoir oublié le séisme stratégique que fut la complexe attaque hybride du 14 septembre contre Aramco? Le 20 septembre, le président du Conseil politique suprême d'Ansarallah, Mahdi al Machat a annoncé un arrêt conditionnel des "frappes au drone et au missile" en affirmant que cette mesure de la Résistance devrait être payée de retour.  Trois mois plus tard, les propos tenus par le général Saree prouvent qu'il n'en était rien. Raï al-Youm revient sur ces propos et spéculent sur les 9 cibles saoudo-émiraties à abattre en 2020 : "En Arabie saoudite, les trois attaques stratégiques de 2019 ont tous concerné les installations pétrolières : le pipeline Est-Ouest, puis des raffineries de pétrole dans le champ de Shaybah et enfin la plus spectaculaire de toutes, celle visant les installations pétrolières d'Aramco à Abqayq et Khurais, attaque qui a changé l'équilibre des forces incitant l'Arabie saoudite à parler directement à Ansarallah, et à chercher un accord avec. Cette attaque a fait voler en éclat l'aura des batteries de missiles Patriot et des radars américains dont les coûts s'élèvent à des dizaines de milliards de dollars."

Quant aux Émirats, les propos du général Saree devront bien être pris au sérieux, car la partie n'a non seulement retiré réellement ses troupes du Yémen, mais encore a cédé la place aux Américains, quitte à provoquer une confrontation entre les USA et Ansarallah. 

Rai al Youm affitme ne rien savoir sur les trois cibles émiraties à frapper, mais assure que l'élément de surprise sera tenu en compte : "l'élément de surprise  peut être plus grand, pour la simple raison que les Houthis n'ont pas ciblé la profondeur émiratie par le passé. Il n'est pas exclu que les raffineries de pétrole y passent tout comme les centrales d'électricité. 2020 n'augure rien de bon pour les alliés émiratis des États-Unis".



 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV