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Syrie: pourquoi la Chine ne peut pas intervenir?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des unités de l'armée chinoise. (Photo d'archives)

La Chine reste préoccupée, depuis des années, quant à une possible montée en puissance de groupes terroristes dans l’est de l’Afghanistan, près de sa frontière et à un retour de terroristes ouïgours en provenance de Syrie.  

Le Parti islamique du Turkestan (PIT), aussi appelé le Mouvement islamique du Turkestan oriental, est un mouvement takfiriste composé d’extrémistes d’origine ouïgoure. Bien que ce mouvement ait été formé dans la province du Xinjiang, ses activités ne se bornent pas à la Chine et s’étendent dans des parties de l’Afghanistan, de la Syrie et de la Russie.

Vu les relations entre le PIT et Al-Qaïda depuis 2013, nombre de terroristes de ce groupe ouïgour sont arrivés en Syrie via la Turquie pour se battre dans le nord de la province de Lattaquié et dans l’ouest de la province d’Idlib.

Le Parti islamique du Turkestan a suspendu ses attentats terroristes en Chine en 2014 et concentré ses agissements en Syrie et en Afghanistan. Or, Pékin considère toujours ce groupe terroriste comme un grand danger pour la sécurité nationale.

Ces dernières années, des informations douteuses circulent à propos d’un possible déploiement des forces spéciales chinoises dans le nord de la Syrie pour se battre contre les éléments du PIT.

Cependant, au cas où l’Afghanistan se déstabiliserait et les talibans renverseraient le gouvernement, les militaires chinois pourraient s’installer sur la frontière de l’ouest avec l’Afghanistan.

Dans la foulée, évoquant les tentatives des États-Unis destinées à asseoir leur hégémonie au Moyen-Orient, l’ambassadeur de Syrie à Pékin prévoit la fin de l’occupation américaine dans des parties de la Syrie.

« Les États-Unis veulent établir leur hégémonie stratégique sur le Moyen-Orient tout en collectant les bénéfices exceptionnels des installations pétrolières et gazières étant sous leur contrôle », a déclaré lundi 16 décembre l’ambassadeur de Syrie en Chine, Imad Moustafa.

« L’objectif final pour les États-Unis est de briser la volonté et la capacité de tout État de la région à s’opposer et à résister à leurs politiques. Les Américains se frotteront les mains si la réalisation de cet objectif s’accompagne d’un peu d’argent de poche supplémentaire », a déclaré Imad Moustafa.

Il a ajouté que la livraison d’armes par les États-Unis aux terroristes qui avaient déjà tué et mutilé des Syriens et détruit des infrastructures publiques constituait un crime sinistre.

« Les politiques américaines à l’égard de la Syrie ne concernent pas seulement le pétrole, mais elles sont fondées sur une perspective plus large qui vise à démembrer les pays de la région et à les faire basculer dans des guerres dévastatrices afin de les rendre totalement incapables de résister à l’hégémonie stratégique des États-Unis et d’Israël », a déclaré le diplomate syrien.

Il a prédit que toute stratégie des États-Unis visant à déstabiliser la Syrie était vouée à l’échec et que l’occupation américaine de certaines parties de la Syrie prendrait finalement fin. « Cela s’ajoutera à la liste des aventures militaires ratées des États-Unis dans le monde », a-t-il estimé. 

Dans une récente interview avec la chaîne de télévision chinoise Phoenix, le président syrien Bachar Assad a accusé les États-Unis de vendre du pétrole des champs syriens à la Turquie.

Lundi, des sources concordantes ont fait part de l’envoi d’un convoi logistique américain vers le nord-est de la Syrie afin de renforcer les positions militaires des États-Unis.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV