L’actualité en Afrique :
Secteur pétrolier : la Guinée équatoriale propose son expertise à la Côte d’Ivoire ;
La capitale malienne Bamako abrite depuis jeudi une réunion d’examen et d’évaluation du Protocole d’accord qui lie le Mali et le Sénégal pour la relance des activités ferroviaires.
Les analyses de la rédaction :
Cameroun : l'union fait le malheur de la force d'occupation
En effet, alors que le Cameroun et ses partenaires sincères étaient engagés dans la résolution de la crise dans ces deux régions, d’autres acteurs et institutions ont tenté d’imposer leur démarche.
On a finalement vu ces mains, invisibles au départ. Celles-là ont tenté une intrusion dans le processus de retour à la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. À travers résolutions, déclarations, pressions ou simplement du chantage. Le Parlement européen n’était pas loin de cette ligne « d’injonctions assorties de chantage », pour reprendre les mots du ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi. L’institution européenne, par le biais d’une résolution, avait dirigé « affirmations gratuites et récriminations infondées, contre les autorités camerounaises et les forces de défense et de sécurité ».
Ce, alors que toutes les énergies étaient déployées pour la stabilité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le gouvernement a donc condamné cette tentative d’ingérence dans les affaires intérieures du Cameroun. Le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, face aux chefs de mission diplomatique et organisations internationales accréditées à Yaoundé, l’avait redit avec véhémence le 28 juin 2019.
Le Sénat et l’Assemblée nationale du Cameroun étaient également montés au créneau pour fustiger ces démarches vis-à-vis d’un État souverain.
Finalement ce sont les Camerounais, une fois encore, qui ont décidé de leur sort. Le peuple africain, que ce soit les Camerounais, Maliens, Nigériens, etc…. ne laisse aucun élément étranger décider à sa place. Il connaît bien l’histoire des colonies et des colonisateurs et n’est pas prêt à l’oublier. Le peuple camerounais et son gouvernement l’ont bien prouvé cette fois-ci.
Centrafrique : quand le gouvernement repousse la France
Il est vrai que la France a perdu la face en Afrique : non seulement au Sahel où le peuple dénonce de plus en plus une présence illégale française et exige le départ des forces de Barkhane, mais également au cœur de l’Afrique, c’est-à-dire en Centrafrique, le peuple et son gouvernement montrent clairement qu'ils ne veulent pas d’une puissance colonialiste.
Le récent déplacement du directeur Afrique et de l’océan Indien (DAOI), Remi Maréchaux est la dernière preuve de ce sentiment anti-colonialiste. D’après les médias, le gouvernement centrafricain n’a montré aucun signe d’enthousiasme quand à l’arrivée de ce M.Rémi Maréchaux.
Très remonté et déçu, Mondafrique décrit cette visite en ces termes :
“ La volonté de la France ne fait pas de doute. En est-il de même du côté du président Touadera ? On peut en douter. Très curieusement, les principaux entretiens du directeur Afrique du Quai d’Orsay ont essentiellement été réalisés avec Sylvie Baïpo-Temon, la ministre des Affaires étrangères, dont tout le monde sait à Bangui qu’elle a très peu de poids politique. En outre ses sympathies vont vers la Russie.
Aucun ministre important n’est apparu publiquement dans les médias ou fait des déclarations, alors que les domaines de la Défense, de la Sécurité, du Budget, de la Coopération et de l’humanitaire étaient sur la table. Curieusement, cette importante visite s’est faite alors que le Premier ministre centrafricain était fort opportunément en France. Manifestement il y avait un problème d’agenda, voire de communication.”
Mais quelle vengeance veut tirer la France? Il suffit de lire le texte suivant où la France prouve qu'elle est en train de tout faire pour diviser :
“Le retour de François Bozize à Bangui change la donne politique en République centrafricaine qui a connu, les mercredis 25 et jeudi 26 décembre, une nouvelle flambée de violence. Une nouvelle et dangereuse opposition frontale entre partisans du président Touadera et ceux de l’ancien président Bozize pourraient rallumer une guerre civile qui ne s’est jamais vraiment éteinte. Alors qu’il était annoncé depuis plusieurs jours, le retour de François Bozize, le 15 décembre 2019, fut une simple formalité. Il n’aura mis qu’à peine 4 heures pour accomplir les 150 km qui séparent la frontière avec le Congo-Brazzaville et Bangui. Il aura quand même fallu plus de 24 heures, aux plus hauts responsables du régime de Faustin-Archange Touadera, pour reconnaître finalement ce retour et faire tomber leur incrédulité qu’ils répandaient dans les médias. Cela en dit long sur la réalité du pouvoir à Bangui. Que contrôle encore le président Touadera ? Même ses innombrables agents de renseignement qui l’abreuvent de notes quotidiennes, formatées dans un logiciel anti-français, n’ont rien vu venir et ont même dénié la réalité.” Écrit Mondafrique.
La réponse d’un repoussement radicale de la part des autorités centrafricaines ne se fait pas attendre : la France cherche à se venger, et ce avec sa stratégie de diviser pour mieux régner! Mais elle ignore une chose : la Centrafrique du mathématicien Touadéra n’a pas fait tout ce chemin pour se laisser faire par une force d’ingérence qu’elle a tout fait pour retirer de son pays.
Niger : manifestations pro-armée interdites
La montée en crescendo d’un sentiment anti-colonialiste au Sahel fait sérieusement peur aux principaux intéressés ; et c’est bien évidemment à la demande de la force d’occupation que les autorités nigériennes ont interdit, dimanche, des manifestations de « soutien à l’armée » et de protestation contre la présence des bases militaires au Niger, programmées par des organisations de la société civile, a appris Anadolu d’une source proche de ces organisations.
« Toutes les manifestations prévues sur l’ensemble du territoire ont été interdites », a indiqué Maikoul Zodi, coordonnateur national du mouvement « Tournons la page », dans une déclaration à Anadolu.
Les manifestations visaient à apporter un soutien à l’armée nigérienne dans la lutte contre le terrorisme et à protester contre la présence des bases militaires au Niger, sont interdites a précisé la même source.
À Niamey, le correspondant d’Anadolu a constaté une présence massive des forces de l’ordre aux différents endroits où les manifestations devaient se dérouler, notamment la « Place Toumo » où une marche devait débuter et la « Place de la concertation » située devant l’Assemblée nationale, où un meeting allait se tenir.
« Les autorités de Niamey ont évoqué le risque de trouble à l’ordre public pour interdire notre manifestation. Mais nous sommes convaincus que cette interdiction est liée à l’engagement du président de la République Issoufou Mahamadou de ne plus accepter des manifestations contre les forces alliées », a affirmé Maikoul Zodi.
Dans une déclaration publiée dimanche et dont Anadolu a reçu copie, les organisations de la société civile de Maradi, au centre du Niger, ont indiqué que les autorités locales ont interdit une « prière collective » qu’elles ont voulu organiser dans le cadre des manifestations de « soutien à l’armée » et contre la présence des forces étrangères.
Dimanche dernier, une autre manifestation projetée par la société civile avait été interdite à Niamey. L’interdiction des manifestations de la société civile intervient dans un contexte où les attaques terroristes prennent de plus en plus d’ampleur au Niger.
Le 10 décembre courant, une attaque a visé le poste militaire d’Inatès, près de la frontière malienne, faisant 71 morts parmi les militaires nigériens, selon un bilan officiel.
Mercredi dernier, une escorte convoyant des agents chargés du recensement électoral est tombée dans une embuscade dans la localité de Sanam, toujours près de la frontière malienne.
Quatorze militaires nigériens ont été tués et un autre est porté disparu. Dans la nuit de samedi à dimanche, un poste de police a été attaqué dans la localité de Komabangou, près de la frontière avec le Burkina Faso.
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