Les USA tirent sans doute un infini plaisir de voir la crise politique éclater entre le président Saleh et le Parlement, le premier ayant proposé sa démission pour protester contre le candidat proposé par le second. Mais là n'est pas le vrai enjeu.
Les provinces d'al-Anbar, Ninive, Salaheddine, Kirkouk et Diyala ont subi pendant ces trois derniers mois des attaques terroristes, ce qui a évidemment incité les forces armées à mener différentes opérations de sécurité dans ces zones.
Les unités des Hachd al-Chaabi avec l'appui de l'armée de l'air irakienne, ont mené la septième phase de l'opération anti-Daech.
Baptisée « Volonté de vaincre », la septième phase de l’opération anti-Daech a commencé le 7 décembre sous l’ordre du Premier ministre Adel Abdel Mahdi qui assume également le commandement en chef des forces armées du pays.
La première phase de l'opération a commencé mi-juillet dans les zones désertiques situées entre les trois provinces d'al-Anbar, Ninive et Salaheddine jusqu'aux frontières syriennes. Cette opération a été lancée en réaction à un regain d'activités de Daech dans la province d'al-Anbar. Elle a été décrite comme la plus grande opération anti-terroriste en Irak depuis la déclaration de la victoire sur Daech fin 2017.
Selon le commandement des Hachd al-Chaabi, les forces de sécurité ont nettoyé de nombreuses zones au cours des opérations de sécurité lancées dans la province de Diyala et repris le contrôle de plusieurs routes stratégiques.
Les combattants des Hachd al-Chaabi ont également lancé ce mardi une opération spéciale à Hatra, dans le sud de Ninive pour en reprendre le contrôle.
Actuellement, la région de Wadi Hauran, située dans la province d'al-Anbar, les zones désertiques au sud et à l'ouest de la province de Ninive ainsi que les montagnes de Hamrin, situées entre les trois provinces de Diyala, Salaheddine et Kirkouk, font partie des principaux sites où Daech est encore présent.
Les médias occidentaux en dénombrent des milliers. Vrai ou faux ?
Des experts en sécurité irakiens sont sceptiques quant aux récents rapports des médias occidentaux et des agences de sécurité du Kurdistan irakien selon lesquels 5 000 terroristes opéreraient dans les montagnes de Hamrin, l’un des objectifs étant de justifier la présence militaire américaine en Irak et de donner le prétexte nécessaire aux Peshmergas pour s'y déployer sous prétexte de combattre les terroristes.
Un autre constat : ce Daech que les USA donnent pour ressuscitant peine à se mettre sur les rails.
« Il ne reste que quelques cellules dormantes de Daech dans ces zones. Ces groupes terroristes mènent parfois des actions terroristes. Ils ne sont pas en mesure comme par le passé, de mener de vastes opérations ou de s’emparer de certaines zones », ont assuré les experts.
L’échec des États-Unis est total : l'Irak dispose désormais d'une armée après l'avoir perdue en 2003.
Les opérations anti-Daech ont jusqu'à présent débouché sur l’arrestation de chefs de guerre du groupe ainsi que qur des saisies d'armes, de munitions et d'équipements.
Les tentatives de Daech d'infiltrer le territoire irakien via la Syrie ont été déjouées par les forces armées, ce qui montre la puissance et la ferme volonté des forces irakiennes dans la lutte contre le terrorisme.